La mort est une renaissance semble dire la journée mondiale du livre et du droit d’auteur qui prend la date du 23 avril comme « symbolique » de cette résurrection. Pour fêter le livre et la lecture, l’Unesco a ainsi pris pour repère la date de la disparition des immortels de la littérature mondiale que sont Shakespeare, Cervantès et Garcilaso de la Vega. Ce dernier moins connu dans l’espace francophone est considéré comme étant le premier grand écrivain péruvien, né de père espagnol et de mère péruvienne.
La Fête du livre, lancée à Barcelone en 1930, était consacrée uniquement à Miguel de Cervantès. C’est la conférence générale de l’Unesco, qui s’est tenue à Paris en 1995, qui a décidé de l’élargir à William Shakespeare, Inca Garcilaso de la Vega. La Journée mondiale du livre est célébrée dans plus de cent pays. Tbilissi, la capitale géorgienne en est l’étoile polaire vers laquelle les regards se tournent, car « Capitale mondiale du livre pour l’année 2021 ».
La célébration de cette année qui intervient dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19 et le confinement de la terre entière se pose comme un moment d’évasion pour lutter contre l’enfermement. Entre quatre murs et en manque de voyages, obnubilés par des écrans de télétravail et de distraction, l’humanité veut ainsi voir en le livre un moyen pour lutter contre l’isolement et stimuler l’imagination, résume les analystes de l’Unesco. L’affirmation est là, mais quel crédit lui accorder face à des moyens de communication qui, justement, mettent en contact virtuel les personnes qui peuvent ainsi se parler, se regarder…le contact physique en moins.L’image « Les livres ont été des fenêtres sur le monde durant la pandémie de Covid-19 », est explicite en soi : de la fenêtre ce que l’œil voit, la main ne le touche pas ! C’est une métaphore qui a son poids de sens. L’Unesco en fêtant le livre ne désavoue pas les réseaux sociaux sur lesquels elle s’appuie pour diffuser et faire entendre son message en créant à cet effet le hashtag #WorldBookDay qui invite les lecteurs du monde entier, étudiants, enseignants, bibliothécaires et professionnels de l’industrie du livre à partager « leur amour pour la lecture ».
Du livre à l’ebook
L’adaptation de la lecture à la technologie n’a pas fait disparaître le livre et moins encore la lecture. Selon l’Unesco, le nombre de livres lus aurait même doublé, dans certains pays, durant le confinement qui correspond à un pic de la pandémie, poussant les éditeurs à moins produire, les librairies à fermer durant de longues périodes. La lecture varie selon les pays et l’Inde en serait le champion incontesté avec plus de 10 heures par semaine, talonnée par la Thaïlande, la Chine, les Philippes, qui montrent ainsi que la lecture a élu domicile en Asie. Dans le monde arabe, l’Egypte est dans le panier asiatique par le nombre d’heures de lecture, précédant dans le classement les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France.En termes d’ouvrages édités annuellement, la Chine et les Etats-Unis occupent le haut toit de la pyramide avec quelque 400 000 livres édités annuellement, contre 107 000 titres pour la France.
Néanmoins et malgré l’optimisme de bon aloi qui entoure le livre dans son aspect physique et matériel, la lecture semble migrer vers la liseuse, comme le montrent les enquêtes sur le support de lecture que privilégient de plus en plus les lecteurs, révolution technologique oblige. Le livre est bien devenu ebook, il semble ainsi tout à fait naturel que la lecture évolue à son tour et fasse de plus en souvent l’économie du passage par la librairie ! Le livre bien entendu est une histoire de cinq siècles, depuis l’invention de l’imprimerie et bien avant même avec les manuscrits. Le moins que l’on puisse dire est que le marché du livre numérique progresse, avec les outils de lecture que sont les liseuses, tablettes et autres smartphones devenus économiquement à la portée des enfants et des étudiants. Cet aspect économique réglé, la pandémie pourrait constituer cet accélérateur qui lui faisait défaut pour se généraliser et s’imposer dans un futur que l’on ne peut qualifier que d’immédiat. La réalité numérique est en train de s’imposer au détriment de la mythologie qui s’est créée autour du livre et de la lecture.
La Fête du livre, lancée à Barcelone en 1930, était consacrée uniquement à Miguel de Cervantès. C’est la conférence générale de l’Unesco, qui s’est tenue à Paris en 1995, qui a décidé de l’élargir à William Shakespeare, Inca Garcilaso de la Vega. La Journée mondiale du livre est célébrée dans plus de cent pays. Tbilissi, la capitale géorgienne en est l’étoile polaire vers laquelle les regards se tournent, car « Capitale mondiale du livre pour l’année 2021 ».
La célébration de cette année qui intervient dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19 et le confinement de la terre entière se pose comme un moment d’évasion pour lutter contre l’enfermement. Entre quatre murs et en manque de voyages, obnubilés par des écrans de télétravail et de distraction, l’humanité veut ainsi voir en le livre un moyen pour lutter contre l’isolement et stimuler l’imagination, résume les analystes de l’Unesco. L’affirmation est là, mais quel crédit lui accorder face à des moyens de communication qui, justement, mettent en contact virtuel les personnes qui peuvent ainsi se parler, se regarder…le contact physique en moins.L’image « Les livres ont été des fenêtres sur le monde durant la pandémie de Covid-19 », est explicite en soi : de la fenêtre ce que l’œil voit, la main ne le touche pas ! C’est une métaphore qui a son poids de sens. L’Unesco en fêtant le livre ne désavoue pas les réseaux sociaux sur lesquels elle s’appuie pour diffuser et faire entendre son message en créant à cet effet le hashtag #WorldBookDay qui invite les lecteurs du monde entier, étudiants, enseignants, bibliothécaires et professionnels de l’industrie du livre à partager « leur amour pour la lecture ».
Du livre à l’ebook
L’adaptation de la lecture à la technologie n’a pas fait disparaître le livre et moins encore la lecture. Selon l’Unesco, le nombre de livres lus aurait même doublé, dans certains pays, durant le confinement qui correspond à un pic de la pandémie, poussant les éditeurs à moins produire, les librairies à fermer durant de longues périodes. La lecture varie selon les pays et l’Inde en serait le champion incontesté avec plus de 10 heures par semaine, talonnée par la Thaïlande, la Chine, les Philippes, qui montrent ainsi que la lecture a élu domicile en Asie. Dans le monde arabe, l’Egypte est dans le panier asiatique par le nombre d’heures de lecture, précédant dans le classement les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France.En termes d’ouvrages édités annuellement, la Chine et les Etats-Unis occupent le haut toit de la pyramide avec quelque 400 000 livres édités annuellement, contre 107 000 titres pour la France.
Néanmoins et malgré l’optimisme de bon aloi qui entoure le livre dans son aspect physique et matériel, la lecture semble migrer vers la liseuse, comme le montrent les enquêtes sur le support de lecture que privilégient de plus en plus les lecteurs, révolution technologique oblige. Le livre est bien devenu ebook, il semble ainsi tout à fait naturel que la lecture évolue à son tour et fasse de plus en souvent l’économie du passage par la librairie ! Le livre bien entendu est une histoire de cinq siècles, depuis l’invention de l’imprimerie et bien avant même avec les manuscrits. Le moins que l’on puisse dire est que le marché du livre numérique progresse, avec les outils de lecture que sont les liseuses, tablettes et autres smartphones devenus économiquement à la portée des enfants et des étudiants. Cet aspect économique réglé, la pandémie pourrait constituer cet accélérateur qui lui faisait défaut pour se généraliser et s’imposer dans un futur que l’on ne peut qualifier que d’immédiat. La réalité numérique est en train de s’imposer au détriment de la mythologie qui s’est créée autour du livre et de la lecture.