Alors que le Maroc avance vers un avenir numérique dans le cadre de la stratégie « Maroc Digital 2030 », il devient crucial de poser des bases solides et standardisées. Les efforts du gouvernement pour moderniser l'économie et les services publics par la transformation numérique sont louables. Cependant, ils mettent également en évidence un défi majeur : l'absence de normes nationales pour les procédures numériques et l'interopérabilité des systèmes. Sans résoudre cette problématique, les objectifs ambitieux de la stratégie risquent d'être compromis par des inefficacités et des incompatibilités systémiques.
Le manque de cohérence et d'intégration entre les différentes plateformes, outils et processus numériques a conduit à un système numérique fragmenté. Cette fragmentation se produit lorsque des systèmes sont développés par les différentes organes, du gouvernement et du privé, de manière indépendante, entraînant des inefficacités et l'incapacité de partager ou de communiquer efficacement des données. Au Maroc, ce problème est évident, car de nombreux nouveaux systèmes numériques sont construits sur des principes obsolètes sans intégrer les novelles technologies ainsi que le leçons apprises, sans non plus respecter des normes nationales (qui n’ont jamais été établis). Cette approche fragmentée a engendré plusieurs défis.
Premièrement, le manque d'interopérabilité entre des systèmes numériques isolés conduit souvent à des inefficacités. Par exemple, une plateforme conçue pour les services publics peut ne pas s'intégrer de manière fluide avec une autre utilisée pour les dossiers administratifs, créant des goulets d'étranglement et ralentissant les processus. De plus, l'absence d'un cadre unifié entraîne des efforts répétés, chaque nouveau système repartant essentiellement de zéro. Cette duplication gaspille des ressources précieuses sur des éléments tels que les structures de données, les protocoles de sécurité et les interfaces utilisateur, des ressources qui pourraient autrement favoriser l'innovation. Les utilisateurs en souffrent également, confrontés à des expériences incohérentes entre les systèmes. Un citoyen accédant à différents services gouvernementaux pourrait rencontrer des interfaces, des processus et des exigences variés, provoquant frustration et insatisfaction. En outre, ces systèmes fragmentés sont difficiles à faire évoluer. Lorsqu'il devient nécessaire d'intégrer des outils avancés tels que l'intelligence artificielle, ces systèmes nécessitent des modifications coûteuses et chronophages.
La mise en place de normes numériques nationales est la solution à ces défis. Un cadre unifié garantirait une communication plus fluide entre les systèmes, simplifierait les processus et encouragerait la réutilisation des ressources. En standardisant les formats de données, les méthodes d'authentification et les protocoles de sécurité, les développeurs pourraient s'appuyer sur des solutions éprouvées. Les systèmes standardisés faciliteraient également l'adoption de technologies émergentes telles que la blockchain et l'intelligence artificielle, préparant ainsi l'infrastructure numérique du Maroc à l'avenir.
Pour répondre à ces problématiques, le Maroc devrait créer un Conseil au Plus Haut Niveau pour la Numérisation et l'Intelligence Artificielle. Ce conseil serait chargé de définir et d'appliquer des normes nationales, garantissant cohérence et interopérabilité dans tous les secteurs. Au-delà des besoins immédiats, le conseil pourrait tracer une feuille de route visionnaire à long terme pour la transformation numérique du Maroc, en se concentrant sur des tendances telles que l'IA, l'IoT et l'informatique quantique. En fournissant des cadres accessibles aux développeurs à l'échelle nationale, le conseil pourrait stimuler l'innovation inclusive tout en garantissant l'alignement avec les objectifs nationaux. En outre, il superviserait et évaluerait les projets numériques afin d'assurer leur conformité aux normes et de combler les lacunes en temps réel.
Le Maroc peut s'inspirer des leaders mondiaux de la transformation numérique. L'Estonie, par exemple, a développé l'une des sociétés numériques les plus avancées au monde, en mettant l'accent sur l'interopérabilité grâce à des cadres centralisés. Les citoyens et les entreprises peuvent accéder à presque tous les services gouvernementaux en ligne, bénéficiant de processus transparents et efficaces. De même, la stratégie « Smart Nation » de Singapour intègre des outils numériques dans la vie publique et privée, soutenue par un système d'identité numérique unifié. Cette approche garantit un accès sécurisé à divers services tout en permettant une prise de décision basée sur les données, une pratique que le Maroc pourrait adopter pour améliorer l'efficacité et la réactivité. La Corée du Sud, connue pour son infrastructure technologique avancée, a priorisé la création de systèmes prêts pour l'avenir capables d'intégrer des technologies émergentes telles que la 5G et l'IA. Son autorité numérique centralisée maintient la cohésion entre les secteurs, offrant au Maroc un modèle à émuler avec son Conseil
Alors que le Maroc construit son avenir numérique, il doit éviter les erreurs du passé. Reconcevoir des systèmes sans intégrer des normes nationales n'est pas seulement inefficace, c'est aussi une occasion manquée de positionner le Maroc comme un leader de la transformation numérique. L'établissement d'un Conseil pour la Numérisation et l'Intelligence Artificielle, associé à un engagement en faveur de l'interopérabilité et de la standardisation, garantira que la stratégie « Maroc Digital 2030 » atteigne son plein potentiel. Pour le Maroc, la révolution numérique n'est pas seulement un défi ; c'est une opportunité de redéfinir l'avenir de la nation. En s'inspirant des leaders mondiaux et en agissant avec vision, cohérence et un engagement envers l'excellence, le Maroc peut devenir un véritable pionnier dans l'ère numérique.
Le manque de cohérence et d'intégration entre les différentes plateformes, outils et processus numériques a conduit à un système numérique fragmenté. Cette fragmentation se produit lorsque des systèmes sont développés par les différentes organes, du gouvernement et du privé, de manière indépendante, entraînant des inefficacités et l'incapacité de partager ou de communiquer efficacement des données. Au Maroc, ce problème est évident, car de nombreux nouveaux systèmes numériques sont construits sur des principes obsolètes sans intégrer les novelles technologies ainsi que le leçons apprises, sans non plus respecter des normes nationales (qui n’ont jamais été établis). Cette approche fragmentée a engendré plusieurs défis.
Premièrement, le manque d'interopérabilité entre des systèmes numériques isolés conduit souvent à des inefficacités. Par exemple, une plateforme conçue pour les services publics peut ne pas s'intégrer de manière fluide avec une autre utilisée pour les dossiers administratifs, créant des goulets d'étranglement et ralentissant les processus. De plus, l'absence d'un cadre unifié entraîne des efforts répétés, chaque nouveau système repartant essentiellement de zéro. Cette duplication gaspille des ressources précieuses sur des éléments tels que les structures de données, les protocoles de sécurité et les interfaces utilisateur, des ressources qui pourraient autrement favoriser l'innovation. Les utilisateurs en souffrent également, confrontés à des expériences incohérentes entre les systèmes. Un citoyen accédant à différents services gouvernementaux pourrait rencontrer des interfaces, des processus et des exigences variés, provoquant frustration et insatisfaction. En outre, ces systèmes fragmentés sont difficiles à faire évoluer. Lorsqu'il devient nécessaire d'intégrer des outils avancés tels que l'intelligence artificielle, ces systèmes nécessitent des modifications coûteuses et chronophages.
La mise en place de normes numériques nationales est la solution à ces défis. Un cadre unifié garantirait une communication plus fluide entre les systèmes, simplifierait les processus et encouragerait la réutilisation des ressources. En standardisant les formats de données, les méthodes d'authentification et les protocoles de sécurité, les développeurs pourraient s'appuyer sur des solutions éprouvées. Les systèmes standardisés faciliteraient également l'adoption de technologies émergentes telles que la blockchain et l'intelligence artificielle, préparant ainsi l'infrastructure numérique du Maroc à l'avenir.
Pour répondre à ces problématiques, le Maroc devrait créer un Conseil au Plus Haut Niveau pour la Numérisation et l'Intelligence Artificielle. Ce conseil serait chargé de définir et d'appliquer des normes nationales, garantissant cohérence et interopérabilité dans tous les secteurs. Au-delà des besoins immédiats, le conseil pourrait tracer une feuille de route visionnaire à long terme pour la transformation numérique du Maroc, en se concentrant sur des tendances telles que l'IA, l'IoT et l'informatique quantique. En fournissant des cadres accessibles aux développeurs à l'échelle nationale, le conseil pourrait stimuler l'innovation inclusive tout en garantissant l'alignement avec les objectifs nationaux. En outre, il superviserait et évaluerait les projets numériques afin d'assurer leur conformité aux normes et de combler les lacunes en temps réel.
Le Maroc peut s'inspirer des leaders mondiaux de la transformation numérique. L'Estonie, par exemple, a développé l'une des sociétés numériques les plus avancées au monde, en mettant l'accent sur l'interopérabilité grâce à des cadres centralisés. Les citoyens et les entreprises peuvent accéder à presque tous les services gouvernementaux en ligne, bénéficiant de processus transparents et efficaces. De même, la stratégie « Smart Nation » de Singapour intègre des outils numériques dans la vie publique et privée, soutenue par un système d'identité numérique unifié. Cette approche garantit un accès sécurisé à divers services tout en permettant une prise de décision basée sur les données, une pratique que le Maroc pourrait adopter pour améliorer l'efficacité et la réactivité. La Corée du Sud, connue pour son infrastructure technologique avancée, a priorisé la création de systèmes prêts pour l'avenir capables d'intégrer des technologies émergentes telles que la 5G et l'IA. Son autorité numérique centralisée maintient la cohésion entre les secteurs, offrant au Maroc un modèle à émuler avec son Conseil
Alors que le Maroc construit son avenir numérique, il doit éviter les erreurs du passé. Reconcevoir des systèmes sans intégrer des normes nationales n'est pas seulement inefficace, c'est aussi une occasion manquée de positionner le Maroc comme un leader de la transformation numérique. L'établissement d'un Conseil pour la Numérisation et l'Intelligence Artificielle, associé à un engagement en faveur de l'interopérabilité et de la standardisation, garantira que la stratégie « Maroc Digital 2030 » atteigne son plein potentiel. Pour le Maroc, la révolution numérique n'est pas seulement un défi ; c'est une opportunité de redéfinir l'avenir de la nation. En s'inspirant des leaders mondiaux et en agissant avec vision, cohérence et un engagement envers l'excellence, le Maroc peut devenir un véritable pionnier dans l'ère numérique.
Abdelhalim ELMANSOURI
Député Rhamna, Parti de l’Istiqlal
Député Rhamna, Parti de l’Istiqlal