Une période de turbulence en vue pour Gianni Infantino. Le retour du président de la FIFA promet d’être ébranlé au milieu des conséquences de la procédure pénale qui le menace, du congrès virtuel de la FIFA et du procès Nasser Al Khelaïfi-Valcke en Suisse. Élu en février 2016 dans le cadre d’un programme de réforme, au terme d’une crise de corruption sans précédent au plus haut niveau mondial du football, Infantino a promis une « nouvelle » FIFA et c’est désormais lui qui est pris au piège de la justice.
Graves accusations
Depuis le 30 juillet, Infantino fait l’objet de poursuites pénales en Suisse. Le procureur fédéral considère qu’il existe « des éléments de conduite répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber, le président de la FIFA et le premier procureur du Haut-Valais », Rinaldo Arnold, ami d’enfance d’Infantino. Les délits possibles mentionnés dans le dossier sont « l’incitation à l’abus de pouvoir », « la violation du secret officiel » et « l’entrave à la procédure pénale ». Si la procédure pénale est accélérée avec une probable citation d’Infantino par le procureur Keller, la justice interne de la FIFA sera sous pression.
Suspension de Blatter et de Platini
En septembre 2015, la commission d’éthique a ouvert une enquête contre le président de la FIFA de l’époque, Sepp Blatter, et Michel Platini, pour paiement suspect du premier au second. Les deux ont ensuite été temporairement suspendus pendant 90 jours, avant une suspension définitive de plusieurs années. La commission d’éthique «devrait immédiatement ouvrir une enquête et la révéler comme elle l’a fait contre moi», a déclaré Blatter à l’AFP. Mais cette commission «n’est pas indépendante», dénonce l’ancien patron de la FIFA, pour qui Infantino, qui se croit «intouchable», a également «enfermé les organes de contrôle, ce qui est très inquiétant».
Le prochain congrès
Infantino n’a jamais envisagé de quitter ses fonctions à la tête de la FIFA en dépit des accusations. Il a assuré depuis le 2 août qu’il resterait malgré tout au pouvoir et a depuis maintenu le dialogue avec les fédérations à travers des rencontres virtuelles en raison de la crise du Covid-19. C’est aussi une manière de préparer le prochain congrès. Initialement prévu en juin à Addis-Abeba, en Éthiopie, mais reporté au 18 septembre en raison de la crise des coronavirus, le 70e Congrès se tiendra effectivement par visioconférence. Avant cette date, la fédération zurichoise aura les yeux rivés sur Bellinzona (Suisse), où le Français Jérôme Valcke, ancien bras droit de Blatter et représentant de « l’ancienne FIFA », devra être jugé par le tribunal à partir du 14 septembre. Infraction pénale fédérale pour « gestion déloyale aggravée » et « corruption passive » dans le cadre de l’octroi des droits de télévision à BeIN Media pour les Coupes du monde 2026 et 2030. Le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, président du ParisSG et leader du BeIN, doit comparaître pour « incitation à une gestion déloyale » dans la même procédure. Ainsi, il se passe beaucoup de choses à la FIFA la plus haute institution qui gère le football mondial.
Graves accusations
Depuis le 30 juillet, Infantino fait l’objet de poursuites pénales en Suisse. Le procureur fédéral considère qu’il existe « des éléments de conduite répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber, le président de la FIFA et le premier procureur du Haut-Valais », Rinaldo Arnold, ami d’enfance d’Infantino. Les délits possibles mentionnés dans le dossier sont « l’incitation à l’abus de pouvoir », « la violation du secret officiel » et « l’entrave à la procédure pénale ». Si la procédure pénale est accélérée avec une probable citation d’Infantino par le procureur Keller, la justice interne de la FIFA sera sous pression.
Suspension de Blatter et de Platini
En septembre 2015, la commission d’éthique a ouvert une enquête contre le président de la FIFA de l’époque, Sepp Blatter, et Michel Platini, pour paiement suspect du premier au second. Les deux ont ensuite été temporairement suspendus pendant 90 jours, avant une suspension définitive de plusieurs années. La commission d’éthique «devrait immédiatement ouvrir une enquête et la révéler comme elle l’a fait contre moi», a déclaré Blatter à l’AFP. Mais cette commission «n’est pas indépendante», dénonce l’ancien patron de la FIFA, pour qui Infantino, qui se croit «intouchable», a également «enfermé les organes de contrôle, ce qui est très inquiétant».
Le prochain congrès
Infantino n’a jamais envisagé de quitter ses fonctions à la tête de la FIFA en dépit des accusations. Il a assuré depuis le 2 août qu’il resterait malgré tout au pouvoir et a depuis maintenu le dialogue avec les fédérations à travers des rencontres virtuelles en raison de la crise du Covid-19. C’est aussi une manière de préparer le prochain congrès. Initialement prévu en juin à Addis-Abeba, en Éthiopie, mais reporté au 18 septembre en raison de la crise des coronavirus, le 70e Congrès se tiendra effectivement par visioconférence. Avant cette date, la fédération zurichoise aura les yeux rivés sur Bellinzona (Suisse), où le Français Jérôme Valcke, ancien bras droit de Blatter et représentant de « l’ancienne FIFA », devra être jugé par le tribunal à partir du 14 septembre. Infraction pénale fédérale pour « gestion déloyale aggravée » et « corruption passive » dans le cadre de l’octroi des droits de télévision à BeIN Media pour les Coupes du monde 2026 et 2030. Le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, président du ParisSG et leader du BeIN, doit comparaître pour « incitation à une gestion déloyale » dans la même procédure. Ainsi, il se passe beaucoup de choses à la FIFA la plus haute institution qui gère le football mondial.
Rachid MADANI