« Après des mois de froid diplomatique, les signes sont de nouveau à la communication et à la coopération. Les intérêts communs sur des enjeux d’avenir lient les deux pays », annonce De Andreas Wenzel, Directeur Général de l’AHK Maroc, dans le dernier numéro de la revue économique maroco-allemande.
En effet, les relations économiques entre les deux pays ne cessent de s’intensifier. Les entreprises allemandes, à titre d’exemple, créent plus de 35.000 emplois directs au sein du Royaume et d’innombrables autres emplois indirects chez des partenaires locaux. Le Maroc est ainsi le deuxième site d’investissement de l’économie allemande sur le continent africain.
Les investissements allemands ont augmenté de 643% depuis 2010. En contrepartie, le Maroc n’exporte plus seulement des produits agricoles, mais de plus en plus de produits industriels vers l’Allemagne. Les exportations marocaines ont augmenté de 122% depuis 2010. Ces tendances restent positives malgré la crise de la Covid-19. « Le Maroc et l’Allemagne ont beaucoup à s’offrir mutuellement. Des aspects comme le nearshoring, la production alimentaire durable et l’industrie 4.0 représentent d’immenses potentiels », déclare le président de la Chambre de Commerce allemande.
L’agriculture, probable mine d’or pour le Maroc
L’agriculture marocaine se caractérise par la diversité de ses cultures. En complémentarité avec sa proximité avec l’Europe, le Maroc représente un important fournisseur de produits alimentaires pour ce continent et plus particulièrement pour l’Allemagne. « Le marché allemand offre un potentiel accru, en particulier dans le domaine des fruits rouges surgelés et les produits régionaux marocains, également connus sous le nom de « produits du terroir » », annonce la Chambre allemande de Commerce et d’Industrie.
Produits du terroir
Afin d’identifier les tendances de la demande, une enquête a été menée en coopération avec un institut d’études de marché allemand auprès des consommateurs et s’est concentrée sur les produits examinés dans cette étude. Le groupe interrogé représente la moyenne de la population allemande avec un nombre total de 1.021 personnes interrogées.
Une grande partie des consommateurs indiquent que les trois produits de fabrication marocaine entrent explicitement en ligne de compte – à 65 % pour la pâte d’amande et à 64 % pour le citron confit. La décision générale d’achat parmi les non-utilisateurs est la plus élevée pour l’huile d’argan, avec 63 %. Le nombre d’acheteurs potentiels parmi les non-utilisateurs de pâte d’amande et de citron confit est nettement plus faible, avec respectivement 24% et 22%.
Les caractéristiques et aspects les plus importants lors de l’achat sont la qualité, les aspects sanitaires et le caractère naturel des produits. En outre, les aspects de la qualité biologique, de la longue durée de conservation, du commerce équitable et d’un pays d’origine typique entrent en ligne de compte. En revanche, les acheteurs potentiels se penchent plus souvent sur le prix.
Opportunités pour les exportateurs marocains
L’enquête auprès des consommateurs sur le marché allemand a montré que les produits régionaux marocains typiques sont très demandés. Cependant, ils sont moins présents dans les magasins et donc moins accessibles. Selon l’enquête, les consommateurs sont généralement prêts à acheter des produits régionaux marocains, mais ils ignorent la provenance marocaine ou que le Maroc soit le pays d’origine potentiel.
Ce résultat est particulièrement important dans le cas de l’huile d’argan, qui est produite au Maroc uniquement. Cette enquête met en évidence un besoin fondamental de commercialisation des produits marocains. « Les produits régionaux marocains disposent d’un potentiel certain pour se positionner en tant que produits de niche dans le domaine de l’alimentation saine ou des particularités culinaires mondiales, mais le Maroc devrait être mieux connu en tant que pays d’origine pour cela », estime la recherche.
Afin d’améliorer l’attractivité du Maroc, la recherche recommande d’élaborer des campagnes de Marketing ciblées qui mettent en valeur les produits marocains tels que l’Argan. L’aspect bio de ces produits est tout à fait approprié.
De même, le commerce équitable, aspect non négligeable dans la décision d’achat, peut être utilisé comme argument de vente sur le marché allemand des consommateurs grâce à la production de nombreux produits régionaux des coopératives. Pour les exportateurs marocains d’agrumes et de fruits rouges, la culture biologique offre également un potentiel de vente plus élevé pour leurs produits.
La filière des fruits rouges
Les fruits rouges sont actuellement parmi les spéculations fruitières les plus rentables et sont très demandés par le marché international. Plusieurs régions du Maroc contribuent à une production moyenne d’environ 200.000 t sur une superficie nationale qui varie d’année en année de plus de 9000 ha. Les principales régions de production sont Rabat-Salé-Kénitra avec 52% de superficie, Souss-Massa-Daraâ avec 25% et Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 23%.
Au cours des dernières années, de nouvelles régions de production, notamment la région de Dakhla-Oued Eddahab, pour la production précoce de la myrtille se sont insérées au sein du circuit de production marocain. Le taux d’exportation dépend de la baie, pour les myrtilles et les framboises, dépassant les 90% tandis que pour la fraise, il est aux environs de 50%. Les destinations principales des exportations marocaines en termes de fruits rouges sont l’Union Européenne et le Royaume-Uni avec 95% du volume total exporté.
« Les fruits rouges issus du Maroc ont acquis, au fil du temps, une notoriété à l’échelle internationale et sont très appréciés par les consommateurs, notamment européens, considérant la qualité du produit marocain ainsi que la proximité du Maroc par rapport aux différents marchés respectifs », estime le rapport de la Chambre de Commerce allemande.
Plusieurs pays européens ont augmenté leurs importations de fruits rouges d’origine marocaine. C’est notamment le cas de l’Allemagne qui a enregistré une hausse de 30% des importations de fruits rouges frais et qui a, d’autre part, plus que doublé ses importations de fruits rouges surgelés, les années précédentes. Sur le plan socio-économique, la filière génère un chiffre d’affaires à l’export de 5,5 milliards de dirhams et plus de 16.5 millions de journées de travail par an.
En effet, les relations économiques entre les deux pays ne cessent de s’intensifier. Les entreprises allemandes, à titre d’exemple, créent plus de 35.000 emplois directs au sein du Royaume et d’innombrables autres emplois indirects chez des partenaires locaux. Le Maroc est ainsi le deuxième site d’investissement de l’économie allemande sur le continent africain.
Les investissements allemands ont augmenté de 643% depuis 2010. En contrepartie, le Maroc n’exporte plus seulement des produits agricoles, mais de plus en plus de produits industriels vers l’Allemagne. Les exportations marocaines ont augmenté de 122% depuis 2010. Ces tendances restent positives malgré la crise de la Covid-19. « Le Maroc et l’Allemagne ont beaucoup à s’offrir mutuellement. Des aspects comme le nearshoring, la production alimentaire durable et l’industrie 4.0 représentent d’immenses potentiels », déclare le président de la Chambre de Commerce allemande.
L’agriculture, probable mine d’or pour le Maroc
L’agriculture marocaine se caractérise par la diversité de ses cultures. En complémentarité avec sa proximité avec l’Europe, le Maroc représente un important fournisseur de produits alimentaires pour ce continent et plus particulièrement pour l’Allemagne. « Le marché allemand offre un potentiel accru, en particulier dans le domaine des fruits rouges surgelés et les produits régionaux marocains, également connus sous le nom de « produits du terroir » », annonce la Chambre allemande de Commerce et d’Industrie.
Produits du terroir
Afin d’identifier les tendances de la demande, une enquête a été menée en coopération avec un institut d’études de marché allemand auprès des consommateurs et s’est concentrée sur les produits examinés dans cette étude. Le groupe interrogé représente la moyenne de la population allemande avec un nombre total de 1.021 personnes interrogées.
Une grande partie des consommateurs indiquent que les trois produits de fabrication marocaine entrent explicitement en ligne de compte – à 65 % pour la pâte d’amande et à 64 % pour le citron confit. La décision générale d’achat parmi les non-utilisateurs est la plus élevée pour l’huile d’argan, avec 63 %. Le nombre d’acheteurs potentiels parmi les non-utilisateurs de pâte d’amande et de citron confit est nettement plus faible, avec respectivement 24% et 22%.
Les caractéristiques et aspects les plus importants lors de l’achat sont la qualité, les aspects sanitaires et le caractère naturel des produits. En outre, les aspects de la qualité biologique, de la longue durée de conservation, du commerce équitable et d’un pays d’origine typique entrent en ligne de compte. En revanche, les acheteurs potentiels se penchent plus souvent sur le prix.
Opportunités pour les exportateurs marocains
L’enquête auprès des consommateurs sur le marché allemand a montré que les produits régionaux marocains typiques sont très demandés. Cependant, ils sont moins présents dans les magasins et donc moins accessibles. Selon l’enquête, les consommateurs sont généralement prêts à acheter des produits régionaux marocains, mais ils ignorent la provenance marocaine ou que le Maroc soit le pays d’origine potentiel.
Ce résultat est particulièrement important dans le cas de l’huile d’argan, qui est produite au Maroc uniquement. Cette enquête met en évidence un besoin fondamental de commercialisation des produits marocains. « Les produits régionaux marocains disposent d’un potentiel certain pour se positionner en tant que produits de niche dans le domaine de l’alimentation saine ou des particularités culinaires mondiales, mais le Maroc devrait être mieux connu en tant que pays d’origine pour cela », estime la recherche.
Afin d’améliorer l’attractivité du Maroc, la recherche recommande d’élaborer des campagnes de Marketing ciblées qui mettent en valeur les produits marocains tels que l’Argan. L’aspect bio de ces produits est tout à fait approprié.
De même, le commerce équitable, aspect non négligeable dans la décision d’achat, peut être utilisé comme argument de vente sur le marché allemand des consommateurs grâce à la production de nombreux produits régionaux des coopératives. Pour les exportateurs marocains d’agrumes et de fruits rouges, la culture biologique offre également un potentiel de vente plus élevé pour leurs produits.
La filière des fruits rouges
Les fruits rouges sont actuellement parmi les spéculations fruitières les plus rentables et sont très demandés par le marché international. Plusieurs régions du Maroc contribuent à une production moyenne d’environ 200.000 t sur une superficie nationale qui varie d’année en année de plus de 9000 ha. Les principales régions de production sont Rabat-Salé-Kénitra avec 52% de superficie, Souss-Massa-Daraâ avec 25% et Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 23%.
Au cours des dernières années, de nouvelles régions de production, notamment la région de Dakhla-Oued Eddahab, pour la production précoce de la myrtille se sont insérées au sein du circuit de production marocain. Le taux d’exportation dépend de la baie, pour les myrtilles et les framboises, dépassant les 90% tandis que pour la fraise, il est aux environs de 50%. Les destinations principales des exportations marocaines en termes de fruits rouges sont l’Union Européenne et le Royaume-Uni avec 95% du volume total exporté.
« Les fruits rouges issus du Maroc ont acquis, au fil du temps, une notoriété à l’échelle internationale et sont très appréciés par les consommateurs, notamment européens, considérant la qualité du produit marocain ainsi que la proximité du Maroc par rapport aux différents marchés respectifs », estime le rapport de la Chambre de Commerce allemande.
Plusieurs pays européens ont augmenté leurs importations de fruits rouges d’origine marocaine. C’est notamment le cas de l’Allemagne qui a enregistré une hausse de 30% des importations de fruits rouges frais et qui a, d’autre part, plus que doublé ses importations de fruits rouges surgelés, les années précédentes. Sur le plan socio-économique, la filière génère un chiffre d’affaires à l’export de 5,5 milliards de dirhams et plus de 16.5 millions de journées de travail par an.
Hiba CHAKER