Lors de cette réunion, le ministre s’est exprimé sur des questions qui ont fait couler beaucoup d’encre. Celles-ci sont liées à la passation de marchés publics, en relation avec la pandémie, conclus par le ministère.
Aït Taleb s’est également expliqué sur l’évolution récente de la situation épidémiologique alarmante, ainsi que sur les répercussions des foyers épidémiologiques dans certains domaines et unités de production. La motivation du personnel de la santé et l’évaluation de la période de quarantaine ont été également à l’ordre du jour.
Dans une présentation devant les représentants de la Nation, le ministre de la Santé a révélé que le nombre de clusters professionnels et familiaux enregistrés au Maroc jusqu’au 16 septembre est de 1121. Selon lui, ce chiffre explique l'augmentation significative du nombre de personnes infectées par le coronavirus en cette période.
Une situation préoccupante mais non chaotique
Aït Taleb a souligné que la situation épidémiologique dans le pays est préoccupante. Cependant, « elle n’a pas atteint un niveau chaotique ou un niveau qui met la pression sur les capacités de notre système national de santé, ou qui mène à l’épuisement des efforts consentis avec dévouement par les équipes de santé », a-t-il rassuré.
Il a ajouté que le ministère de la Santé, ainsi que toutes les parties concernées, s'efforcent de contrôler efficacement la situation et empêcher la propagation du virus. « Les cas d'infection enregistrés restent pour la plupart bénins et sans symptômes, ce qui est confirmé par l'augmentation significative ces derniers jours des cas de guérison d'une manière qui correspond parfois au nombre de nouveaux cas enregistrés sous 24 heures », a-t-il précisé.
Pour défendre son idée de maîtrise de la situation épidémiologique, le ministre évoque «la relative stabilité du nombre de cas enregistrés dans certaines régions, comme la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, après les mesures strictes prises pour assiéger les foyers ».
Une autre indication que la situation ne devient pas incontrôlable réside, selon le ministre, dans les cas critiques qui atteignent, jusqu'à mercredi, 261 cas, dont 49 sous respiration artificielle.
Le responsable gouvernemental a expliqué que la stabilisation de la situation épidémiologique est généralement liée au nombre de cas critiques et non au nombre de blessures enregistrées. Ceci indique que le taux de mortalité enregistré au Maroc est de 1,8%, soit moins que le niveau mondial de 3,4%.
Par ailleurs, les données du ministère de la Santé ont révélé que 72 établissements hospitaliers sont aujourd'hui en mesure de recevoir des cas critiques, notant que le nombre de lits d'hôpitaux prêts à recevoir des patients atteints du coronavirus est de 13.400 lits.
Alors que, jusqu'à la mi-juin, le Maroc a enregistré moins de 8.000 cas d’atteinte à la Covid-19 et des décès de l'ordre de 200, sans dépasser 60 cas critiques, le ministre de la Santé a déclaré qu'en août seulement, le Maroc a enregistré 60% de tous les cas que notre pays a connus depuis le début de la pandémie.