La crise Russo-Ukrainienne monopolise tous les médias et les organisations occidentales. L’intérêt est légitimé par le fait que la guerre se passe devant leur porte, et concerne un autre État européen. Ce matraquage médiatique a pour but également de nous distraire de l’essentiel, et de nous faire oublier notre engagement en faveur de peuples et de régions plus défavorisées. Ne faisons pas le jeu du complotisme international. Une conspiration insidieuse bien orchestrée qui n’avoue pas ses objectifs.
La grande crise humanitaire que vivent actuellement les peuples palestiniens et libanais ne semble guère intéresser les médias occidentaux, sinon de façon épisodique ou à titre anecdotique.
Une situation dramatique, humainement insupportable. Coupés du reste du monde, sans gaz ni électricité, ni médicaments de première nécessité. Le drame de leur existence interpelle tous les musulmans en général et les Marocains en particulier, à réétudier leur Histoire musulmane, quelque quatorze siècles auparavant.
Les Marocains ont toujours manifesté une présence permanente dans cette région du Proche-Orient, et ce, depuis la reconquête et l’entrée triomphale à Al Qods par le deuxième Calife, Omar El Khattab, cinq années après la mort du Prophète Sidna Mohammed, soit l’an 15 après l’Hégire (635).
Au fil des temps, une forte communauté marocaine, évaluée à près de 800 personnes, s’était installée à Al Qods, respectant leurs propres traditions marocaines, et pratiquant le rite malékite, occupant toute une partie de la Ville Sainte, appelée « Quartier des Marocains », au point qu’on dénombrait quelque 245 immeubles et plus de 730 maisons, et deux mosquées et plusieurs zaouïas, sanctuaires de spiritualité intense, dont la plus célèbre est la zaouïa de Sidi Abderrahmane Ben Médiane, fils de Sidi Médiane Al Ghaout.
La ville d’Al Qods, autant que cette forte communauté marocaine, a toujours bénéficié de la protection et de la sollicitude des Rois du Maroc. Nous citerons en particulier le Sultan Moulay Abdallah Alaoui qui avait offert plusieurs ouvrages et manuscrits à la bibliothèque de la ville, ainsi que 25 exemplaires du Coran rédigés à la main, selon la calligraphie marocaine, et plusieurs manuscrits et ouvrages scientifiques de référence.
La Princesse Lalla Khnata bent Bakkar (1668-1754), épouse du Sultan Moulay Ismaël (1645-1727), avait acquis, vers la fin du XVIIe siècle un certain nombre de biens immobiliers dont les revenus étaient totalement reversés au bénéfice des Marocains nécessiteux d’Al Qods.
Le Sultan Abou Al Hassan Al Marini (1331-1351) dépensa quelque 16.500 dinars en or pour l’acquisition de biens pour subvenir aux besoins de cette importante communauté marocaine. Au courant de l’an 745 de l’Hégire, il offrit à la mosquée d’Al Aqsa, un exemplaire du Coran rédigé entièrement de sa main et couvert d’une parure en or. Ce chef-d’œuvre resta exposé au musée d’Al Aqsa jusqu’à l’invasion de Jérusalem par les troupes israéliennes lors de la Guerre de juin 1967.
Enfin, nous citerons également l’appel de détresse lancé vers 1180 (fin du 6e siècle de l’Hégire), par le grand Salah Eddine Al Ayyoubi (Saladin 1138-1193), qui était d’origine kurde et non arabe, mais profondément musulman, à un autre musulman, se trouvant au Maghreb, Yaâcoub Al Mansour, pour libérer la Palestine de la tyrannie des Croisés. Celui-ci arma une flotte composée de près de 180 navires, avec des soldats, techniciens, experts, nourriture et armement. La victoire fut totale et rapide. Le 4 juillet 1187, Salah Eddine Ayyoubi triomphe des Francs à la bataille de Hattin, et entre en Galilée. Le 2 octobre il s’empare de Jérusalem.
Ce lien entre le Maghreb et le Machrek se trouve matérialisé, en toute logique, par le Comité Al Qods, que le Maroc continue à présider, en la personne de Son Auguste Roi. Comité qui s’était constitué au Maroc à Fès en 1974, à l’initiative de feu S.M. Hassan II, et qui ne cesse, d’une part, de déployer une intense activité diplomatique pour la cause palestinienne, et d’autre part, d’apporter régulièrement son aide et sa contribution à des projets structurants en Palestine.
En interpellant régulièrement les dirigeants des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité, le Maroc tient à rappeler la place que doit occuper Al Qods dans le cœur et les préoccupations de tous les musulmans, quel que soit le lieu où ils se trouvent. C’est une réponse directe à tous ceux qui veulent réduire la Palestine à une simple région ou foyer de tension entre Israéliens et Palestiniens, ou Arabes et Juifs.
Cette solidarité à l’égard de la cause palestinienne est une autre manière de mener et vivre le « jihad », sans attentats ni assassinats de personnes innocentes.
Dieu seul donne la vie, Dieu seul peut la retirer. Dans plusieurs versets et chapitres du Saint Coran, après avoir aboli et interdit l’enterrement de filles vivantes, tradition ancestrale courante durant la période antérieure à l’avènement de l’Islam, Dieu nous interdit expressément les autres formes de la mort : l’assassinat et le suicide !
Nous sommes tous appelés au « jihad », mais vis-à-vis de notre pire ennemi, le diable, qui existe en chacun de nous, cette âme pervertie, qui doit être constamment purifiée par les prières, la lecture du Coran, le Dikr, ces évocations quotidiennes, qui n’ont pour but, que de nous rapprocher davantage de notre Créateur, à contenir notre colère et habituer notre pensée et notre langage à ne dire que la bonne parole. Ce travail, ou « Jihad », sur soi-même, est permanent et doit être notre principal combat ! Le vrai « jihad », c’est la lutte contre l’ignorance et la médiocrité, contre les impuretés du corps et de l’esprit, contre l’égoïsme et l’indifférence à la misère sociale !
Alors comment ne pas être choqué par le silence complice de tant de décideurs influents ou d’institutions gouvernementales, devant tant de morts, tant de destructions, comme ce fut le cas de la destruction de la plus vieille ville du monde qu’est Naplouse, déjà capitale au temps de David et Salomon, il y a plus de 5000 ans de cela !
Comment ne pas être révolté par la destruction de la majeure partie du « Quartier des Marocains », après la guerre des « six jours », la destruction du grand musée d’Al Qods avec tout ce qu’il contenait comme manuscrits et ouvrages de référence, à la manière des milices nazies brûlants tout livre ne reflétant pas la pensée du Führer. L’usurpation de ce que les Israéliens appellent « le mur des lamentations », alors qu’il représente un symbole sacré pour les musulmans, et qu’il fait partie intégrante de la grande mosquée Al Aqsa, puisque c’est à partir de cet endroit que notre Prophète, Sidna Mohammed, monta au ciel (miaâraj), pour y recevoir les Commandements de Dieu.
Comment ne pas être indigné par les profanations systématiques et régulières de tous les lieux de culte, aussi bien musulmans que chrétiens, alors que le grand Calif Omar, au zénith de sa popularité et de sa puissance, n’avait pas osé, en recevant la reddition du général-gouverneur romain Socranius, de pénétrer dans l’église, et avait préféré faire sa prière à l’extérieur, près du Dôme du Rocher sacré, faisant preuve en cela de respect et de tolérance, et surtout pour ne pas servir d’alibi à tout fanatique qui voudrait transformer ce lieu de culte chrétien en un lieu de culte musulman.
L’historiographie, tant musulmane qu’occidentale, a immortalisé le Calife Omar et plus tard Salah Eddine Al Ayyoubi, comme de véritables modèles de vertu chevaleresque, fidèles par leurs actes aux principes de base de l’Islam, basé sur la justice, la tolérance, et l’indulgence entre les peuples et les religions. Actuellement le Maroc est la meilleure illustration de cette coexistence pacifique entre les trois religions monothéistes.
Enfin comment croire en la crédibilité de l’Union Européenne, incapable de débloquer une subside vitale pour le bon fonctionnement des hôpitaux et écoles palestiniens, une aide de 215 millions d’euros, bloquée par le Commissaire Européen au voisinage chargé à ce titre de la politique de coopération internationale des vingt-sept, contre l’avis de la majorité des États membres, pour une fausse excuse inventée de toutes pièces, les manuels scolaires palestiniens étant hostiles à l’Etat d’Israël, s’appuyant sur de faux rapports présentés par les lobbys pro-israéliens.
Pourtant, sur 172 manuels contrôlés par les cabinets d’analyse des systèmes éducatifs, le belge « EuMEP » et l´Institut allemand « Georg-Eckert », deux manuels seulement étaient sujets à équivoque ! La présidente Madame Ursula von der Leyen, plutôt que de débloquer cette aide vitale pour la Palestine, semble plus occupée à se mettre au diapason avec Biden, en racolant les autres États à augmenter leur soutien à l’Ukraine, le reste du temps à déverser, devant les chaînes de télévision, sa haine sur Poutine ou sur tout ce qui n’est pas européen !
Force est de constater que notre humanité accuse aujourd’hui plus de 14 siècles de barbarie et de féodalisme ! Alors, gardons nos esprits libres et nos cœurs ouverts, quand d’autres cherchent à nous bâillonner de haine ou d’indifférence !
Ne nous laissons pas abuser et revoyons nos priorités.
La grande crise humanitaire que vivent actuellement les peuples palestiniens et libanais ne semble guère intéresser les médias occidentaux, sinon de façon épisodique ou à titre anecdotique.
Une situation dramatique, humainement insupportable. Coupés du reste du monde, sans gaz ni électricité, ni médicaments de première nécessité. Le drame de leur existence interpelle tous les musulmans en général et les Marocains en particulier, à réétudier leur Histoire musulmane, quelque quatorze siècles auparavant.
Les Marocains ont toujours manifesté une présence permanente dans cette région du Proche-Orient, et ce, depuis la reconquête et l’entrée triomphale à Al Qods par le deuxième Calife, Omar El Khattab, cinq années après la mort du Prophète Sidna Mohammed, soit l’an 15 après l’Hégire (635).
Au fil des temps, une forte communauté marocaine, évaluée à près de 800 personnes, s’était installée à Al Qods, respectant leurs propres traditions marocaines, et pratiquant le rite malékite, occupant toute une partie de la Ville Sainte, appelée « Quartier des Marocains », au point qu’on dénombrait quelque 245 immeubles et plus de 730 maisons, et deux mosquées et plusieurs zaouïas, sanctuaires de spiritualité intense, dont la plus célèbre est la zaouïa de Sidi Abderrahmane Ben Médiane, fils de Sidi Médiane Al Ghaout.
La ville d’Al Qods, autant que cette forte communauté marocaine, a toujours bénéficié de la protection et de la sollicitude des Rois du Maroc. Nous citerons en particulier le Sultan Moulay Abdallah Alaoui qui avait offert plusieurs ouvrages et manuscrits à la bibliothèque de la ville, ainsi que 25 exemplaires du Coran rédigés à la main, selon la calligraphie marocaine, et plusieurs manuscrits et ouvrages scientifiques de référence.
La Princesse Lalla Khnata bent Bakkar (1668-1754), épouse du Sultan Moulay Ismaël (1645-1727), avait acquis, vers la fin du XVIIe siècle un certain nombre de biens immobiliers dont les revenus étaient totalement reversés au bénéfice des Marocains nécessiteux d’Al Qods.
Le Sultan Abou Al Hassan Al Marini (1331-1351) dépensa quelque 16.500 dinars en or pour l’acquisition de biens pour subvenir aux besoins de cette importante communauté marocaine. Au courant de l’an 745 de l’Hégire, il offrit à la mosquée d’Al Aqsa, un exemplaire du Coran rédigé entièrement de sa main et couvert d’une parure en or. Ce chef-d’œuvre resta exposé au musée d’Al Aqsa jusqu’à l’invasion de Jérusalem par les troupes israéliennes lors de la Guerre de juin 1967.
Enfin, nous citerons également l’appel de détresse lancé vers 1180 (fin du 6e siècle de l’Hégire), par le grand Salah Eddine Al Ayyoubi (Saladin 1138-1193), qui était d’origine kurde et non arabe, mais profondément musulman, à un autre musulman, se trouvant au Maghreb, Yaâcoub Al Mansour, pour libérer la Palestine de la tyrannie des Croisés. Celui-ci arma une flotte composée de près de 180 navires, avec des soldats, techniciens, experts, nourriture et armement. La victoire fut totale et rapide. Le 4 juillet 1187, Salah Eddine Ayyoubi triomphe des Francs à la bataille de Hattin, et entre en Galilée. Le 2 octobre il s’empare de Jérusalem.
Ce lien entre le Maghreb et le Machrek se trouve matérialisé, en toute logique, par le Comité Al Qods, que le Maroc continue à présider, en la personne de Son Auguste Roi. Comité qui s’était constitué au Maroc à Fès en 1974, à l’initiative de feu S.M. Hassan II, et qui ne cesse, d’une part, de déployer une intense activité diplomatique pour la cause palestinienne, et d’autre part, d’apporter régulièrement son aide et sa contribution à des projets structurants en Palestine.
En interpellant régulièrement les dirigeants des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité, le Maroc tient à rappeler la place que doit occuper Al Qods dans le cœur et les préoccupations de tous les musulmans, quel que soit le lieu où ils se trouvent. C’est une réponse directe à tous ceux qui veulent réduire la Palestine à une simple région ou foyer de tension entre Israéliens et Palestiniens, ou Arabes et Juifs.
Cette solidarité à l’égard de la cause palestinienne est une autre manière de mener et vivre le « jihad », sans attentats ni assassinats de personnes innocentes.
Dieu seul donne la vie, Dieu seul peut la retirer. Dans plusieurs versets et chapitres du Saint Coran, après avoir aboli et interdit l’enterrement de filles vivantes, tradition ancestrale courante durant la période antérieure à l’avènement de l’Islam, Dieu nous interdit expressément les autres formes de la mort : l’assassinat et le suicide !
Nous sommes tous appelés au « jihad », mais vis-à-vis de notre pire ennemi, le diable, qui existe en chacun de nous, cette âme pervertie, qui doit être constamment purifiée par les prières, la lecture du Coran, le Dikr, ces évocations quotidiennes, qui n’ont pour but, que de nous rapprocher davantage de notre Créateur, à contenir notre colère et habituer notre pensée et notre langage à ne dire que la bonne parole. Ce travail, ou « Jihad », sur soi-même, est permanent et doit être notre principal combat ! Le vrai « jihad », c’est la lutte contre l’ignorance et la médiocrité, contre les impuretés du corps et de l’esprit, contre l’égoïsme et l’indifférence à la misère sociale !
Alors comment ne pas être choqué par le silence complice de tant de décideurs influents ou d’institutions gouvernementales, devant tant de morts, tant de destructions, comme ce fut le cas de la destruction de la plus vieille ville du monde qu’est Naplouse, déjà capitale au temps de David et Salomon, il y a plus de 5000 ans de cela !
Comment ne pas être révolté par la destruction de la majeure partie du « Quartier des Marocains », après la guerre des « six jours », la destruction du grand musée d’Al Qods avec tout ce qu’il contenait comme manuscrits et ouvrages de référence, à la manière des milices nazies brûlants tout livre ne reflétant pas la pensée du Führer. L’usurpation de ce que les Israéliens appellent « le mur des lamentations », alors qu’il représente un symbole sacré pour les musulmans, et qu’il fait partie intégrante de la grande mosquée Al Aqsa, puisque c’est à partir de cet endroit que notre Prophète, Sidna Mohammed, monta au ciel (miaâraj), pour y recevoir les Commandements de Dieu.
Comment ne pas être indigné par les profanations systématiques et régulières de tous les lieux de culte, aussi bien musulmans que chrétiens, alors que le grand Calif Omar, au zénith de sa popularité et de sa puissance, n’avait pas osé, en recevant la reddition du général-gouverneur romain Socranius, de pénétrer dans l’église, et avait préféré faire sa prière à l’extérieur, près du Dôme du Rocher sacré, faisant preuve en cela de respect et de tolérance, et surtout pour ne pas servir d’alibi à tout fanatique qui voudrait transformer ce lieu de culte chrétien en un lieu de culte musulman.
L’historiographie, tant musulmane qu’occidentale, a immortalisé le Calife Omar et plus tard Salah Eddine Al Ayyoubi, comme de véritables modèles de vertu chevaleresque, fidèles par leurs actes aux principes de base de l’Islam, basé sur la justice, la tolérance, et l’indulgence entre les peuples et les religions. Actuellement le Maroc est la meilleure illustration de cette coexistence pacifique entre les trois religions monothéistes.
Enfin comment croire en la crédibilité de l’Union Européenne, incapable de débloquer une subside vitale pour le bon fonctionnement des hôpitaux et écoles palestiniens, une aide de 215 millions d’euros, bloquée par le Commissaire Européen au voisinage chargé à ce titre de la politique de coopération internationale des vingt-sept, contre l’avis de la majorité des États membres, pour une fausse excuse inventée de toutes pièces, les manuels scolaires palestiniens étant hostiles à l’Etat d’Israël, s’appuyant sur de faux rapports présentés par les lobbys pro-israéliens.
Pourtant, sur 172 manuels contrôlés par les cabinets d’analyse des systèmes éducatifs, le belge « EuMEP » et l´Institut allemand « Georg-Eckert », deux manuels seulement étaient sujets à équivoque ! La présidente Madame Ursula von der Leyen, plutôt que de débloquer cette aide vitale pour la Palestine, semble plus occupée à se mettre au diapason avec Biden, en racolant les autres États à augmenter leur soutien à l’Ukraine, le reste du temps à déverser, devant les chaînes de télévision, sa haine sur Poutine ou sur tout ce qui n’est pas européen !
Force est de constater que notre humanité accuse aujourd’hui plus de 14 siècles de barbarie et de féodalisme ! Alors, gardons nos esprits libres et nos cœurs ouverts, quand d’autres cherchent à nous bâillonner de haine ou d’indifférence !
Ne nous laissons pas abuser et revoyons nos priorités.
Mohammed LANSARI
Analyste géopolitique
Consultant Int.