- Comment évaluez-vous la situation actuelle du marché du travail au Maroc ?
- Sur le plan de l’offre ou de la demande de travail, la pandémie est venue renforcer des déséquilibres qui ont longtemps existé à l’image du chômage, de l’inadéquation, y compris le sous-emploi, l’emploi dans le secteur informel et l’emploi vulnérable, du faible contenu de la croissance en emplois, de découragement et d’inactivité, de naissance d’une génération de jeunes nulle part ou NINI (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation professionnelle), etc.
Pour ce qui est des catégories de la population, la situation actuelle est marquée par des effets exacerbés pour les travailleurs de l’informel, les femmes, les jeunes et les mal payés. Les premiers se trouvent, aujourd’hui, sans protection sociale, devant un choix à double tranchant : continuer d’aller au travail et risquer de contracter et de diffuser le virus auprès des proches et dans la société, ou de rester chez soi et risquer de manquer les moyens de survie et de subsistance nécessaires.
Comment est-ce que ce marché pourrait être relancé après la crise du Covid-19 ?
- Dans de telles circonstances, le choc négatif sur le marché du travail peut revêtir un caractère hystérétique et le chômage, qui pourrait être en principe temporaire, persisterait. Plusieurs sont les raisons qui soutiennent un prolongement de l’influence des chocs actuels sur les conditions futures du marché du travail. En la présence d’incertitudes sur plus d’un plan, l’Etat ne peut laisser à la nature l’initiative de la reprise. Il doit, cependant, se porter garant de la demande et de l’offre à travers une politique budgétaire active et une politique monétaire conciliante, dans l’espoir de voir une reprise à l’international. Ceci serait en mesure de favoriser l’instauration d’un climat de confiance, qui est indispensable afin de faire inscrire les agents dans une marche de relance économique. Se pose, alors, la question du timing, qui reste essentiel pour l’efficacité des interventions.
- Quel est le rôle des programmes de l’emploi dans la qualification et la reconversion professionnelle des jeunes et des actifs, notamment dans une conjoncture de crise sanitaire ?
- Les mutations induites par le Covid-19 auraient certainement des répercussions sur les modes de collaboration entre l’entreprise et son environnement, mais également sur la pertinence des compétences des travailleurs.
La pandémie du Coronavirus a mis en évidence la nécessité d’un modèle de flexisécurité adapté à la réalité des emplois au Maroc. Un élément central, pour ce faire, est la réussite d’un juste équilibre entre la flexibilité du marché du travail, la protection sociale, les politiques actives du marché du travail et la formation de la main-d’oeuvre, notamment sous le prisme d’apprentissage tout au long de la vie qui permet, entre autres, la mobilité et la reconversion.
- Sur le plan de l’offre ou de la demande de travail, la pandémie est venue renforcer des déséquilibres qui ont longtemps existé à l’image du chômage, de l’inadéquation, y compris le sous-emploi, l’emploi dans le secteur informel et l’emploi vulnérable, du faible contenu de la croissance en emplois, de découragement et d’inactivité, de naissance d’une génération de jeunes nulle part ou NINI (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation professionnelle), etc.
Pour ce qui est des catégories de la population, la situation actuelle est marquée par des effets exacerbés pour les travailleurs de l’informel, les femmes, les jeunes et les mal payés. Les premiers se trouvent, aujourd’hui, sans protection sociale, devant un choix à double tranchant : continuer d’aller au travail et risquer de contracter et de diffuser le virus auprès des proches et dans la société, ou de rester chez soi et risquer de manquer les moyens de survie et de subsistance nécessaires.
Comment est-ce que ce marché pourrait être relancé après la crise du Covid-19 ?
- Dans de telles circonstances, le choc négatif sur le marché du travail peut revêtir un caractère hystérétique et le chômage, qui pourrait être en principe temporaire, persisterait. Plusieurs sont les raisons qui soutiennent un prolongement de l’influence des chocs actuels sur les conditions futures du marché du travail. En la présence d’incertitudes sur plus d’un plan, l’Etat ne peut laisser à la nature l’initiative de la reprise. Il doit, cependant, se porter garant de la demande et de l’offre à travers une politique budgétaire active et une politique monétaire conciliante, dans l’espoir de voir une reprise à l’international. Ceci serait en mesure de favoriser l’instauration d’un climat de confiance, qui est indispensable afin de faire inscrire les agents dans une marche de relance économique. Se pose, alors, la question du timing, qui reste essentiel pour l’efficacité des interventions.
- Quel est le rôle des programmes de l’emploi dans la qualification et la reconversion professionnelle des jeunes et des actifs, notamment dans une conjoncture de crise sanitaire ?
- Les mutations induites par le Covid-19 auraient certainement des répercussions sur les modes de collaboration entre l’entreprise et son environnement, mais également sur la pertinence des compétences des travailleurs.
La pandémie du Coronavirus a mis en évidence la nécessité d’un modèle de flexisécurité adapté à la réalité des emplois au Maroc. Un élément central, pour ce faire, est la réussite d’un juste équilibre entre la flexibilité du marché du travail, la protection sociale, les politiques actives du marché du travail et la formation de la main-d’oeuvre, notamment sous le prisme d’apprentissage tout au long de la vie qui permet, entre autres, la mobilité et la reconversion.