Un tribunal soutenu par l’ONU doit rendre vendredi son verdict dans le procès de quatre hommes accusés d’avoir participé en 2005 à l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, étape clé d’une procédure longue et coûteuse dont les suspects sont toujours en liberté.
Tous membres présumés du mouvement chiite Hezbollah, les accusés seront jugés par contumace par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé aux Pays-Bas, plus de 15 ans après l’attentat dans le centre de Beyrouth qui avait causé la mort du milliardaire sunnite et de 21 autres personnes.
L’assassinat de l’ancien Premier ministre, dans lequel quatre généraux libanais prosyriens ont été dans un premier temps accusés d’être impliqués, avait déclenché à l’époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
«Même si le Liban a une longue histoire d’assassinats politiques, cet assassinat en particulier a constitué un véritable séisme», observe auprès de l’AFP Karim Bitar, professeur en relations internationales à Paris et Beyrouth.
Le Hezbollah, qui a déclaré ne pas reconnaître le TSL, qui «ne vaut absolument rien» à ses yeux, a rejeté toute responsabilité et a refusé de livrer les suspects malgré plusieurs mandats d’arrêt émis par le TSL.
Mis en place suite à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, le tribunal «a été très largement contesté dès sa création», coûtant «plusieurs centaines de millions de dollars» à l’Etat libanais, explique Bitar. Les suspects sont Salim Ayyash, 56 ans, Hussein Oneissi, 46 ans, Assad Sabra, 43 ans et Hassan Habib Merhi, 54 ans. Moustafa Badreddine, le principal suspect décrit comme le «cerveau» de l’attentat par les enquêteurs, est mort depuis et n’a donc pas été jugé.
Paris « rassure » Hezbollah
La France aurait rassuré le Hezbollah face aux conséquences du verdict du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), indique le journal libanais arabophone Al Joumhouria. Ainsi, ce verdict ne sera pas suivi de procédures internationales à l’encontre du mouvement chiite.
Selon les sources diplomatiques du quotidien, Paris aurait également demandé au Hezbollah d’arrêter toute campagne médiatique à l’encontre des Pays du Golfe et de l’Arabie Saoudite.
En échange, la France œuvrera pour contrôler l’attitude de Bahaa Hariri, l’autre fils du défunt premier ministre et l’empêchera d’être ainsi instrumentalisé par ces derniers.
La nouvelle ambassadrice de France tout juste nommée Anne Grillo sera chargée de poursuivre les discussions avec le Hezbollah. Un assistant sera également nommé.
Tous membres présumés du mouvement chiite Hezbollah, les accusés seront jugés par contumace par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé aux Pays-Bas, plus de 15 ans après l’attentat dans le centre de Beyrouth qui avait causé la mort du milliardaire sunnite et de 21 autres personnes.
L’assassinat de l’ancien Premier ministre, dans lequel quatre généraux libanais prosyriens ont été dans un premier temps accusés d’être impliqués, avait déclenché à l’époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
«Même si le Liban a une longue histoire d’assassinats politiques, cet assassinat en particulier a constitué un véritable séisme», observe auprès de l’AFP Karim Bitar, professeur en relations internationales à Paris et Beyrouth.
Le Hezbollah, qui a déclaré ne pas reconnaître le TSL, qui «ne vaut absolument rien» à ses yeux, a rejeté toute responsabilité et a refusé de livrer les suspects malgré plusieurs mandats d’arrêt émis par le TSL.
Mis en place suite à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, le tribunal «a été très largement contesté dès sa création», coûtant «plusieurs centaines de millions de dollars» à l’Etat libanais, explique Bitar. Les suspects sont Salim Ayyash, 56 ans, Hussein Oneissi, 46 ans, Assad Sabra, 43 ans et Hassan Habib Merhi, 54 ans. Moustafa Badreddine, le principal suspect décrit comme le «cerveau» de l’attentat par les enquêteurs, est mort depuis et n’a donc pas été jugé.
Paris « rassure » Hezbollah
La France aurait rassuré le Hezbollah face aux conséquences du verdict du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), indique le journal libanais arabophone Al Joumhouria. Ainsi, ce verdict ne sera pas suivi de procédures internationales à l’encontre du mouvement chiite.
Selon les sources diplomatiques du quotidien, Paris aurait également demandé au Hezbollah d’arrêter toute campagne médiatique à l’encontre des Pays du Golfe et de l’Arabie Saoudite.
En échange, la France œuvrera pour contrôler l’attitude de Bahaa Hariri, l’autre fils du défunt premier ministre et l’empêchera d’être ainsi instrumentalisé par ces derniers.
La nouvelle ambassadrice de France tout juste nommée Anne Grillo sera chargée de poursuivre les discussions avec le Hezbollah. Un assistant sera également nommé.