La pandémie, qui a conduit à la fermeture de millions d’écoles dans le monde et plus de 2.200 au Maroc, menace d’aggraver les quelques avancées réalisées en matière d'éducation et de santé, particulièrement dans les pays les plus pauvres. Dans un rapport sur l'indice de capital humain, rendu public, mercredi, la Banque Mondiale a classé le Maroc en dessous de la moyenne de la région Mena qui s’établit à 0,57.
Le Maroc fait face à de nombreuses lacunes qui figurent parmi les principales raisons d’abandon scolaire, ce qui s’explique par la difficulté d’accès à l’école, la qualité d’enseignement, la non-génération du préscolaire, etc.
Il reste du chemin à parcourir
Malgré les avancées réalisées au cours de la dernière décennie, le Royaume fait partie de la moitié inférieure de ce classement avec un indice de 0.05 suite aux retards persistants en matière de santé et d’éducation.
Le rapport de la Banque Mondiale note que « l’engagement du pays en faveur du développement du capital humain a conduit à des progrès remarquables en matière de santé de ses citoyens. Le gouvernement a lancé des efforts pour lutter contre la mortalité infantile et maternelle tout en contrôlant les taux de fécondité grâce à des programmes de planification familiale intensifs et durables. Une politique de vaccination diligente a fait que 91% des enfants marocains sont désormais entièrement vaccinés. Ces efforts ont amélioré les résultats du capital humain pour le pays, ce qui se traduit par un score HCI qui est passé de 0,45 en 2010 à 0,50 en 2020 ».
Il poursuit, ainsi, en ajoutant que le Maroc a également fait des progrès en matière d’égalité des sexes dans le développement humain. « Au Bénin, au Burkina Faso et au Maroc, les filles rattrapent pleinement les garçons, les dépassant même dans ces deux derniers pays ».
La Banque mondiale souligne que le Royaume pourrait enregistrer plusieurs pertes que cela soit au niveau social ou économique s’il ne se rattrape dans les domaines phare du développement, à savoir la santé et l’éducation.
Une amélioration du marché de travail s’impose
La Banque Mondiale estime qu’«un pays comme le Maroc avec une valeur HCI d'environ 0,5 pourrait, à long terme, avoir un PIB futur par travailleur dans ce scénario d'éducation complète et de pleine santé qui est 2 fois plus élevé que le PIB par travailleur dans le scénario de statu quo. Ce que cela signifie en termes de taux de croissance annuels moyens dépend de la durée du long terme. Par exemple, en supposant qu'il faut 50 ans pour que ces scénarios se matérialisent, alors un doublement du revenu futur par habitant par rapport au statu quo correspond à environ 1,4 point de pourcentage de croissance supplémentaire par an ».
Par ailleurs, elle appelle les pays de la région Mena à investir davantage dans leur capital humain, notamment en intégrant l’ensemble de la population dans le marché de travail.
« L’utilisation du capital humain existant reste problématique dans la région MENA, les pays ne parvenant pas à traduire les compétences et le potentiel productif de pans entiers de leur population en croissance économique. La valeur moyenne du HCI pour la région MENA baisse de plus d’un tiers (de 0,57 à 0,32) lorsque l’indice prend en compte la part de la population d’âge actif effectivement employée », note-elle.
La banque mondiale affirme, ainsi, qu’au Maroc, le taux d’activité des femmes dépasse à peine les 20%, et ce, demeure l’un des plus bas du monde. « A cause du faible taux de participation des femmes à la population active, en particulier parmi les diplômées de l’enseignement supérieur, les pays MENA et notamment ceux du CCG, affichent le plus grand écart de taux d’utilisation hommes/femmes. Le fort taux de chômage des jeunes explique la sous-utilisation du capital humain et les tensions sociales en de nombreux points de la région”, argumente la Banque Mondiale.
« La pandémie crée des risques, mais elle pourrait aussi être l’occasion de reconstruire en mieux le capital humain des pays MEN», conclut-elle.
Le Maroc fait face à de nombreuses lacunes qui figurent parmi les principales raisons d’abandon scolaire, ce qui s’explique par la difficulté d’accès à l’école, la qualité d’enseignement, la non-génération du préscolaire, etc.
Il reste du chemin à parcourir
Malgré les avancées réalisées au cours de la dernière décennie, le Royaume fait partie de la moitié inférieure de ce classement avec un indice de 0.05 suite aux retards persistants en matière de santé et d’éducation.
Le rapport de la Banque Mondiale note que « l’engagement du pays en faveur du développement du capital humain a conduit à des progrès remarquables en matière de santé de ses citoyens. Le gouvernement a lancé des efforts pour lutter contre la mortalité infantile et maternelle tout en contrôlant les taux de fécondité grâce à des programmes de planification familiale intensifs et durables. Une politique de vaccination diligente a fait que 91% des enfants marocains sont désormais entièrement vaccinés. Ces efforts ont amélioré les résultats du capital humain pour le pays, ce qui se traduit par un score HCI qui est passé de 0,45 en 2010 à 0,50 en 2020 ».
Il poursuit, ainsi, en ajoutant que le Maroc a également fait des progrès en matière d’égalité des sexes dans le développement humain. « Au Bénin, au Burkina Faso et au Maroc, les filles rattrapent pleinement les garçons, les dépassant même dans ces deux derniers pays ».
La Banque mondiale souligne que le Royaume pourrait enregistrer plusieurs pertes que cela soit au niveau social ou économique s’il ne se rattrape dans les domaines phare du développement, à savoir la santé et l’éducation.
Une amélioration du marché de travail s’impose
La Banque Mondiale estime qu’«un pays comme le Maroc avec une valeur HCI d'environ 0,5 pourrait, à long terme, avoir un PIB futur par travailleur dans ce scénario d'éducation complète et de pleine santé qui est 2 fois plus élevé que le PIB par travailleur dans le scénario de statu quo. Ce que cela signifie en termes de taux de croissance annuels moyens dépend de la durée du long terme. Par exemple, en supposant qu'il faut 50 ans pour que ces scénarios se matérialisent, alors un doublement du revenu futur par habitant par rapport au statu quo correspond à environ 1,4 point de pourcentage de croissance supplémentaire par an ».
Par ailleurs, elle appelle les pays de la région Mena à investir davantage dans leur capital humain, notamment en intégrant l’ensemble de la population dans le marché de travail.
« L’utilisation du capital humain existant reste problématique dans la région MENA, les pays ne parvenant pas à traduire les compétences et le potentiel productif de pans entiers de leur population en croissance économique. La valeur moyenne du HCI pour la région MENA baisse de plus d’un tiers (de 0,57 à 0,32) lorsque l’indice prend en compte la part de la population d’âge actif effectivement employée », note-elle.
La banque mondiale affirme, ainsi, qu’au Maroc, le taux d’activité des femmes dépasse à peine les 20%, et ce, demeure l’un des plus bas du monde. « A cause du faible taux de participation des femmes à la population active, en particulier parmi les diplômées de l’enseignement supérieur, les pays MENA et notamment ceux du CCG, affichent le plus grand écart de taux d’utilisation hommes/femmes. Le fort taux de chômage des jeunes explique la sous-utilisation du capital humain et les tensions sociales en de nombreux points de la région”, argumente la Banque Mondiale.
« La pandémie crée des risques, mais elle pourrait aussi être l’occasion de reconstruire en mieux le capital humain des pays MEN», conclut-elle.