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Auto-emploi : le difficile combat des startups à l’ère de la Covid-19


Rédigé par Saâd JAFRI Mardi 2 Juin 2020

Les startups dans la région MENA se retrouvent dans une situation difficile du fait de la pandémie. Au Maroc, la situation est identique, mais les initiatives de soutien des entrepreneurs limitent les dégâts.



Auto-emploi : le difficile combat des startups à l’ère de la Covid-19
Face à la pandémie mondiale de la COVID-19, les startapeurs et les entrepreneurs doivent faire face à une nouvelle réalité qui a mis des millions voire des milliards de personnes dans le monde entier en «lockdown», mais a également causé un ralentissement sans précédent de l’économie mondiale, en révélant la fragilité de ses fondamentaux.

Selon un récent rapport d’Arabnet et de Wamda, 71% des startups de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sont dans une situation difficile suite à la pandémie. Le rapport analyse les impacts économiques de la crise sanitaire sur les startups et les petites entreprises de la région MENA. Les chercheurs ont interrogé des startups au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment au Maroc, en Arabie Saoudite, au Koweït, au Liban, en Jordanie et en Égypte. Wamda et Arabnet ont constaté que 22% des startups ont suspendu toutes leurs activités commerciales en raison de la pandémie, tandis que 21% «souffrent de pertes importantes» en raison d’une baisse de la demande.

Les startups «touristiques», plus touchées

Le rapport indique que les startups les plus touchées sont celles opérant dans le secteur des voyages et de la mobilité, précisant que 25% des entreprises ont fermé depuis le déclenchement de la pandémie dans la région MENA. Et d’ajouter que, 50% des startups du secteur ont suspendu leurs opérations, tandis que 33% déclarent avoir vu leur chiffre d’affaires s’effondrer entre 76% et 100%. Par ailleurs, près de 50% des startups interrogées déclarent avoir perdu des fonds en raison de la pandémie, et 23% ont du mal à effectuer les paiements bancaires des clients. Les restrictions de voyage ont un impact négatif sur près de 30% des entreprises interrogées, tandis que 36% disent que leur chaîne d’approvisionnement est en panne.

Néanmoins,le rapport met également en avant la manière dont les startups ont répondu aux défis de la pandémie. Et de préciser que plus de la moitié des startups de la région MENA (58,8%) se sont tournées vers le travail à domicile pour «réduire les frais généraux», et un quart des entreprises ont «baissé les prix ou lancé des offres» pour atténuer les impacts financiers de la pandémie.

Zoom sur l’environnement des Startups au Maroc

Avant même la prolongation du confinement obligatoire, le 18 mai, près de 142.000 entreprises, soit 57% de l’ensemble des entreprises marocaines, avaient déclaré avoir arrêté définitivement ou temporairement leurs activités, selon le HautCommissariat au Plan. Les TPE (Très petites entreprises) et les PME (Petites et moyennes entreprises) représentent, respectivement, 72% et 26% de ces entreprises en situation difficile. Néanmoins, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est montrée optimiste dans un rapport analysant l’impact de la crise du COVID-19 au Maroc, du fait des mesures et des initiatives mises en place pour soutenir les startups et les entreprises en difficulté.

L’OCDE explique que «le 29 mars, la Banque centrale du Maroc a annoncé une série de mesures monétaires pour soutenir l’accès au crédit des entreprises et des ménages en améliorant la capacité de refinancement des banques auprès de la Banque centrale», chose qui explique partiellement la vision positive de l’Organisation. Et d’ajouter que «d’autres mesures ont été prises pour renforcer le programme de refinancement spécifique au bénéfice des très petites entreprises et PME en intégrant, en plus des crédits d’investissement, des crédits d’exploitation et en augmentant la fréquence de leur refinancement».

Les initiatives continuent

Bien qu’au début de la crise sanitaire au Maroc, les startups n’étaient pas au centre des préoccupations des pouvoirs publics (Bien que les startups font partie des TPME, elles sont différentes car elles nécessitent plus d’accompagnement et de mentoring), plusieurs initiatives d’organismes «privés», ont vu le jour pour soutenir les jeunes entrepreneurs.

Dernière en date, l’appel à projets lancé, mercredi dernier, par l’accélérateur de startups à vocation internationale Hseven. Trois programmes baptisés «Rise-Up», «Re-Start» et «Disrupt» conçus par Hseven, auront pour objectif d’accompagner les startups pour chaque programme, à différentes étapes de leur parcours, allant de l’idéation, à l’incubation jusqu’à l’accélération.

L’objectif est de contribuer à la relance économique post-Covid-19 au Maroc. 

Saâd JAFRI








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