Le secteur aérien fait face à un défi majeur : la réduction de son empreinte carbone. Aujourd’hui, le transport aérien consomme exclusivement du carburant liquide extrait à hauteur de 6% du pétrole. Avec une consommation mondiale d’environ 360 milliards de litres, l’aérien contribue à hauteur de 3% des émissions totales de gaz à effet de serre.
En 2016, l’ATAG (Air Transport Action Group) qui regroupe les différents acteurs aéronautiques a abouti à un accord global pour accélérer la décarbonation du secteur. L’objectif est de réduire les émissions de CO2 de l’aérien de 50% en 2050 par rapport à leur niveau en 2005.
La décarbonation, enjeu stratégique de l’industrie aéronautique mondiale
Afin d’atteindre ces objectifs, les acteurs aéronautiques ont intensifié les investissements en matière d’innovation numérique et de carburant alternatif. Airbus a lancé le projet ALBATROSS en collaboration avec plusieurs acteurs de l’industrie.
Ce projet prévoit de réduire les émissions de CO2 tout au long des 5 étapes d’un vol (roulage, décollage, croisière, atterrissage, roulage).
La première phase d’optimisation se fera lors du roulage. À terme, le but est de réduire les émissions de CO2 de l’ordre de 80% en conservant un seul moteur lors du roulage ou en coupant les deux moteurs en se faisant tracter par un véhicule d’assistance à motorisation hybride.
Une fois en vol, le gain de carburant et donc d’émission de CO2 peut s’effectuer par l’optimisation des trajectoires durant les événements météorologiques. Grâce à l’intelligence artificielle, les acteurs aéronautiques auront la possibilité de développer des systèmes intelligents permettant d’identifier la trajectoire optimale.
Pour répondre au défi climatique, le déploiement des biocarburants durables pour l’aviation constitue sur le moyen terme un levier stratégique pour la réduction des émissions nettes de CO2 du transport aérien. Les biocarburants d’aviation, pouvant être issus de l’économie circulaire via le recyclage de certains déchets, permettent d’économiser jusqu’à 80% d’émissions de carbone sur l’ensemble du cycle de vie. Cette technologie est maitrisée, mais elle coûte deux fois plus cher que le carburant d’origine fossile.
L’émergence d’une industrie de biocarburants aéronautique Made in Morocco, défis et enjeux
Le Maroc, en tant que leader mondial de lutte contre le réchauffement climatique et acteur majeur de l’industrie aéronautique, a les atouts nécessaires pour travailler sur l’émergence d’une filière de biocarburants aéronautique Made in Morocco.
En effet, le royaume dispose d’une industrie aéronautique mature avec un taux d’intégration de 41% et d’un panel de startups innovantes dans l’économie circulaire. Le pays dispose d’un potentiel en matière première. Il produit annuellement 8,5 millions de tonnes de déchets ménagers et industriels dont plus de la moitié est d’origine organique.
Cependant, la naissance d’une filière de carburant vert national est conditionnée par l’amélioration du taux de valorisation des déchets. Aujourd’hui ce taux est de l’ordre de 7%, ce qui reste très faible par rapport à l’objectif stratégique national de valoriser 20% des déchets générés.
L’amélioration de cet indicateur passera par une mobilisation des différentes parties prenantes. Un travail de sensibilisation sur l’importance du tri à la source est nécessaire pour optimiser la collecte et le traitement des déchets. De plus, il est primordial de faire progresser la capacité de traitement des déchets en renforçant les investissements dans ce sens.
Ainsi, en créant un écosystème durable, innovant et compétitif, le Maroc pourrait devenir un pionnier mondial en matière de décarbonation de l’industrie aéronautique et créer des milliers d’emplois dans les années à venir.
En 2016, l’ATAG (Air Transport Action Group) qui regroupe les différents acteurs aéronautiques a abouti à un accord global pour accélérer la décarbonation du secteur. L’objectif est de réduire les émissions de CO2 de l’aérien de 50% en 2050 par rapport à leur niveau en 2005.
La décarbonation, enjeu stratégique de l’industrie aéronautique mondiale
Afin d’atteindre ces objectifs, les acteurs aéronautiques ont intensifié les investissements en matière d’innovation numérique et de carburant alternatif. Airbus a lancé le projet ALBATROSS en collaboration avec plusieurs acteurs de l’industrie.
Ce projet prévoit de réduire les émissions de CO2 tout au long des 5 étapes d’un vol (roulage, décollage, croisière, atterrissage, roulage).
La première phase d’optimisation se fera lors du roulage. À terme, le but est de réduire les émissions de CO2 de l’ordre de 80% en conservant un seul moteur lors du roulage ou en coupant les deux moteurs en se faisant tracter par un véhicule d’assistance à motorisation hybride.
Une fois en vol, le gain de carburant et donc d’émission de CO2 peut s’effectuer par l’optimisation des trajectoires durant les événements météorologiques. Grâce à l’intelligence artificielle, les acteurs aéronautiques auront la possibilité de développer des systèmes intelligents permettant d’identifier la trajectoire optimale.
Pour répondre au défi climatique, le déploiement des biocarburants durables pour l’aviation constitue sur le moyen terme un levier stratégique pour la réduction des émissions nettes de CO2 du transport aérien. Les biocarburants d’aviation, pouvant être issus de l’économie circulaire via le recyclage de certains déchets, permettent d’économiser jusqu’à 80% d’émissions de carbone sur l’ensemble du cycle de vie. Cette technologie est maitrisée, mais elle coûte deux fois plus cher que le carburant d’origine fossile.
L’émergence d’une industrie de biocarburants aéronautique Made in Morocco, défis et enjeux
Le Maroc, en tant que leader mondial de lutte contre le réchauffement climatique et acteur majeur de l’industrie aéronautique, a les atouts nécessaires pour travailler sur l’émergence d’une filière de biocarburants aéronautique Made in Morocco.
En effet, le royaume dispose d’une industrie aéronautique mature avec un taux d’intégration de 41% et d’un panel de startups innovantes dans l’économie circulaire. Le pays dispose d’un potentiel en matière première. Il produit annuellement 8,5 millions de tonnes de déchets ménagers et industriels dont plus de la moitié est d’origine organique.
Cependant, la naissance d’une filière de carburant vert national est conditionnée par l’amélioration du taux de valorisation des déchets. Aujourd’hui ce taux est de l’ordre de 7%, ce qui reste très faible par rapport à l’objectif stratégique national de valoriser 20% des déchets générés.
L’amélioration de cet indicateur passera par une mobilisation des différentes parties prenantes. Un travail de sensibilisation sur l’importance du tri à la source est nécessaire pour optimiser la collecte et le traitement des déchets. De plus, il est primordial de faire progresser la capacité de traitement des déchets en renforçant les investissements dans ce sens.
Ainsi, en créant un écosystème durable, innovant et compétitif, le Maroc pourrait devenir un pionnier mondial en matière de décarbonation de l’industrie aéronautique et créer des milliers d’emplois dans les années à venir.
Ibrahim HATIM
Analyste technico-économique