- Votre premier clip est tourné dans la capitale économique du Maroc, pourquoi avoir choisi Casablanca ?
- Pour mon premier clip et premier message aux fans, je voulais envoyer un signal fort et positif. Le titre « Casablanca, Sunday can wait », exprime à merveille le tournant que je veux opérer dans ma musique, à savoir ouvrir en douceur les portes, proposer de nouveaux horizons et surtout faire partager mon amour pour Casablanca et le Maroc. Cette ville m’a accueilli par un mois d’août de 2019, les bras ouverts, et depuis, on partage une certaine romance. En Afropolitain, je vois cette ville comme une ville majeure de l’Afrique, si ce n’est la capitale. Je suis de cette Afrique qui réussit. Oui, quand je suis un samedi soir à Casa, je demande au dimanche d’attendre, de me laisser vivre mes dernières errances.
- On vous proclame comme étant parrain de la Nu Rumba, courant musical fondé sur une trinité philosophique : « Je pense, je danse, donc je suis », dites-nous en plus.
- La Nu Rumba a depuis longtemps fait place à l’Afrofunk. Il y a, je dirai, un abus de langage lorsque l’on m’attribue une quelconque création car ma musique n’est le fruit que d’une convergence de musiciens de talent issus d’horizons différents et qui, comme moi, veulent garder le goût de l’instrumentation, le sens des paroles dans la structure. Oui, donc, je pense, je danse, donc je suis. Voilà donc mon éternelle perspective d’homme : être libre et danser.
- Vous aviez confié auparavant à la presse vouloir vous intéresser à la musique des Gnaoua, qu’est-il advenu de cet intérêt, a-t-il, comme vous l ‘aviez prévu, accouché d’un single aux rythmes Gnaoui ?
- Je suis avant tout venu au Maroc à la recherche de la légende de Aisha Kendisha. Cette quête m’a alors amené aux Gnaoua et à Meknès, ma seconde ville d’adoption après Casablanca. L’absence de temps due aux restrictions du Covid-19 a fait que nous n’avons pu produire que 2 chansons avec le Maâlem Abdenbi al Meknessi : ‘’Aisha Kendisha’’, ‘’El Massir‘’ou ‘’Rising Song’’. Je ne sais pas si cette musique qui montre les racines noires de l’Histoire du Maroc m’envoûte depuis longtemps. Il est temps que la musique casse certaines barrières persistantes entre le Maghreb et l’Afrique Noire.
- Vous avez des projets en vue ?
- Mes projets sont nombreux, Inchallah, finir et livrer l’album ‘Perspectives’ en temps et en heure car je me sens honoré par l’accueil extraordinaire du public tant marocain que mondial. Vous savez, le confinement a d’abord été une épreuve pour l’homme dynamique et nomade que je suis. Il m’a plongé dans le doute, le vide puis, soudainement, la situation est devenue une force. L’homme devait se taire dans cette phase « anthro-pause », la vie nous demande de repenser nos habitudes, notre famille, nos voisins et notre capacité à faire face à l’adversité. Ma perspective est donc d’espérer retrouver les planches, faire le tour du monde et découvrir encore le Maroc.
- Pour mon premier clip et premier message aux fans, je voulais envoyer un signal fort et positif. Le titre « Casablanca, Sunday can wait », exprime à merveille le tournant que je veux opérer dans ma musique, à savoir ouvrir en douceur les portes, proposer de nouveaux horizons et surtout faire partager mon amour pour Casablanca et le Maroc. Cette ville m’a accueilli par un mois d’août de 2019, les bras ouverts, et depuis, on partage une certaine romance. En Afropolitain, je vois cette ville comme une ville majeure de l’Afrique, si ce n’est la capitale. Je suis de cette Afrique qui réussit. Oui, quand je suis un samedi soir à Casa, je demande au dimanche d’attendre, de me laisser vivre mes dernières errances.
- On vous proclame comme étant parrain de la Nu Rumba, courant musical fondé sur une trinité philosophique : « Je pense, je danse, donc je suis », dites-nous en plus.
- La Nu Rumba a depuis longtemps fait place à l’Afrofunk. Il y a, je dirai, un abus de langage lorsque l’on m’attribue une quelconque création car ma musique n’est le fruit que d’une convergence de musiciens de talent issus d’horizons différents et qui, comme moi, veulent garder le goût de l’instrumentation, le sens des paroles dans la structure. Oui, donc, je pense, je danse, donc je suis. Voilà donc mon éternelle perspective d’homme : être libre et danser.
- Vous aviez confié auparavant à la presse vouloir vous intéresser à la musique des Gnaoua, qu’est-il advenu de cet intérêt, a-t-il, comme vous l ‘aviez prévu, accouché d’un single aux rythmes Gnaoui ?
- Je suis avant tout venu au Maroc à la recherche de la légende de Aisha Kendisha. Cette quête m’a alors amené aux Gnaoua et à Meknès, ma seconde ville d’adoption après Casablanca. L’absence de temps due aux restrictions du Covid-19 a fait que nous n’avons pu produire que 2 chansons avec le Maâlem Abdenbi al Meknessi : ‘’Aisha Kendisha’’, ‘’El Massir‘’ou ‘’Rising Song’’. Je ne sais pas si cette musique qui montre les racines noires de l’Histoire du Maroc m’envoûte depuis longtemps. Il est temps que la musique casse certaines barrières persistantes entre le Maghreb et l’Afrique Noire.
- Vous avez des projets en vue ?
- Mes projets sont nombreux, Inchallah, finir et livrer l’album ‘Perspectives’ en temps et en heure car je me sens honoré par l’accueil extraordinaire du public tant marocain que mondial. Vous savez, le confinement a d’abord été une épreuve pour l’homme dynamique et nomade que je suis. Il m’a plongé dans le doute, le vide puis, soudainement, la situation est devenue une force. L’homme devait se taire dans cette phase « anthro-pause », la vie nous demande de repenser nos habitudes, notre famille, nos voisins et notre capacité à faire face à l’adversité. Ma perspective est donc d’espérer retrouver les planches, faire le tour du monde et découvrir encore le Maroc.
Recueillis par
Kenza AZIOUZI
Portrait : Bantunani l’Afropolitain…
Michel Nzau Vuanda, alias Bantunani, nous vient de la banlieue de Kinshasa. A l’âge de six ans, il part en Europe. Il connaît d’abord le Portugal et l’Italie avant d’atteindre la France en décembre 1982. Sa famille s’installe alors à Limoges.
Il poursuit d’abord des études de droit à la Faculté d’Orléans, puis s’oriente vers les nouvelles technologies de communication. Il se spécialise dans la sécurité informatique et le système d’exploitation Linux.
En 2002, Il fonde une première société, Vizualiz. En 2005, il fonde son propre label musical Blackninja Publishing dont la mission consiste en le développement de la plateforme artistique de Bantunani.
La musique de Bantunani se veut chargée d’Histoire, celle d’un peuple et d’un homme qui fait de l’Afrique une source d’inspiration pour le futur. Le terme Bantu (bantu) qui est issu du lingala aurait trois sens, le terme nani, quant à lui, signifie « Qui est-ce ? » ou « Qui ? ».
La référence à la civilisation Bantu, une manière artistique de perpétrer une Histoire africaine, surtout congolaise, souvent méconnue. Le terme Bantu désigne aussi l’être humain dans son ensemble, l’humanité. C’est donc une référence philosophique et universelle que Michel veut mettre en avant. Étant aussi le pluriel du mot mutu (une personne), le mot Bantu désigne alors le groupe comme ensemble d’individus.
Bantunani est en soi une question insoluble, qui sommesnous, qui sont les hommes ? et en dernier lieu, qui est donc ce groupe ? Telle est la vision de l’artiste.
Il poursuit d’abord des études de droit à la Faculté d’Orléans, puis s’oriente vers les nouvelles technologies de communication. Il se spécialise dans la sécurité informatique et le système d’exploitation Linux.
En 2002, Il fonde une première société, Vizualiz. En 2005, il fonde son propre label musical Blackninja Publishing dont la mission consiste en le développement de la plateforme artistique de Bantunani.
La musique de Bantunani se veut chargée d’Histoire, celle d’un peuple et d’un homme qui fait de l’Afrique une source d’inspiration pour le futur. Le terme Bantu (bantu) qui est issu du lingala aurait trois sens, le terme nani, quant à lui, signifie « Qui est-ce ? » ou « Qui ? ».
La référence à la civilisation Bantu, une manière artistique de perpétrer une Histoire africaine, surtout congolaise, souvent méconnue. Le terme Bantu désigne aussi l’être humain dans son ensemble, l’humanité. C’est donc une référence philosophique et universelle que Michel veut mettre en avant. Étant aussi le pluriel du mot mutu (une personne), le mot Bantu désigne alors le groupe comme ensemble d’individus.
Bantunani est en soi une question insoluble, qui sommesnous, qui sont les hommes ? et en dernier lieu, qui est donc ce groupe ? Telle est la vision de l’artiste.
K. A.
Repères
Visa For Music maintient son édition 2020
Malgré une année de blocage dû à la Covid-19, Visa For Music (VFM) n’a pas chômé. Les organisateurs ont lancé des débats et des présentations autour des industries culturelles et créatives, en ouverture de cette nouvelle édition de Visa For Music qui se tiendra du 18 au 21 novembre 2020 à Rabat, annonce un communiqué. En prise directe avec cette situation inédite et conscient de l’importance de continuer à œuvrer pour la structuration et la professionnalisation de la filière musicale, Visa For Music 2020 a repensé sa formule et aura une dimension, qui sera plutôt «marocaine».
Let It Happen : trois sœurs d’origine congolaise font danser la Toile
Les trois sœurs Norah, Yarah et Rosa (alias « Let It Happen ») cumulent des millions de vues sur les réseaux sociaux, avec leurs chorégraphies sur des tubes de Tupac ou encore Ray Charles. Surdouées du hip-hop, ces trois sœurs néerlandaises d’origine congolaise secouent la Toile avec leurs chorégraphies sur-vitaminées et leur énergie contagieuse. À peine âgées de 14 ans – pour les jumelles Norah et Yarah – et 12 ans – pour leur cadette Rosa, elles s’approprient les classiques des plus grands noms du hip-hop, de la soul, de la pop et du rap africains-américains, de Ray Charles à Notorious Big en passant par James Brown, Prince, ou Alicia Keys mais aussi de tubes africains.