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Sport

Bayern Munich : Flick, l’homme qui murmure à l’oreille des joueurs


le Mardi 25 Août 2020

Depuis sa prise de fonction en novembre, ses joueurs ne tarissent plus d’éloges



Bayern Munich : Flick, l’homme qui murmure à l’oreille des joueurs
Rationnel, pondéré, lucide, jamais un mot au dessus de l’autre. Hansi Flick, l’entraîneur du Bayern Munich en quête d’un triplé historique Championnat-Coupe-Ligue des champions, fait l’unanimité sur sa personnalité comme rarement un coach avant lui. Depuis sa prise de fonction en novembre, ses joueurs ne tarissent plus d’éloges. «Il a changé beaucoup de choses», témoigne Corentin Tolisso, le champion du monde, pourtant destiné à un rôle de remplaçant en demi-finale de C1 mercredi contre Lyon (21h00).

«Il a apporté un nouvel aspect tactique et aussi sa mentalité, c’est ce qui fait la différence aujourd’hui. Il a su résoudre nos problèmes dès qu’il est arrivé. C’est un bon coach qui parle beaucoup avec ses joueurs et qui donne beaucoup confiance», poursuit le Français.

Thomas Müller, qui a vu défiler neuf entraîneurs dans sa longue carrière au club, est séduit lui aussi: «Notre jeu n’avait pas été aussi bien organisé depuis Pep Guardiola», (2013-2016) assure-t-il, «Hansi Flick a toujours été un type super, toujours très clair dans ce qu’il nous dit. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il ait à ce point le paquet complet pour devenir entraîneur du FC Bayern.»

Dans l’ombre de «Jogi» Löw

L’histoire était en effet improbable. Au moment du limogeage de Niko Kovac en novembre, Flick était son adjoint depuis trois mois seulement et, à 54 ans, n’avait jamais été entraîneur en chef d’une équipe professionnelle. Son expérience du très haut niveau se limitait à ses huit années d’adjoint de Joachim Löw en équipe nationale, avec un titre de champion du monde en 2014 au Brésil, dans l’ombre du charismatique «Jogi».

Bombardé coach par intérim, il ne devait rester que quelques jours, le temps pour le Bayern d’aller chercher un entraîneur star pour succéder à Kovac. Le Croate avait perdu le contact avec le vestiaire, le jeu de l’équipe était devenu stéréotypé, sans âme ni élan. Mais trois victoires plus tard, «l’intérimaire» était reconduit pour un mois. Et bientôt pour la saison entière, puis jusqu’en 2023.

d’avoir choisi Hansi Flick en novembre dernier et de lui avoir fait confiance», a lâché cette semaine le patron du club Karl-Heinz Rummenigge, «il nous a rendu cette confiance au centuple. Il a ramené des valeurs importantes dans l’équipe et dans le club». Des valeurs de travail, de rigueur et de liberté dans le jeu, mais aussi et surtout, hors du terrain, de sérénité et de confiance mutuelle. Très rapidement, il a abandonné la rotation chère à son prédécesseur pour s’appuyer sur une ossature-type, articulée autour de cadres que Kovac avait déstabilisés en les faisant trop tourner. Les joueurs apprécient cette vision de la hiérarchie, qui donne à chacun un sentiment de sécurité. Y compris les remplaçants, avec qui Flick échange beaucoup et avec franchise.







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