Photo: tous droits réservés.
Nous sommes à Benslimane en ce jour aux faux airs d’hiver. Dans cette maisonnette sise sur la route de Bouchaïtina se cache une success story aussi improbable qu'attendrissante. C'est l'histoire de Hajja Milouda et Hajj Habib, un couple d'éleveurs de lapins dont le parcours illustre à merveille le potentiel transformateur des initiatives de développement local.
Il y a quinze ans, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) leur a tendu la main, leur offrant la modeste somme de 5000 dirhams pour démarrer leur activité. Ce qui aurait pu n'être qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins s'est révélé être la semence d'une réussite florissante.
« Au début, c'était difficile », confie Hajj Habib, le regard perdu dans ses souvenirs. « Trop sentimentale, ma femme avait du mal à vendre nos lapins au souk hebdomadaire de Benslimane. Et quand elle ne parvenait pas à les vendre, l'idée même de les cuisiner lui brisait le cœur ».
En effet, pour Hajja Milouda, ces petites boules de poils sont bien plus que de simples produits d'élevage. « Ils remplissent notre maison à la campagne de bonheur », dit-elle avec émotion. « Quand ils partent, mon cœur saigne ». Cette sensibilité, loin d'être un obstacle, s'est avérée être un atout précieux dans leur entreprise, insufflant une dose d'humanité dans un métier souvent perçu comme purement commercial.
Malgré ces débuts hésitants, le couple a persévéré. Leur détermination a porté ses fruits : en l'espace d'un an seulement, leur petite entreprise s'est mise à prospérer. Les bénéfices ont rapidement dépassé leurs attentes les plus optimistes. « Nous gagnions facilement 5000 dirhams par mois », explique fièrement Hajj. « C’est exactement le montant que nous avions investi au départ. C'était comme si notre investissement initial se multipliait chaque mois. Hamdoulillah ».
Cette manne financière leur a permis de diversifier leurs investissements. Ils ont acheté un petit appartement de deux pièces, qu'ils ont mis en location, générant ainsi un revenu complémentaire. Ils se sont également offert une vieille Honda, symbole de leur nouvelle mobilité sociale et géographique.
Mais ce couple ne s'est pas arrêté là. Faisant preuve d'une résilience remarquable, ils ont su s'adapter aux fluctuations économiques. « Même en temps d'inflation, nous arrivons à tirer notre épingle du jeu », affirme Hajj avec un sourire malicieux. Cette capacité à « casser la baraque », comme il le dit si bien, témoigne de leur ingéniosité et de leur flexibilité face aux défis économiques.
L'histoire de ce bon tandem est bien plus qu'un simple conte de réussite économique. C'est le récit d'un couple qui a su transformer une opportunité en or, alliant sens des affaires et amour pour leurs animaux. Leur parcours incarne l'esprit même de l'INDH : donner aux citoyens les moyens de prendre en main leur destin économique.
Houda BELABD
Il y a quinze ans, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) leur a tendu la main, leur offrant la modeste somme de 5000 dirhams pour démarrer leur activité. Ce qui aurait pu n'être qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins s'est révélé être la semence d'une réussite florissante.
« Au début, c'était difficile », confie Hajj Habib, le regard perdu dans ses souvenirs. « Trop sentimentale, ma femme avait du mal à vendre nos lapins au souk hebdomadaire de Benslimane. Et quand elle ne parvenait pas à les vendre, l'idée même de les cuisiner lui brisait le cœur ».
En effet, pour Hajja Milouda, ces petites boules de poils sont bien plus que de simples produits d'élevage. « Ils remplissent notre maison à la campagne de bonheur », dit-elle avec émotion. « Quand ils partent, mon cœur saigne ». Cette sensibilité, loin d'être un obstacle, s'est avérée être un atout précieux dans leur entreprise, insufflant une dose d'humanité dans un métier souvent perçu comme purement commercial.
Malgré ces débuts hésitants, le couple a persévéré. Leur détermination a porté ses fruits : en l'espace d'un an seulement, leur petite entreprise s'est mise à prospérer. Les bénéfices ont rapidement dépassé leurs attentes les plus optimistes. « Nous gagnions facilement 5000 dirhams par mois », explique fièrement Hajj. « C’est exactement le montant que nous avions investi au départ. C'était comme si notre investissement initial se multipliait chaque mois. Hamdoulillah ».
Cette manne financière leur a permis de diversifier leurs investissements. Ils ont acheté un petit appartement de deux pièces, qu'ils ont mis en location, générant ainsi un revenu complémentaire. Ils se sont également offert une vieille Honda, symbole de leur nouvelle mobilité sociale et géographique.
Mais ce couple ne s'est pas arrêté là. Faisant preuve d'une résilience remarquable, ils ont su s'adapter aux fluctuations économiques. « Même en temps d'inflation, nous arrivons à tirer notre épingle du jeu », affirme Hajj avec un sourire malicieux. Cette capacité à « casser la baraque », comme il le dit si bien, témoigne de leur ingéniosité et de leur flexibilité face aux défis économiques.
L'histoire de ce bon tandem est bien plus qu'un simple conte de réussite économique. C'est le récit d'un couple qui a su transformer une opportunité en or, alliant sens des affaires et amour pour leurs animaux. Leur parcours incarne l'esprit même de l'INDH : donner aux citoyens les moyens de prendre en main leur destin économique.
Houda BELABD
Les éleveurs ont trouvé le filon
Dans un Maroc en pleine mutation, où les initiatives de développement local fleurissent, l'exemple de Hajja Milouda et Hajj Habib brille d'un éclat particulier. Il nous rappelle que derrière les chiffres et les statistiques se cachent des histoires humaines, des vies transformées par la force de la volonté et un coup de pouce au bon moment.
Alors que le soleil se couche sur Benslimane, illuminant de ses derniers rayons les clapiers de ce couple, on ne peut s'empêcher de penser que ces petits lapins sont bien plus que de simples animaux d'élevage. Ils sont les héros méconnus d'une belle histoire marocaine, symboles vivants de l'espoir et du renouveau dans les campagnes du Royaume.
