Dans un entretien vidéo récemment accordé par Nizar Baraka au site le 360.ma, le Secrétaire Général du PI insiste sur l’urgence de la situation socio-économique que vivent actuellement les Marocains.
Et ce n’est pas un gouvernement focalisé sur les élections qui va redonner confiance en la politique.
Et ce n’est pas un gouvernement focalisé sur les élections qui va redonner confiance en la politique.
Les indices ne sont pas bons, commence par souligner Nizar Baraka.
Il rappelle les derniers rapports publiés lors du Forum économique de Davos 2020, en Suisse. Le Maroc figure à la 73ème place, sur 82 pays, en matière de compétitivité. Son classement ne cesse de reculer d’année en année.
Ce qui nous vaut de figurer en queue du peloton ? Ce que reprochent sans cesse les Marocains à leur gouvernement. Un piètre système éducatif, des opportunités professionnelles limitées, le faible accès aux technologies, ainsi qu’une lourde dette publique.
Merci messieurs Benkirane et El Othmani.
Honteux classements
Et ce n’est pas fini. D’après l’ONG Oxfam, le Maroc est le pays le plus inégalitaire d’Afrique du Nord et figure dans la moitié la plus inégalitaire des pays de la planète. Dans son dernier rapport, publié lors du Forum économique de Davos 2020, en Suisse, Oxfam classe le Maroc au 143ème rang mondial, sur 153 pays, par rapport à l’indice mondial de disparité entre les sexes.
« Les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, tandis qu’à l’extrême opposé, 1,6 million de personnes sur 35 millions d’habitants étaient en « situation de pauvreté », indique l’ONG.
Pour mieux saisir la signification de la logique de rupture défendue par le PI, un autre indice, celui de l’ONG Transparency
sur la corruption. Le Maroc est 80ème sur 180 pays enquêtés, en recul cette année de 7 places. Toutes ces « fuites » dans les conduites ont, bien sûr, un coût que les Marocains paient en termes de recul du niveau de vie et de chômage.
Les Marocains n’y croient plus
Les derniers chiffres du HCP le prouvent.
Près d’un ménage sur deux a déclaré une baisse de niveau de vie par rapport à l’année précédente, près d’un sur trois dit
s’endetter ou dévorer son épargne pour couvrir ses dépenses. D’ailleurs, quatre ménages sur cinq ne pensent pas pouvoir épargner et autant croient que le chômage va encore s’aggraver.
Le pessimisme des ménages marocains semble également partagé par des experts étrangers. Selon le Center for economics
and business research, le classement du Maroc en matière d’équilibres économiques, qui a déjà reculé de la 56ème à la 60ème place, de 2004 à 2019, va continuer sa descente au cours des 14 prochaines années.
Et de s’interroger sur les assises nationales sur l’emploi et la formation, auxquelles a appelé le Souverain en décembre 2018,
mais que le gouvernement n’a toujours pas organisées, sur la politique en faveur des jeunes, qui n’a toujours pas vu le jour.
Le sens des responsabilités
Il a fallu, encore une fois, précise le SG du PI, que SM le Roi intervienne concernant la stratégie de l’eau, face au constat d’incompétence d’un gouvernement qui n’arrive pas à achever la construction d’un barrage en dix ans, alors que ça ne prenait
pas plus de quatre ans du temps du gouvernement Abbas El Fassi.
En pleine crise financière internationale, en 2008-2009, quand le baril de pétrole coûtait 145 dollars, le gouvernement mené par le PI avait réussi à maintenir stable le niveau de vie des Marocains, en haussant les salaires et en baissant l’impôt sur le revenu, de manière à améliorer leur pouvoir d’achat.
Le gouvernement Abbas El Fassi a tenu 85% de ses engagements électoraux, rappelle le SG du PI.
Et c’est dans le même esprit que le PI avait appelé le gouvernement, suite à la crise du boycott, à hausser les salaires, baisser l’IGR
et rendre les frais de scolarité déductibles du revenu imposable, explique Nizar Baraka.
La justice sociale est le socle de la vision istiqlalienne, telle qu’édictée dans le Manifeste de l’égalitarisme, du 11 janvier 1963. Elle se traduit, dans les temps présents, par un soutien istiqlalien sans faille aux classes moyennes et défavorisées.
Redonner foi en l’action politique
Nizar Baraka s’est prononcé, sans hésitation, contre cette forme de libéralisme sauvage appliquée depuis quelques années,
qui n’a pas réussi à accélérer la croissance, mais qui a bel et bien aggravé les inégalités. A noter, par ailleurs, que les zones frontalières ont été totalement abandonnées à leur sort.
Un programme réalisable, tenir ses engagements envers les électeurs, boucher les fuites et ouvrir les vannes, c’est redonner foi en l’action politique, une exigence salvatrice.
Ahmed NAJI
Il rappelle les derniers rapports publiés lors du Forum économique de Davos 2020, en Suisse. Le Maroc figure à la 73ème place, sur 82 pays, en matière de compétitivité. Son classement ne cesse de reculer d’année en année.
Ce qui nous vaut de figurer en queue du peloton ? Ce que reprochent sans cesse les Marocains à leur gouvernement. Un piètre système éducatif, des opportunités professionnelles limitées, le faible accès aux technologies, ainsi qu’une lourde dette publique.
Merci messieurs Benkirane et El Othmani.
Honteux classements
Et ce n’est pas fini. D’après l’ONG Oxfam, le Maroc est le pays le plus inégalitaire d’Afrique du Nord et figure dans la moitié la plus inégalitaire des pays de la planète. Dans son dernier rapport, publié lors du Forum économique de Davos 2020, en Suisse, Oxfam classe le Maroc au 143ème rang mondial, sur 153 pays, par rapport à l’indice mondial de disparité entre les sexes.
« Les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, tandis qu’à l’extrême opposé, 1,6 million de personnes sur 35 millions d’habitants étaient en « situation de pauvreté », indique l’ONG.
Pour mieux saisir la signification de la logique de rupture défendue par le PI, un autre indice, celui de l’ONG Transparency
sur la corruption. Le Maroc est 80ème sur 180 pays enquêtés, en recul cette année de 7 places. Toutes ces « fuites » dans les conduites ont, bien sûr, un coût que les Marocains paient en termes de recul du niveau de vie et de chômage.
Les Marocains n’y croient plus
Les derniers chiffres du HCP le prouvent.
Près d’un ménage sur deux a déclaré une baisse de niveau de vie par rapport à l’année précédente, près d’un sur trois dit
s’endetter ou dévorer son épargne pour couvrir ses dépenses. D’ailleurs, quatre ménages sur cinq ne pensent pas pouvoir épargner et autant croient que le chômage va encore s’aggraver.
Le pessimisme des ménages marocains semble également partagé par des experts étrangers. Selon le Center for economics
and business research, le classement du Maroc en matière d’équilibres économiques, qui a déjà reculé de la 56ème à la 60ème place, de 2004 à 2019, va continuer sa descente au cours des 14 prochaines années.
« Que peut-on attendre d’un gouvernement de coalition dont les membres,les yeux déjà tournés vers les élections de 2021, se déchirent en de vaines querelles intestines ? », se demande Nizar Baraka.
Et de s’interroger sur les assises nationales sur l’emploi et la formation, auxquelles a appelé le Souverain en décembre 2018,
mais que le gouvernement n’a toujours pas organisées, sur la politique en faveur des jeunes, qui n’a toujours pas vu le jour.
Le sens des responsabilités
Il a fallu, encore une fois, précise le SG du PI, que SM le Roi intervienne concernant la stratégie de l’eau, face au constat d’incompétence d’un gouvernement qui n’arrive pas à achever la construction d’un barrage en dix ans, alors que ça ne prenait
pas plus de quatre ans du temps du gouvernement Abbas El Fassi.
En pleine crise financière internationale, en 2008-2009, quand le baril de pétrole coûtait 145 dollars, le gouvernement mené par le PI avait réussi à maintenir stable le niveau de vie des Marocains, en haussant les salaires et en baissant l’impôt sur le revenu, de manière à améliorer leur pouvoir d’achat.
Le gouvernement Abbas El Fassi a tenu 85% de ses engagements électoraux, rappelle le SG du PI.
Et c’est dans le même esprit que le PI avait appelé le gouvernement, suite à la crise du boycott, à hausser les salaires, baisser l’IGR
et rendre les frais de scolarité déductibles du revenu imposable, explique Nizar Baraka.
La justice sociale est le socle de la vision istiqlalienne, telle qu’édictée dans le Manifeste de l’égalitarisme, du 11 janvier 1963. Elle se traduit, dans les temps présents, par un soutien istiqlalien sans faille aux classes moyennes et défavorisées.
Redonner foi en l’action politique
Nizar Baraka s’est prononcé, sans hésitation, contre cette forme de libéralisme sauvage appliquée depuis quelques années,
qui n’a pas réussi à accélérer la croissance, mais qui a bel et bien aggravé les inégalités. A noter, par ailleurs, que les zones frontalières ont été totalement abandonnées à leur sort.
Un programme réalisable, tenir ses engagements envers les électeurs, boucher les fuites et ouvrir les vannes, c’est redonner foi en l’action politique, une exigence salvatrice.
Ahmed NAJI
Un « Manifeste pour l’égalitarisme » toujours d’actualité
À la lecture du Manifeste pour l’égalitarisme, présenté par le Parti de l’Istiqlal en 1963, l’on a l’impression que certaines situations se répètent. Les occasions manquées ne doivent plus l’être. Préambule du Manifeste : « L’année 1955 a consacré l’indépendance politique (…). Par ailleurs, le peuple marocain vient d’approuver, le 7 décembre 1962, une Constitution instaurant un régime de
«monarchie constitutionnelle», démocratique et sociale, garantissant les libertés collectives et individuelles et créant les institutions représentatives à l’échelon national.
Le pays étant ainsi doté d’un cadre perfectible au sein duquel il peut agir dans le but de réaliser les aspirations profondes des masses politiques, le Parti de l’Istiqlal estime aujourd’hui le moment venu de définir les objectifs, conditions et moyens grâce auxquels le pays connaîtra la démocratie économique et sociale à laquelle il aspire ».
«monarchie constitutionnelle», démocratique et sociale, garantissant les libertés collectives et individuelles et créant les institutions représentatives à l’échelon national.
Le pays étant ainsi doté d’un cadre perfectible au sein duquel il peut agir dans le but de réaliser les aspirations profondes des masses politiques, le Parti de l’Istiqlal estime aujourd’hui le moment venu de définir les objectifs, conditions et moyens grâce auxquels le pays connaîtra la démocratie économique et sociale à laquelle il aspire ».
Repères
Nouveau modèle de développement : le PI présente sa vision
Conception du Parti de l’Istiqlal du nouveau modèle de développement : les six ruptures
Une délégation du Parti de l’Istiqlal, présidée par Nizar Baraka, Secrétaire Général du parti, accompagné de Chiba Mae El Aïnain, président du Conseil national du parti, et Karim Ghellab, membre du Comité exécutif du parti et président du comité chargé de préparer la perception du parti du modèle de développement, ont présenté, jeudi 2 janvier, à la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), dans le cadre des séances d’écoutes consacrées aux différents acteurs politiques et associatifs, la conception du Parti du nouveau modèle de développement.
Conception du Parti de l’Istiqlal du nouveau modèle de développement : les six ruptures
-Passer d’une société basée sur l’intermédiation, les avantages et les formes de privilèges, à une société de droit garantissant l’équité ;
-Passer d’une approche basée sur l’urgence et la réaction pour tenter d’éteindre les foyers de crise à l’anticipation et à la vision stratégique de long-terme ;
-Passer de l’éparpillement des efforts et de l’usage des ressources au ciblage des politiques publiques sur les ménages et les territoires ;
-Passer d’une gestion sectorielle en silos à une approche intégrée basée sur la cohérence et la complémentarité des services et des projets de développement ;
-Passer d’un modèle d’édification des infrastructures à un modèle visant à renforcer les capacités humaines et celles des entreprises
et des organisations pour accompagner la nouvelle dynamique de développement recherchée ;
-Passer d’une consommation abusive des ressources rares, notamment en eau, en énergie et en financements, à une consommation responsable de ces ressources et à leur valorisation pour le développement et l’amélioration des conditions de vie des citoyennes et des citoyens en y intégrant des conditions à caractère contraignant pour garantir la durabilité.