Le boycott d’avril 2018 est sans aucun doute, à ce jour, la plus large campagne de contestation, qu’ait connue la Toile digitale marocaine. Que ce soit à Casablanca ou dans les petits villages du royaume, les mêmes propos revenaient : « Je boycotte, je suis avec le peuple ». Se répandant en deux coups de cuiller à pot, sur les réseaux sociaux, cette campagne, dont les initiateurs sont inconnus, avait pour objectif une baisse des prix sur les produits de première nécessité. Ce boycott a eu des répercussions financières majeures sur les marques concernées, notamment Sidi Ali qui avait déclaré une perte de 88 % de son chiffre d’affaires au premier semestre 2018, Danone, qui avait estimé une perte de 150 millions de dirhams. Quant à Afriquia, c’est plutôt son patron Aziz Akhennouch qui a essuyé la tempête, suite à la grande vague de dénigrement qui l’avait visé nommément et dont les traces persistent jusqu’à aujourd’hui.
Une année après le mouvement et le silence des entreprises concernées qui en a suivi, le CESE ramène ce dossier à la surface et le remet au centre de l’actualité.
Protéger le consommateur : une priorité
Le CESE qui s’est attardé sur le boycott, a souligné l’importance de mettre en place un Conseil consultatif supérieur de la consommation, prévu par la loi n°31-08, en tant qu’organisme indépendant dont la mission serait de proposer et de donner son avis sur les mesures destinées à soutenir la culture du consommateur. Il a également recommandé d’établir une collaboration avancée entre le Conseil de la Concurrence, les associations des consommateurs et les organes de contrôle de qualité, notamment l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), pour couvrir principalement les produits alimentaires, pharmaceutiques et de large consommation. Une collaboration dont l’objectif serait de dénoncer et de mettre un arrêt à toute pratique commerciale, qui se ferait au détriment de la santé ou la sécurité du consommateur, par exemple à travers la dégradation de la qualité du produit et le non-respect des normes.
Cette double initiative doit être mise en œuvre dans l’urgence, vu l’ampleur et l’impact du phénomène « Moukata3a », qui n’a pas visé uniquement Sidi Ali, Danone et Afriquia, mais a aussi touché d’autres marques, avec moins de dégâts, certes, comme le festival Mawazine et la chaîne 2M.
Veillez à suivre la technologie !
Le CESE a également insisté sur l’importance de mettre les nouvelles technologies au centre des stratégies des instances de concertation nationales et territoriales. Notamment à travers l’intégration de nouveaux acteurs porteurs de nouvelles dynamiques, comme les jeunes, blogueurs, faiseurs d’opinion, influenceurs, etc. L’objectif, à un premier niveau, serait d’élever la conscience des pouvoirs publics et de la société civile sur le principe de la démocratie participative, et en second de faire converger les perceptions négatives qui habitent l’opinion publique.
Suite aux nouvelles formes de protestations qu’a connues le Maroc ces dernières années, qui reflètent l’intérêt que porte le citoyen à la chose publique, le CESE a mis l’accent sur l’importance d’introduire de nouveaux mécanismes qui permettront aux citoyens d’exprimer leurs opinions dans le cadre de la démocratie numérique et participative. Mais pour ce faire, une prise de conscience et un engagement ferme et soutenu des pouvoirs publics s’imposent comme une nécessité.
Saâd JAFRI
Une année après le mouvement et le silence des entreprises concernées qui en a suivi, le CESE ramène ce dossier à la surface et le remet au centre de l’actualité.
Protéger le consommateur : une priorité
Le CESE qui s’est attardé sur le boycott, a souligné l’importance de mettre en place un Conseil consultatif supérieur de la consommation, prévu par la loi n°31-08, en tant qu’organisme indépendant dont la mission serait de proposer et de donner son avis sur les mesures destinées à soutenir la culture du consommateur. Il a également recommandé d’établir une collaboration avancée entre le Conseil de la Concurrence, les associations des consommateurs et les organes de contrôle de qualité, notamment l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), pour couvrir principalement les produits alimentaires, pharmaceutiques et de large consommation. Une collaboration dont l’objectif serait de dénoncer et de mettre un arrêt à toute pratique commerciale, qui se ferait au détriment de la santé ou la sécurité du consommateur, par exemple à travers la dégradation de la qualité du produit et le non-respect des normes.
Cette double initiative doit être mise en œuvre dans l’urgence, vu l’ampleur et l’impact du phénomène « Moukata3a », qui n’a pas visé uniquement Sidi Ali, Danone et Afriquia, mais a aussi touché d’autres marques, avec moins de dégâts, certes, comme le festival Mawazine et la chaîne 2M.
Veillez à suivre la technologie !
Le CESE a également insisté sur l’importance de mettre les nouvelles technologies au centre des stratégies des instances de concertation nationales et territoriales. Notamment à travers l’intégration de nouveaux acteurs porteurs de nouvelles dynamiques, comme les jeunes, blogueurs, faiseurs d’opinion, influenceurs, etc. L’objectif, à un premier niveau, serait d’élever la conscience des pouvoirs publics et de la société civile sur le principe de la démocratie participative, et en second de faire converger les perceptions négatives qui habitent l’opinion publique.
Suite aux nouvelles formes de protestations qu’a connues le Maroc ces dernières années, qui reflètent l’intérêt que porte le citoyen à la chose publique, le CESE a mis l’accent sur l’importance d’introduire de nouveaux mécanismes qui permettront aux citoyens d’exprimer leurs opinions dans le cadre de la démocratie numérique et participative. Mais pour ce faire, une prise de conscience et un engagement ferme et soutenu des pouvoirs publics s’imposent comme une nécessité.
Saâd JAFRI