Après une longue année d’attente, le gouvernement d’Aziz Akhannouch semble déterminé à accélérer le processus de réforme du régime des retraites. Une des réformes les plus sensibles du quinquennat de l'Exécutif pour sauver les Caisses de retraites, menacées de faillite d’ici quelques années.
En effet, ce chantier a fait l’objet d’une réunion de travail, tenue mardi en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance sociale (ACAP), Abderrahim Chaffai, et la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Cette dernière est chargée de mener la réforme des retraites en concertation avec les syndicats et le Patronat dans le cadre d’une Commission spéciale composée des représentants des partenaires sociaux, en plus des dirigeants des Caisses de retraite et les ministres concernés.
Plusieurs scénarios
Lors de cette rencontre, Nadia Fettah Alaoui a mis en lumière la situation actuelle des caisses de retraite, caractérisés par leur multiplicité et leurs différentes structures et cadres réglementaires. Selon les données émanant du gouvernement, tous les régimes actuels sont menacés mais à des degrés divers. Le régime de pensions civiles est le plus menacé puisque la Caisse Marocaine des Retraites souffre d’un déficit de 7,8 MMDH et risque ainsi d’épuiser ses réserves d’ici 2028.
Par contre, la CNSS dispose d’une durée de vie plus longue avec un déficit de 375 MDH. Toutefois, la Caisse est menacée de faillite dès 2038, en dépit de ses réserves estimées à 61 MMDH. La situation la plus confortable est celle du Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), géré par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), fort de ses 135 MMDH de réserves qui lui permettent de continuer à verser les pensions jusqu’en 2052.
La ministre a également présenté des scénarii possibles pour une réforme réussie du marronnier des retraites, en prenant en compte les intérêts de tous les salariés et assurant la pérennité des fonds de retraite afin de consacrer les fondements de l’État social. Reste donc à pouvoir vendre son offre aux syndicats.
Pouvoir d’achat et équilibre financier
A travers cette réforme sensible, l'Exécutif cherche à en finir avec le marronnier des retraites, en vue de remédier aux insuffisances de la réforme paramétrique de 2016. Laquelle n’a pas suffi pour redresser les caisses puisqu’elle n’a fait que prolonger leur durée de vie.
La responsable gouvernementale, chargée de ce dossier, s’est montrée, en décembre dernier, déterminée à faire aboutir la réforme épineuse de la Caisse de retraite mais avant tout à trouver un compromis avec les syndicats, concernant des points de divergence persistants qui se font sentir.
Il s'agit notamment de la question de l'âge de départ à la retraite que le gouvernement veut fixer à 65 ans tout en actant une hausse des cotisations pour tout le monde et un gel des revalorisations des pensions pendant dix ans.
Une proposition qui peine toujours à gagner l'adhésion des syndicats, lesquels plaident pour l’âge de 63 ans avec la possibilité de travailler jusqu’à 65 pour ceux qui le souhaitent. Cela a poussé l'Exécutif, en fin de compte, à proposer l’option des régimes complémentaires, soit le régime par capitalisation souscrit auprès de la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR), qui devraient être obligatoires.
Face à la divergence des points de vue et la nécessité de mettre en œuvre la réforme au cours de l’année 2024, le gouvernement se trouve face à un défi majeur : celui de sauver les Caisses de retraite tout en préservant, à la fois, l’équilibre financier et le pouvoir d’achat des salariés, déjà éprouvés par les effets de l’inflation.
Il s’agit également de prendre en compte, dans la réforme voulue, la pénibilité de certains métiers de sorte à donner la possibilité aux salariés, exerçant un métier pénible, qualifié comme tel en fonction de critères bien définis, de partir plus tôt à la retraite.
En effet, ce chantier a fait l’objet d’une réunion de travail, tenue mardi en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance sociale (ACAP), Abderrahim Chaffai, et la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Cette dernière est chargée de mener la réforme des retraites en concertation avec les syndicats et le Patronat dans le cadre d’une Commission spéciale composée des représentants des partenaires sociaux, en plus des dirigeants des Caisses de retraite et les ministres concernés.
Plusieurs scénarios
Lors de cette rencontre, Nadia Fettah Alaoui a mis en lumière la situation actuelle des caisses de retraite, caractérisés par leur multiplicité et leurs différentes structures et cadres réglementaires. Selon les données émanant du gouvernement, tous les régimes actuels sont menacés mais à des degrés divers. Le régime de pensions civiles est le plus menacé puisque la Caisse Marocaine des Retraites souffre d’un déficit de 7,8 MMDH et risque ainsi d’épuiser ses réserves d’ici 2028.
Par contre, la CNSS dispose d’une durée de vie plus longue avec un déficit de 375 MDH. Toutefois, la Caisse est menacée de faillite dès 2038, en dépit de ses réserves estimées à 61 MMDH. La situation la plus confortable est celle du Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), géré par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), fort de ses 135 MMDH de réserves qui lui permettent de continuer à verser les pensions jusqu’en 2052.
La ministre a également présenté des scénarii possibles pour une réforme réussie du marronnier des retraites, en prenant en compte les intérêts de tous les salariés et assurant la pérennité des fonds de retraite afin de consacrer les fondements de l’État social. Reste donc à pouvoir vendre son offre aux syndicats.
Pouvoir d’achat et équilibre financier
A travers cette réforme sensible, l'Exécutif cherche à en finir avec le marronnier des retraites, en vue de remédier aux insuffisances de la réforme paramétrique de 2016. Laquelle n’a pas suffi pour redresser les caisses puisqu’elle n’a fait que prolonger leur durée de vie.
La responsable gouvernementale, chargée de ce dossier, s’est montrée, en décembre dernier, déterminée à faire aboutir la réforme épineuse de la Caisse de retraite mais avant tout à trouver un compromis avec les syndicats, concernant des points de divergence persistants qui se font sentir.
Il s'agit notamment de la question de l'âge de départ à la retraite que le gouvernement veut fixer à 65 ans tout en actant une hausse des cotisations pour tout le monde et un gel des revalorisations des pensions pendant dix ans.
Une proposition qui peine toujours à gagner l'adhésion des syndicats, lesquels plaident pour l’âge de 63 ans avec la possibilité de travailler jusqu’à 65 pour ceux qui le souhaitent. Cela a poussé l'Exécutif, en fin de compte, à proposer l’option des régimes complémentaires, soit le régime par capitalisation souscrit auprès de la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR), qui devraient être obligatoires.
Face à la divergence des points de vue et la nécessité de mettre en œuvre la réforme au cours de l’année 2024, le gouvernement se trouve face à un défi majeur : celui de sauver les Caisses de retraite tout en préservant, à la fois, l’équilibre financier et le pouvoir d’achat des salariés, déjà éprouvés par les effets de l’inflation.
Il s’agit également de prendre en compte, dans la réforme voulue, la pénibilité de certains métiers de sorte à donner la possibilité aux salariés, exerçant un métier pénible, qualifié comme tel en fonction de critères bien définis, de partir plus tôt à la retraite.