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Culture

Calligraphie coréenne : Les quatre trésors du lettré


Rédigé par Driss LYAKOUBI le Mercredi 6 Juillet 2022



Calligraphie coréenne : Les quatre trésors du lettré
Le visiteur de la Corée du Sud ne peut rester insensible à sa richesse culturelle et artistique. En effet, le Pays du matin calme, qui célèbre cette année le 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques avec le Maroc, recèle un trésor immatériel inépuisable.

A titre illustratif, la calligraphie coréenne, au-delà de sa dimension esthétique, elle constitue un marqueur identitaire. Importée par la Chine au IIe siècle, ce n’est qu’à partir du VIIe siècle que cet art de l’écriture évolue au rang d’art. La calligraphie coréenne a réussi à imposer son style, par la beauté des lignes et des formes et l’énergie qui se dégage des coups de pinceau et les nuances subtiles d’encre.

Dans une déclaration, le célèbre calligraphe coréen a révélé que dès le XVe siècle, avec l’invention du « hangeul » par le Roi Sejong, la calligraphie s’adapte au nouveau mode d’écriture coréenne, qui jusqu’alors se faisait en « hanja », les caractères chinois. Elle évolua progressivement à travers le hangeul pour devenir la calligraphie purement coréenne que l’on connaît aujourd’hui.

« Notre objectif, précise-t-il, est de perpétuer cette tradition scripturale à travers l’organisation d’ateliers et de rencontres en faveur des générations montantes. » Un pari apparemment réussi puisque le nombre de passionnés et d’apprenants de la calligraphie ne cesse de prendre de l’ampleur. A souligner, à cet égard, que Maître Kim Ki-Dong a écrit 26 livres, dont 5 consacrés à la calligraphie coréenne.

« Si cette pratique, ajoute-t-il, paraît simple à première vue, il n’en demeure pas moins qu’elle exige par ailleurs de la rigueur et une grande maîtrise de soi ». Selon Kim Ki-Dong, la calligraphie fait appel à un savoir-faire allant de la manière de tenir le pinceau jusqu’au mouvement du corps lors de l’écriture. « Le pinceau doit toujours être tenu à la perpendiculaire du papier, et le poignet ne doit effectuer aucun mouvement, c’est le bras et l’épaule qui font le travail. Chaque espace est équilibré et les traits sont peints avec une grande simplicité, » conclue-t-il. N’a-t-on pas dit que ce qui fait l’intérêt et la beauté d’un mot, c’est son sens et sa calligraphie ? ».




Driss LYAKOUBI
 



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