Il semble que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, manque toujours d’un bon conseiller géographique. Le leader israélien a, à nouveau, récidivé en montrant une carte du Royaume qui prête à confusion.
Lors d’une conférence de presse où il a fait le point sur l’agression menée par l’Armée israélienne à Gaza, dont l'atrocité est dénoncée par toute la communauté internationale, il a fait usage d’une carte du monde arabe où il y a une distinction entre le Maroc et le Sahara bien qu’il y ait pas de ligne de séparation.
De quoi susciter les critiques des internautes marocains qui ont immédiatement réagi en fustigeant ce nouveau dérapage d’autant plus qu’il ne s’agit pas de la première fois que le Premier ministre israélien commet ce genre d’erreurs.
La Primature israélienne a vite brisé le silence pour contenir la polémique et éviter qu’elle ne prenne des proportions incontrôlables. ”Sur la carte de l’Atlas présentée lors de l’allocution du Premier ministre aujourd’hui, le nom du Sahara a été affiché par erreur sur le territoire marocain”, explique le Bureau du leader israélien qui rappelle que l’Etat hébreu reconnaît toujours de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
En réagissant aussi rapidement, Tel-Aviv veut éviter une nouvelle controverse comme celle qui a éclaté au lendemain de l’interview que Netanyahu avait accordée, à la fin du mois de mai 2024, à la chaîne française LCI où il s’est montré derrière une carte tronquée du Royaume. Son bureau s'est excusé ensuite d’une erreur involontaire. Mais les bavures répétitives du Premier ministre israélien agacent de plus en plus le public marocain qui s’interroge sur l'honnêteté de sa décision. En juillet 2023, rappelons-le, Netanyahu a adressé une lettre à SM le Roi dans laquelle il a annoncé que son pays reconnaît la marocanité du Sahara.
Contesté dans son propre pays à cause de la guerre contre Gaza et la gestion catastrophique des otages israéliens, Netanyahu est en perte de légitimité et semble sous pression aussi bien de la rue que de l’opposition qui lui reprochent son entêtement à aller jusqu’au bout de son invasion de la bande martyrisée au mépris du sort des otages détenus par le Hamas.