Dans l'ancienne médina de Casablanca, le souk de la solidarité africaine, surnommé "Le souk sénégalais", est un lieu emblématique où de nombreux migrants subsahariens exercent leur commerce. Ce marché, symbole vivant de l'intégration, devait bénéficier d'une cure de jouvence grâce à une aide financière internationale. Mais le rêve de réhabilitation semble aujourd'hui s'évanouir dans les dédales administratifs de la ville blanche.
Le Conseil des maires pour la migration, une coalition mondiale, avait promis quelque 200.000 dollars pour mener à bien ce projet. Une première phase de travaux avait même débuté en 2022, laissant présager un avenir prometteur pour ce lieu chargé d'histoire et de diversité. Lors de la COP27 à Dubaï, le Fonds mondial des villes avait réitéré son soutien, renforçant les espoirs d'une transformation réussie.
Pourtant, contre toute attente, le conseil de la ville de Casablanca a gelé le projet. Les raisons invoquées restent floues, mentionnant de mystérieux "développements imprévus". Cette décision abrupte jette un voile d'incertitude sur l'avenir du souk et sur les engagements du Maroc en matière d'intégration des migrants.
Moussa Sirajddine, élu local, ne cache pas sa stupéfaction face à ce revirement : "L'abandon de ce projet, soutenu par une aide internationale, est incompréhensible. Plus troublant encore, nous, élus de l'arrondissement concerné, sommes les derniers informés de décisions prises en notre nom."
Cette décision du Conseil de la ville de Casablanca soulève des questions sur la mise en œuvre locale des politiques nationales d'intégration. Alors que le Royaume maintient son engagement à créer un environnement propice à l'accueil des migrants dans le respect de leurs spécificités, les décisions au niveau municipal semblent parfois en décalage. Le sort du souk de la solidarité africaine devient ainsi le révélateur des défis que rencontrent les villes dans l'application concrète des politiques migratoires nationales.
Néanmoins, pendant que le site du Conseil des maires pour la migration mentionne toujours l'adhésion de Casablanca à son programme, la situation sur le terrain semble avoir évolué. Le projet de réhabilitation est actuellement en suspens, sa reprogrammation étant envisagée pour la session d'octobre 2024 du conseil de la ville. Les raisons précises de ce report n'ont pas été communiquées publiquement.
Seulement voilà, en attendant une éventuelle reprise des travaux, le souk poursuit ses activités quotidiennes, continuant à jouer son rôle de lieu d'échanges et de commerce pour de nombreux migrants africains à Casablanca.
Houda BELABD
Le Conseil des maires pour la migration, une coalition mondiale, avait promis quelque 200.000 dollars pour mener à bien ce projet. Une première phase de travaux avait même débuté en 2022, laissant présager un avenir prometteur pour ce lieu chargé d'histoire et de diversité. Lors de la COP27 à Dubaï, le Fonds mondial des villes avait réitéré son soutien, renforçant les espoirs d'une transformation réussie.
Pourtant, contre toute attente, le conseil de la ville de Casablanca a gelé le projet. Les raisons invoquées restent floues, mentionnant de mystérieux "développements imprévus". Cette décision abrupte jette un voile d'incertitude sur l'avenir du souk et sur les engagements du Maroc en matière d'intégration des migrants.
Moussa Sirajddine, élu local, ne cache pas sa stupéfaction face à ce revirement : "L'abandon de ce projet, soutenu par une aide internationale, est incompréhensible. Plus troublant encore, nous, élus de l'arrondissement concerné, sommes les derniers informés de décisions prises en notre nom."
Cette décision du Conseil de la ville de Casablanca soulève des questions sur la mise en œuvre locale des politiques nationales d'intégration. Alors que le Royaume maintient son engagement à créer un environnement propice à l'accueil des migrants dans le respect de leurs spécificités, les décisions au niveau municipal semblent parfois en décalage. Le sort du souk de la solidarité africaine devient ainsi le révélateur des défis que rencontrent les villes dans l'application concrète des politiques migratoires nationales.
Néanmoins, pendant que le site du Conseil des maires pour la migration mentionne toujours l'adhésion de Casablanca à son programme, la situation sur le terrain semble avoir évolué. Le projet de réhabilitation est actuellement en suspens, sa reprogrammation étant envisagée pour la session d'octobre 2024 du conseil de la ville. Les raisons précises de ce report n'ont pas été communiquées publiquement.
Seulement voilà, en attendant une éventuelle reprise des travaux, le souk poursuit ses activités quotidiennes, continuant à jouer son rôle de lieu d'échanges et de commerce pour de nombreux migrants africains à Casablanca.
Houda BELABD
Est-ce un ajournement ou une annulation?
L'avenir du projet soulève de moult questions sur les fonds promis par le Conseil des maires pour la migration ainsi que sur le projet de réhabilitation en question. Ce dernier sera-t-il véritablement repris en octobre 2024? Est-ce un ajournement qui cache un abandon définitif ? Comment les commerçants africains du souk, qui espéraient voir leur lieu de travail rénové, réagiront-ils à cette suspension ? Et surtout, cette décision ne risque-t-elle pas de fragiliser la confiance entre la municipalité et la communauté migrante, si essentielle à une intégration réussie ? Autant de questions qui restent en stand by, alors que le souk continue de vibrer au rythme de ses échanges quotidiens, incarnation vivante d'une Afrique en mouvement au cœur de la ville.