Il est 3h du matin, de chaudes larmes coulent sur les joues de votre enfant. Souvent, si bébé pleure dans son berceau à 18 semaines, crie au monstre sous le lit à 3 ans ou déménage sa chambre à 5 ans alors que vous dormez à poings fermés, ce n’est pas le démon de minuit qui l’habite, mais bien le résultat d’un cauchemar ou d’une terreur nocturne. « Les terreurs nocturnes et les cauchemars sont vraiment tout à fait normaux et ne doivent pas inquiéter les parents. Ils font partie du développement psychoaffectif de l’enfant. Ils aident l’enfant à interpréter différents évènements de sa vie, à trier ce qu’il s’est passé dans la journée, à comprendre certaines choses et à se libérer de certaines tensions et peurs », explique Dr. Ghizlane Benamar, pédopsychiatre.
Un enfant est souvent confronté à un cauchemar qui, la nuit ou pendant une sieste, peut le perturber. Bien qu’il soit anodin, un mauvais rêve (du cauchemar à l’effrayante terreur nocturne) peut cacher une véritable peur. Les premiers cauchemars et terreurs nocturnes peuvent être inquiétants et déstabilisants pour les parents, qui ne savent pas toujours comment apaiser leur enfant. D’autant plus s’il s’agit encore d’un bébé et qu’il ne sait pas encore parler. Pourtant, certains gestes simples vous permettront de le rassurer et de l’aider à se rendormir sereinement.
Ne plus confondre cauchemar et terreur nocturne
Souvent confondus, il existe pourtant une différence marquée entre cauchemar et terreur nocturne. « Les terreurs nocturnes et les cauchemars se matérialisent tous les deux par une expression émotionnelle, plus ou moins intense», indique Dr. Ghizlane Benamar.
Bien qu’elle s’apparente au cauchemar au regard de l’agitation qu’elle provoque chez l’enfant lorsqu’il dort, la terreur nocturne présente des différences importantes sur le plan de la phase de sommeil dans laquelle elle s’inscrit. «Le cauchemar va surgir au cours d’un cycle de sommeil bien précis, appelé sommeil paradoxal. L’enfant ou le bébé va alors s’agiter, frappé par un rêve au caractère effrayant et anxiogène», développe la spécialiste.
Pour Dr. Benamar, en effet, le cauchemar est une anxiété passagère tandis que la terreur nocturne peut être plus grave: elle pourrait en effet cacher une angoisse véritable. Dans le dernier cas, «l’enfant est en proie à un réel affolement qui survient au début de sa nuit. Et même les yeux ouverts, sa terreur nocturne ne disparaît pas: il crie et pleure tout en étant encore endormi. Dans une telle panique, l’enfant ne reconnaît plus ses parents. Par la suite, il ne se souviendra pas de l’épisode en question. Cet état se rapproche du somnambulisme », précise-t-elle. Mais pas de panique, la terreur nocturne est rare et n’est pas dangereuse, les cas répétés ne concernent que 1 à 3% des enfants de moins de 15 ans. La terreur nocturne peut survenir suite à différentes causes, notamment quand l’enfant est très fatigué ou qu’il vit des changements dans son quotidien, ou encore lorsqu’il cesse de faire des siestes.
Parents: comment réagir ?
Selon Dr. Benamar, la meilleure solution est toujours de parler avec son enfant de son cauchemar, et de ne pas seulement faire ce qu’elle appelle de la « fausse réassurance », soit de dire: « Ne t’inquiète pas ! Ça n’existe pas !» Le risque est de lui fermer la porte à la discussion. On rassurera l’enfant dans un deuxième temps, après avoir ouvert le dialogue et cherché ailleurs les raisons de ses peurs. « Un parent est touché par la souffrance de son enfant, ainsi il a vite tendance à vouloir le rassurer. Mais il ne l’aide pas. Il faut écouter la souffrance de l’enfant pour mieux le soutenir, le laisser exprimer ses peurs qui sont bien réelles», conseille la pédopsychiatre.
Pour parvenir à une conversation sereine et efficace, l’idéal est, selon Dr. Benamar, que le parent se sente en sécurité, il ne doit pas être préoccupé par le fait d’être un bon ou mauvais parent ou par ses problèmes personnels. Un parent en sécurité sera disponible et à l’écoute des changements de son enfant. Pour répondre aux demandes de l’enfant, notamment quand il veut dormir avec papa maman, il faut toujours lui expliquer que c’est une situation exceptionnelle, temporaire, qui sert à le mettre en sécurité lors d’une phase de cauchemar.
Un enfant est souvent confronté à un cauchemar qui, la nuit ou pendant une sieste, peut le perturber. Bien qu’il soit anodin, un mauvais rêve (du cauchemar à l’effrayante terreur nocturne) peut cacher une véritable peur. Les premiers cauchemars et terreurs nocturnes peuvent être inquiétants et déstabilisants pour les parents, qui ne savent pas toujours comment apaiser leur enfant. D’autant plus s’il s’agit encore d’un bébé et qu’il ne sait pas encore parler. Pourtant, certains gestes simples vous permettront de le rassurer et de l’aider à se rendormir sereinement.
Ne plus confondre cauchemar et terreur nocturne
Souvent confondus, il existe pourtant une différence marquée entre cauchemar et terreur nocturne. « Les terreurs nocturnes et les cauchemars se matérialisent tous les deux par une expression émotionnelle, plus ou moins intense», indique Dr. Ghizlane Benamar.
Bien qu’elle s’apparente au cauchemar au regard de l’agitation qu’elle provoque chez l’enfant lorsqu’il dort, la terreur nocturne présente des différences importantes sur le plan de la phase de sommeil dans laquelle elle s’inscrit. «Le cauchemar va surgir au cours d’un cycle de sommeil bien précis, appelé sommeil paradoxal. L’enfant ou le bébé va alors s’agiter, frappé par un rêve au caractère effrayant et anxiogène», développe la spécialiste.
Pour Dr. Benamar, en effet, le cauchemar est une anxiété passagère tandis que la terreur nocturne peut être plus grave: elle pourrait en effet cacher une angoisse véritable. Dans le dernier cas, «l’enfant est en proie à un réel affolement qui survient au début de sa nuit. Et même les yeux ouverts, sa terreur nocturne ne disparaît pas: il crie et pleure tout en étant encore endormi. Dans une telle panique, l’enfant ne reconnaît plus ses parents. Par la suite, il ne se souviendra pas de l’épisode en question. Cet état se rapproche du somnambulisme », précise-t-elle. Mais pas de panique, la terreur nocturne est rare et n’est pas dangereuse, les cas répétés ne concernent que 1 à 3% des enfants de moins de 15 ans. La terreur nocturne peut survenir suite à différentes causes, notamment quand l’enfant est très fatigué ou qu’il vit des changements dans son quotidien, ou encore lorsqu’il cesse de faire des siestes.
Parents: comment réagir ?
Selon Dr. Benamar, la meilleure solution est toujours de parler avec son enfant de son cauchemar, et de ne pas seulement faire ce qu’elle appelle de la « fausse réassurance », soit de dire: « Ne t’inquiète pas ! Ça n’existe pas !» Le risque est de lui fermer la porte à la discussion. On rassurera l’enfant dans un deuxième temps, après avoir ouvert le dialogue et cherché ailleurs les raisons de ses peurs. « Un parent est touché par la souffrance de son enfant, ainsi il a vite tendance à vouloir le rassurer. Mais il ne l’aide pas. Il faut écouter la souffrance de l’enfant pour mieux le soutenir, le laisser exprimer ses peurs qui sont bien réelles», conseille la pédopsychiatre.
Pour parvenir à une conversation sereine et efficace, l’idéal est, selon Dr. Benamar, que le parent se sente en sécurité, il ne doit pas être préoccupé par le fait d’être un bon ou mauvais parent ou par ses problèmes personnels. Un parent en sécurité sera disponible et à l’écoute des changements de son enfant. Pour répondre aux demandes de l’enfant, notamment quand il veut dormir avec papa maman, il faut toujours lui expliquer que c’est une situation exceptionnelle, temporaire, qui sert à le mettre en sécurité lors d’une phase de cauchemar.
Meryem EL BARHRASSI
Quand s’inquiéter ?
Les jeunes parents ont souvent tendance à rapidement s’inquiéter face à un cauchemar ou une terreur nocturne. Cependant, selon la pédopsychiatre, même si ce n’est jamais rassurant pour le parent, cela ne sert à rien de trop s’en faire si c’est très occasionnel. «En revanche, si ça continue dans la durée et que l’on a un cauchemar ou deux par semaine, il faut voir s’il n’y a pas quelque chose dans la vie de l’enfant qui le perturbe. Il faut observer l’enfant, se demander si ça se passe bien en crèche ou avec la nounou, s’il a une douleur physique que l’on n’a pas remarquée, par exemple », affirme-t-elle.
Dr. Benamar recommande également de prêter attention à notre comportement devant notre enfant. « Il est aussi essentiel de nous observer nous, est-ce que l’on va bien ? Est-ce que l’on est stressé? Car les enfants sont de vraies éponges, ils ressentent le stress parental. L’enfant ne va pas forcément comprendre la cause de votre stress, de votre agacement. Et à travers les cauchemars il va chercher à interpréter ces réactions », souligne-t-elle.
Dr. Benamar recommande également de prêter attention à notre comportement devant notre enfant. « Il est aussi essentiel de nous observer nous, est-ce que l’on va bien ? Est-ce que l’on est stressé? Car les enfants sont de vraies éponges, ils ressentent le stress parental. L’enfant ne va pas forcément comprendre la cause de votre stress, de votre agacement. Et à travers les cauchemars il va chercher à interpréter ces réactions », souligne-t-elle.