La culture se cherche et se retrouve dans la religion qui structure l’espace collectif. En soi, la culture n’a pas de définition universellement acceptée. Globalement, une sorte de définition générale peut se donner à lire… dans la diversité des rites et des religions. La culture n’est, bien entendu, pas de l’ordre de la nature mais de l’acquis. Il ne s’agit pas d’une question génétique mais de l’ensemble des acquis par le vécu et l’éduction.
A l’observation, il apparait clairement le lien qui existe entre les traditions et coutumes qui s’expriment comme culture et la religion, sans que celle-ci remplace celle-là.
Les fêtes religieuses en sont un indicateur difficile à contourner. Du moussem des communautés de base qui se structure autour des pèlerinages saisonniers à Aïd Al Mawlid Annabaoui qui fête la naissance du Prophète, des coutumes aussi solides les unes que les autres se donnent à apprécier dans des rituels immuables, avec des nuances selon les pays et les rites malékites ou chiites.
Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde arabo-musulman, cette fête est synonyme de retrouvailles entre famille et d’évènements culturels et religieux sont organisés pour évoquer la vie du Prophète Mohammed. Cette fête se distingue également par son rituel culinaire et vestimentaire.
A l’instar des autres fêtes religieuses, c’est une culture nationale qui s’exprime à travers la cuisine et l’habillement, le partage. La culture devient matérielle quand il est question des outils et des artefacts à l’usage dans une société.
Qu’est-ce que l’architecture sinon une culture du lieu ? A travers l’histoire, l’habitat a donné une certaine singularité aux régions du monde, les unes par rapport aux autres, à l’ombre des minarets et des clochers, en particulier. La distinction n’est pas que dans l’architecture, elle est également dans les vêtements, la façon de se saluer, l’alimentation de base, la manière de vivre collectivement. Dans ces paramètres, une dynamique de l’évolution est à l’oeuvre pour vivre toujours mieux et bien… sans répercussion sur le vécu intemporel de la religion.
Une certaine richesse sémiotique La fête commune donne lieu ainsi à des expressions cérémoniales différentes. Si l’expression religieuse reste identique par l’organisation dans les zaouias et les mosquées de veillées religieuses pour se remémorer et parler de la vie du Prophète, dans le vécu, l’expression se fait plus locale. La procession des cierges de Salé a dépassé les frontières de la ville et reste une référence nationale dans la célébration de la fête du mouloud ennabaoui.
Cette tradition qui attire les foules des différentes régions du Royaume, de l’étranger même, remonterait au 16ème siècle, sous le règne du Sultan saâdien Ahmed El Mansour Addahbi, « qui avait été impressionné, lors de son séjour à Istanbul (Turquie) par les festivités marquant Aïd Al Mawlid Annabaoui, particulièrement par la procession des cierges, dont la première remonte à l’an 986 de l’hégire», selon Wikipédia.
Cette procession des cierges qui avait pris naissance à Marrakech, avec ordre de l’organiser à travers tout le Royaume, n’a pas résisté au temps… sauf à Salé qui en perpétue la tradition. Née en Turquie – du moins pour le Maghreb - la procession des cierges est également célébrée chaque année, à Cherchell, en Algérie, sous le nom de « la ménara ». Si le socle est le même, les fêtes sont différentes et s’inscrivent ainsi dans des processus culturels qui célèbrent un évènement religieux.
Une étude comparative de ce rituel en particulier ferait certainement le bonheur des sémiologues. Comme Aïd Al Mawlid Annabaoui, Aïd al Kébir et Aïd el Fitr, ont également et assurément leurs richesses en signes à analyser ! Le rapport entre les cultures et les religions est un sujet d’étude que se partagent les anthropologues et les sociologues.
Dans ce contexte, Gaston Pietri écrit ainsi que « Les travaux des anthropologues traitent généralement de la religion comme partie intégrante de la culture sous toutes les latitudes. A tout le moins y voient-ils un système symbolique parmi d’autres. De plus, il apparaît nettement, en bien des cas, que la religion a été le noyau créateur de telle ou telle culture ».
A l’observation, il apparait clairement le lien qui existe entre les traditions et coutumes qui s’expriment comme culture et la religion, sans que celle-ci remplace celle-là.
Les fêtes religieuses en sont un indicateur difficile à contourner. Du moussem des communautés de base qui se structure autour des pèlerinages saisonniers à Aïd Al Mawlid Annabaoui qui fête la naissance du Prophète, des coutumes aussi solides les unes que les autres se donnent à apprécier dans des rituels immuables, avec des nuances selon les pays et les rites malékites ou chiites.
Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde arabo-musulman, cette fête est synonyme de retrouvailles entre famille et d’évènements culturels et religieux sont organisés pour évoquer la vie du Prophète Mohammed. Cette fête se distingue également par son rituel culinaire et vestimentaire.
A l’instar des autres fêtes religieuses, c’est une culture nationale qui s’exprime à travers la cuisine et l’habillement, le partage. La culture devient matérielle quand il est question des outils et des artefacts à l’usage dans une société.
Qu’est-ce que l’architecture sinon une culture du lieu ? A travers l’histoire, l’habitat a donné une certaine singularité aux régions du monde, les unes par rapport aux autres, à l’ombre des minarets et des clochers, en particulier. La distinction n’est pas que dans l’architecture, elle est également dans les vêtements, la façon de se saluer, l’alimentation de base, la manière de vivre collectivement. Dans ces paramètres, une dynamique de l’évolution est à l’oeuvre pour vivre toujours mieux et bien… sans répercussion sur le vécu intemporel de la religion.
Une certaine richesse sémiotique La fête commune donne lieu ainsi à des expressions cérémoniales différentes. Si l’expression religieuse reste identique par l’organisation dans les zaouias et les mosquées de veillées religieuses pour se remémorer et parler de la vie du Prophète, dans le vécu, l’expression se fait plus locale. La procession des cierges de Salé a dépassé les frontières de la ville et reste une référence nationale dans la célébration de la fête du mouloud ennabaoui.
Cette tradition qui attire les foules des différentes régions du Royaume, de l’étranger même, remonterait au 16ème siècle, sous le règne du Sultan saâdien Ahmed El Mansour Addahbi, « qui avait été impressionné, lors de son séjour à Istanbul (Turquie) par les festivités marquant Aïd Al Mawlid Annabaoui, particulièrement par la procession des cierges, dont la première remonte à l’an 986 de l’hégire», selon Wikipédia.
Cette procession des cierges qui avait pris naissance à Marrakech, avec ordre de l’organiser à travers tout le Royaume, n’a pas résisté au temps… sauf à Salé qui en perpétue la tradition. Née en Turquie – du moins pour le Maghreb - la procession des cierges est également célébrée chaque année, à Cherchell, en Algérie, sous le nom de « la ménara ». Si le socle est le même, les fêtes sont différentes et s’inscrivent ainsi dans des processus culturels qui célèbrent un évènement religieux.
Une étude comparative de ce rituel en particulier ferait certainement le bonheur des sémiologues. Comme Aïd Al Mawlid Annabaoui, Aïd al Kébir et Aïd el Fitr, ont également et assurément leurs richesses en signes à analyser ! Le rapport entre les cultures et les religions est un sujet d’étude que se partagent les anthropologues et les sociologues.
Dans ce contexte, Gaston Pietri écrit ainsi que « Les travaux des anthropologues traitent généralement de la religion comme partie intégrante de la culture sous toutes les latitudes. A tout le moins y voient-ils un système symbolique parmi d’autres. De plus, il apparaît nettement, en bien des cas, que la religion a été le noyau créateur de telle ou telle culture ».
Abdallah BENSMAÏN