Le coup d’envoi a été donné dans le cadre du lancement «Mois du patrimoine» pour la labellisation du patrimoine immatériel par la signature de la décision ministérielle en attendant la finalisation et la promulgation d’un décret spécifique à cette question.
Il s’agira dans ce cadre de certifier, répertorier et inventorier le patrimoine hérité ainsi que les savoir-faire matériels et immatériels du Maroc en la matière, au double plan national et régional.
L’inventaire du patrimoine immatériel recouvre aussi bien l’artisanat que les savoir-faire traditionnels, la gastronomie, la couture, sans oublier les traditions orales. La coïncidence de cette décision avec le lancement du « Mois du patrimoine » n’est pas fortuite comme a tenu à le rappeler Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture : « Le mois du patrimoine est une occasion idoine pour relancer l’économie du tourisme en valorisant notre produit culturel unique, et ce à travers un programme ouvert, permettant ainsi à tous les Marocains d’explorer leur patrimoine, à même de transformer les sites archéologiques en espaces de rencontre, de dialogue et de discussion ».
Cette étape a été préparée et rendue possible par le lancement de plusieurs études anthropologiques afin d’identifier et cerner les particularités du patrimoine immatériel national, une démarche globale qui s’inscrit dans la volonté de la mise en oeuvre de la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Dans ce cadre, il convient de rappeler que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco de 2003 définit cinq domaines dans lesquels le Patrimoine Culturel Immatériel se constitue en gisement à travers le temps et l’histoire des peuples :
- les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel;
- les arts du spectacle;
- les pratiques sociales, rituels et événements festifs;
- les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers;
- les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
Le chantier du Label «Moroccan Heritage» qui entend participer de façon pérenne à la promotion du patrimoine culturel national entend s’inspirer et se réaliser dans le cadre défini par l’Unesco. Parmi les résultats attendus, l’introduction d’une nouvelle loi relative au patrimoine culturel afin d’actualiser la réglementation en vigueur.
Dans le même ordre, il est annoncé le lancement de la «Route des Empires», une application électronique devant permettre des visites virtuelles en 3D d’un ensemble de sites relevant du patrimoine immatériel national. Le label « Musées du Maroc » participe de cette démarche globale de valorisation et de protection du patrimoine.
Outre l’aspect culturel que recouvre le concept en lui-même, sa dimension économique est également clairement affirmée qui met en avant sa nécessaire corrélation avec le tourisme national et international. Signes de prestige d’abord, de reconnaissance ensuite, la labellisation obéit à des protocoles déterminés qui ne laissent guère de place à l’improvisation et à l’approximation des critères devant définir le label.
L’Unesco se présente ainsi en « veilleur culturel », vigilant et intraitable sur les normes que cette organisation internationale édicte en une sorte de fonds taxinomique mondial dans lequel les pays puisent leur propre spécificité afin de contribuer à la richesse immatérielle de l’humanité tout entière.
Le label « met en confiance » d’autant plus qu’il est crédible par le parrain même qu’est l’Unesco dans le cas du patrimoine immatériel des nations. Sous cet angle, la démarche du Maroc ne souffre d’aucune réserve et la reconnaissance par l’Unesco du Patrimoine Immatériel national ne se dément pas et s’élargit d’année en année.
Membre actif de cette institution onusienne, le Maroc a même été élu, en mars dernier, à la présidence du Comité du Patrimoine Immatériel de l’UNESCO pour l’année 2022. A ce titre, il lui reviendra de présider la 17ème session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco qui se tiendra du 28 novembre au 3 décembre 2022.
Il s’agira dans ce cadre de certifier, répertorier et inventorier le patrimoine hérité ainsi que les savoir-faire matériels et immatériels du Maroc en la matière, au double plan national et régional.
L’inventaire du patrimoine immatériel recouvre aussi bien l’artisanat que les savoir-faire traditionnels, la gastronomie, la couture, sans oublier les traditions orales. La coïncidence de cette décision avec le lancement du « Mois du patrimoine » n’est pas fortuite comme a tenu à le rappeler Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture : « Le mois du patrimoine est une occasion idoine pour relancer l’économie du tourisme en valorisant notre produit culturel unique, et ce à travers un programme ouvert, permettant ainsi à tous les Marocains d’explorer leur patrimoine, à même de transformer les sites archéologiques en espaces de rencontre, de dialogue et de discussion ».
Cette étape a été préparée et rendue possible par le lancement de plusieurs études anthropologiques afin d’identifier et cerner les particularités du patrimoine immatériel national, une démarche globale qui s’inscrit dans la volonté de la mise en oeuvre de la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Dans ce cadre, il convient de rappeler que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco de 2003 définit cinq domaines dans lesquels le Patrimoine Culturel Immatériel se constitue en gisement à travers le temps et l’histoire des peuples :
- les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel;
- les arts du spectacle;
- les pratiques sociales, rituels et événements festifs;
- les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers;
- les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
Le chantier du Label «Moroccan Heritage» qui entend participer de façon pérenne à la promotion du patrimoine culturel national entend s’inspirer et se réaliser dans le cadre défini par l’Unesco. Parmi les résultats attendus, l’introduction d’une nouvelle loi relative au patrimoine culturel afin d’actualiser la réglementation en vigueur.
Dans le même ordre, il est annoncé le lancement de la «Route des Empires», une application électronique devant permettre des visites virtuelles en 3D d’un ensemble de sites relevant du patrimoine immatériel national. Le label « Musées du Maroc » participe de cette démarche globale de valorisation et de protection du patrimoine.
Outre l’aspect culturel que recouvre le concept en lui-même, sa dimension économique est également clairement affirmée qui met en avant sa nécessaire corrélation avec le tourisme national et international. Signes de prestige d’abord, de reconnaissance ensuite, la labellisation obéit à des protocoles déterminés qui ne laissent guère de place à l’improvisation et à l’approximation des critères devant définir le label.
L’Unesco se présente ainsi en « veilleur culturel », vigilant et intraitable sur les normes que cette organisation internationale édicte en une sorte de fonds taxinomique mondial dans lequel les pays puisent leur propre spécificité afin de contribuer à la richesse immatérielle de l’humanité tout entière.
Le label « met en confiance » d’autant plus qu’il est crédible par le parrain même qu’est l’Unesco dans le cas du patrimoine immatériel des nations. Sous cet angle, la démarche du Maroc ne souffre d’aucune réserve et la reconnaissance par l’Unesco du Patrimoine Immatériel national ne se dément pas et s’élargit d’année en année.
Membre actif de cette institution onusienne, le Maroc a même été élu, en mars dernier, à la présidence du Comité du Patrimoine Immatériel de l’UNESCO pour l’année 2022. A ce titre, il lui reviendra de présider la 17ème session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco qui se tiendra du 28 novembre au 3 décembre 2022.
Abdallah BENSMAÏN