Bien chanceux sont ceux qui peuvent se targuer de n’avoir jamais eu à allumer les lumières en pleine nuit, sandales aux mains, pour faire la chasse à quelque impitoyable moustique. Aussi petits et insignifiants qu’ils puissent paraître, ces insectes sont une source de nuisance certaine qui souvent piquent et plus souvent encore viennent chanter des ailes aux creux des oreilles.
Dans certains pays connus pour héberger des maladies graves véhiculées par les moustiques, la hantise de les voir s’introduire chez soi prend encore plus d’ampleur. Qu’en est-il cependant de notre pays ? Nous avons posé la question au Pr Oumnia Himmi, chercheur à l’Institut scientifique de Rabat qui a en 2007 soutenu sa thèse doctorale sur la thématique des moustiques au Maroc. Parmi les 43 espèces de “Chniwla“ que compte notre pays, certaines sont méditerranéennes, d’autres cosmopolites, le reste est afro-tropical.
« Le cycle de développement des moustiques passe par l’eau stagnante puis par l’air. Ils ont quatre stades larvaires, une nymphe et enfin l’adulte », explique Dr Himmi qui a longtemps mené un travail de terrain afin d’identifier les espèces et les cycles de moustiques que compte le Royaume. « Ça peut varier selon l’espèce, mais en moyenne la durée de vie d’un moustique mâle est de 10 à 40 jours. Celle de la femelle peut aller jusqu’à 3 ou 4 mois », précise la scientifique.
Dans certains pays connus pour héberger des maladies graves véhiculées par les moustiques, la hantise de les voir s’introduire chez soi prend encore plus d’ampleur. Qu’en est-il cependant de notre pays ? Nous avons posé la question au Pr Oumnia Himmi, chercheur à l’Institut scientifique de Rabat qui a en 2007 soutenu sa thèse doctorale sur la thématique des moustiques au Maroc. Parmi les 43 espèces de “Chniwla“ que compte notre pays, certaines sont méditerranéennes, d’autres cosmopolites, le reste est afro-tropical.
« Le cycle de développement des moustiques passe par l’eau stagnante puis par l’air. Ils ont quatre stades larvaires, une nymphe et enfin l’adulte », explique Dr Himmi qui a longtemps mené un travail de terrain afin d’identifier les espèces et les cycles de moustiques que compte le Royaume. « Ça peut varier selon l’espèce, mais en moyenne la durée de vie d’un moustique mâle est de 10 à 40 jours. Celle de la femelle peut aller jusqu’à 3 ou 4 mois », précise la scientifique.
Des femelles piquantes
“Les moustiques qui piquent sont des femelles. Elles piquent parce qu’elles ont besoin des protéines qu’elles puisent dans le sang humain pour la maturation de leurs ovocytes et de leurs ovules. Le mâle moustique, lui, ne pique pas : il se nourrit de sucs végétaux“, souligne Dr Oumnia Himmi. Au-delà de la simple nuisance, les moustiques sont des vecteurs potentiels de maladies. “Au Maroc, le cas qui a été le plus étudié, documenté et suivi est celui du paludisme. Cette maladie est transmise par une espèce de moustique “anophèle“.
Le ministère de la Santé a fait beaucoup d’efforts jusqu’à ce que notre pays soit déclaré indemne du paludisme en 2010“, raconte la spécialiste dont le travail doctoral était justement de constituer une base de connaissances “pour que les hygiénistes du ministère de la Santé, les techniciens, étudiants et chercheurs arrivent à identifier une espèce quand ils la trouvent dans un endroit donné“. Ce souci de connaître et de faire le suivi des espèces et des cycles reproductifs des moustiques est étroitement lié à une préoccupation sanitaire, dans un contexte où plusieurs espèces moustiques qui n’existaient pas avant dans certains territoires, font leur apparition du jour au lendemain.
Le ministère de la Santé a fait beaucoup d’efforts jusqu’à ce que notre pays soit déclaré indemne du paludisme en 2010“, raconte la spécialiste dont le travail doctoral était justement de constituer une base de connaissances “pour que les hygiénistes du ministère de la Santé, les techniciens, étudiants et chercheurs arrivent à identifier une espèce quand ils la trouvent dans un endroit donné“. Ce souci de connaître et de faire le suivi des espèces et des cycles reproductifs des moustiques est étroitement lié à une préoccupation sanitaire, dans un contexte où plusieurs espèces moustiques qui n’existaient pas avant dans certains territoires, font leur apparition du jour au lendemain.
Le moustique tigre arrive à Rabat
C’est une espèce connue pour sa capacité à propager la dengue, la fièvre jaune ou encore la maladie de Zika. Le moustique tigre, qui depuis plu-sieurs années entame la colonisation de nouveaux territoires, a été signalé en plein centre-ville de Rabat. “On ne sait pas par quel moyen l’espèce a pu atteindre le Maroc. Le plus probable est qu’elle soit venu dans le pot de fleurs d’un voyageur“, spécule Dr Himmi qui précise que “d’autres espèces de moustiques qui existent au Maroc sont connues dans d’autres pays pour leur rôle dans la propagation de certaines maladies“. Selon la spécialiste, ces espèces ne sont pas encore des vecteurs actifs, car les foyers de ces maladies n’existent pas au Maroc.
Les hygiénistes gardent cependant un oeil vigilant sur le sujet pour anticiper des risques potentiels et les désamorcer si nécessaire. “Pour les traitements il y a un certain nombre de méthodologies suivies, généralement des produits chimiques, mais aussi des méthodes physiques (comblements, drainages…). L’efficacité de ces traitements est importante quand ils se font pendant la période des pontes“, souligne Dr Himmi. Les moustiques ne sont cependant pas qu’une simple nuisance. “Ils constituent un maillon important dans la chaine alimentaire dans lequel ne pourrait pas vivre un grand nombre de libellules, de batraciens et d’oiseaux. Pour éviter d’en avoir chez soi, il faut faire attention à l’eau stagnante“, recommande Mme Oumnia Himmi. Mieux vaut prévenir que guérir !
Les hygiénistes gardent cependant un oeil vigilant sur le sujet pour anticiper des risques potentiels et les désamorcer si nécessaire. “Pour les traitements il y a un certain nombre de méthodologies suivies, généralement des produits chimiques, mais aussi des méthodes physiques (comblements, drainages…). L’efficacité de ces traitements est importante quand ils se font pendant la période des pontes“, souligne Dr Himmi. Les moustiques ne sont cependant pas qu’une simple nuisance. “Ils constituent un maillon important dans la chaine alimentaire dans lequel ne pourrait pas vivre un grand nombre de libellules, de batraciens et d’oiseaux. Pour éviter d’en avoir chez soi, il faut faire attention à l’eau stagnante“, recommande Mme Oumnia Himmi. Mieux vaut prévenir que guérir !
Oussama ABAOUSS