Le parcours de Christine McVie regorge de pépites, de ses débuts blues à son évolution vers une pop-rock FM.
De sa féconde carrière de compositrice- claviériste-interprète de Fleetwood Mac que peut-on retenir ? Si on ne considère que les titres pop « commerciaux », on se limitera à deux albums majeurs de l’histoire de la musique : « Rumours » (1977) et « Tango In the Night » (1987). Du premier, on sélectionne « Songbird », « You Make Loving Fun » et le sismique « Don’t Stop ».
Du second, on coche « Little Lies » et « Everywhere ». Seulement, le parcours de Christine McVie regorge de pépites, de ses débuts blues à son évolution vers une pop-rock FM. De père et de grand-père musiciens, elle étudie le piano, plonge dans le classique avant de découvrir le rock’n’roll grâce à e Everly Brothers et Fats Domino. Jusque là, la musique est un passe-temps. Christine, née Perfect, intègre un collège d’art où elle apprend la sculpture et devient professeure.
Entre-temps, elle flirte avec l’underground blues anglais et fait la connaissance de musiciens d’un combo éphémère dit Sound Of Blue. Nous sommes en 1964. Trois années infructueuses passent lorsqu’elle découvre que le guitariste et chanteur du défunt Sound Of Blue, Stan Webb, est à la tête de la formation Chicken Shack.
Christine s’acharne à le retrouver et finit claviériste et chanteuse du groupe avant de composer avec un succès d’estime pour lui, notamment, « It’s Okay with Me Baby ». Après un peu plus de deux ans de collaboration avec Shack, Christine Perfect épouse John McVie, bassiste de Fleetwood Mac, ensemble porté par le batteur Mick Fleetwood et le guitariste surdoué Peter Green. L’artiste est d’abord « engagée » comme invitée sur quelques enregistrements mais également sur scène.
Une thérapie avant la délivrance
Après avoir sorti un premier album solo -il y en aura deux autres- qui porte simplement son nom de jeune fille en 1970, Christine McVie rejoint officiellement Mac en 1971. Trois années en dents de scie pour le groupe s’écoulent avant l’arrivée d’un duo américain appelé Buckingham Nicks, composé de Stevie Nicks et Lindsey Buckingham. Un nouveau souffle réanime la formation avec, pourtant, des compositions de Christine : « Say You Love Me », « Over My Head », deux extraits de l’album « Fleetwood Mac ».
En 1977, le groupe, désormais anglo-américain, explose les ventes grâce à l’opus « Rumours », écoulé à plus de quarante millions de copies. Christine McVie y fait figurer « You Make Loving Fun », chanson qu’elle écrit à la lumière d’une liaison amoureuse avec un technicien du groupe où officie son mari qu’elle ne tarde pas à quitter. Elle signe sept autres albums avec Mac dont deux lives avant qu’elle ne décide de se séparer d’eux en 1998 pour les retrouver en 2014.
De cette semi retraite, elle raconte : « Après avoir vécu en recluse pendant toutes ces années, je me suis dit qu’il était temps de refaire de la musique. J’ai suivi une thérapie pour vaincre ma peur de l’avion. C’est là qu’on m’a conseillé d’acheter un billet pour une destination où je rêvais d’aller. » Résultat, retour en Amérique où résident les autres membres de la formation et avec lesquels elle s’établit des années auparavant, à contrecoeur.
L’envol d’une tendre amie
A l’annonce de sa disparition, un tweet signé Fleetwood Mac relate la désolation de toute une fratrie : « Il n’y a pas de mots pour décrire notre tristesse. Elle était vraiment unique, spéciale et immensément talentueuse. Elle était la meilleure musicienne qu’un groupe peut avoir et la meilleure amie que n’importe qui pouvait avoir dans sa vie. Nous avons été si chanceux de l’avoir eue à nos côtés. (...) Elle va tellement nous manquer. » Mick Fleetwood se détache plus tard de cette annonce collective pour exprimer son propre désarroi : « C’est un jour où ma chère et tendre amie Christine McVie s’est envolée… et nous a laissés, nous les terriens, écouter avec une grande impatience les sons de cet ‘oiseau chanteur’, nous rappelant à tous que l’amour est tout autour de nous dans cette vie précieuse qui nous est donnée… Une partie de mon coeur s’est envolée aujourd’hui ».
Mais le plus déchirant est ce témoignage de sa copine et confidente Stevie Nicks : « Il y a quelques heures, on m’a annoncé que ma meilleure amie dans le monde entier depuis le premier jour de 1975, était décédée. Je ne savais même pas qu’elle était malade jusqu’à tard samedi soir. Je voulais être à Londres. Je voulais aller à Londres. Mais on nous a dit d’attendre. Alors, depuis samedi, une chanson a tourbillonné dans ma tête, encore et encore et encore. J’ai pensé que je pourrais peut-être la chanter pour elle et donc, je la chante pour elle maintenant. J’ai toujours su que j’aurais besoin de ces mots un jour. On se voit de l’autre côté, mon amour. Ne m’oublie pas. » Pour les fans, c’est tout un pan d’une existence qui prend les airs. Christine Perfect McVie chuchote encore dans leurs oreilles avec cette montée en puissance de « Don’t Stop ».
Du second, on coche « Little Lies » et « Everywhere ». Seulement, le parcours de Christine McVie regorge de pépites, de ses débuts blues à son évolution vers une pop-rock FM. De père et de grand-père musiciens, elle étudie le piano, plonge dans le classique avant de découvrir le rock’n’roll grâce à e Everly Brothers et Fats Domino. Jusque là, la musique est un passe-temps. Christine, née Perfect, intègre un collège d’art où elle apprend la sculpture et devient professeure.
Entre-temps, elle flirte avec l’underground blues anglais et fait la connaissance de musiciens d’un combo éphémère dit Sound Of Blue. Nous sommes en 1964. Trois années infructueuses passent lorsqu’elle découvre que le guitariste et chanteur du défunt Sound Of Blue, Stan Webb, est à la tête de la formation Chicken Shack.
Christine s’acharne à le retrouver et finit claviériste et chanteuse du groupe avant de composer avec un succès d’estime pour lui, notamment, « It’s Okay with Me Baby ». Après un peu plus de deux ans de collaboration avec Shack, Christine Perfect épouse John McVie, bassiste de Fleetwood Mac, ensemble porté par le batteur Mick Fleetwood et le guitariste surdoué Peter Green. L’artiste est d’abord « engagée » comme invitée sur quelques enregistrements mais également sur scène.
Une thérapie avant la délivrance
Après avoir sorti un premier album solo -il y en aura deux autres- qui porte simplement son nom de jeune fille en 1970, Christine McVie rejoint officiellement Mac en 1971. Trois années en dents de scie pour le groupe s’écoulent avant l’arrivée d’un duo américain appelé Buckingham Nicks, composé de Stevie Nicks et Lindsey Buckingham. Un nouveau souffle réanime la formation avec, pourtant, des compositions de Christine : « Say You Love Me », « Over My Head », deux extraits de l’album « Fleetwood Mac ».
En 1977, le groupe, désormais anglo-américain, explose les ventes grâce à l’opus « Rumours », écoulé à plus de quarante millions de copies. Christine McVie y fait figurer « You Make Loving Fun », chanson qu’elle écrit à la lumière d’une liaison amoureuse avec un technicien du groupe où officie son mari qu’elle ne tarde pas à quitter. Elle signe sept autres albums avec Mac dont deux lives avant qu’elle ne décide de se séparer d’eux en 1998 pour les retrouver en 2014.
De cette semi retraite, elle raconte : « Après avoir vécu en recluse pendant toutes ces années, je me suis dit qu’il était temps de refaire de la musique. J’ai suivi une thérapie pour vaincre ma peur de l’avion. C’est là qu’on m’a conseillé d’acheter un billet pour une destination où je rêvais d’aller. » Résultat, retour en Amérique où résident les autres membres de la formation et avec lesquels elle s’établit des années auparavant, à contrecoeur.
L’envol d’une tendre amie
A l’annonce de sa disparition, un tweet signé Fleetwood Mac relate la désolation de toute une fratrie : « Il n’y a pas de mots pour décrire notre tristesse. Elle était vraiment unique, spéciale et immensément talentueuse. Elle était la meilleure musicienne qu’un groupe peut avoir et la meilleure amie que n’importe qui pouvait avoir dans sa vie. Nous avons été si chanceux de l’avoir eue à nos côtés. (...) Elle va tellement nous manquer. » Mick Fleetwood se détache plus tard de cette annonce collective pour exprimer son propre désarroi : « C’est un jour où ma chère et tendre amie Christine McVie s’est envolée… et nous a laissés, nous les terriens, écouter avec une grande impatience les sons de cet ‘oiseau chanteur’, nous rappelant à tous que l’amour est tout autour de nous dans cette vie précieuse qui nous est donnée… Une partie de mon coeur s’est envolée aujourd’hui ».
Mais le plus déchirant est ce témoignage de sa copine et confidente Stevie Nicks : « Il y a quelques heures, on m’a annoncé que ma meilleure amie dans le monde entier depuis le premier jour de 1975, était décédée. Je ne savais même pas qu’elle était malade jusqu’à tard samedi soir. Je voulais être à Londres. Je voulais aller à Londres. Mais on nous a dit d’attendre. Alors, depuis samedi, une chanson a tourbillonné dans ma tête, encore et encore et encore. J’ai pensé que je pourrais peut-être la chanter pour elle et donc, je la chante pour elle maintenant. J’ai toujours su que j’aurais besoin de ces mots un jour. On se voit de l’autre côté, mon amour. Ne m’oublie pas. » Pour les fans, c’est tout un pan d’une existence qui prend les airs. Christine Perfect McVie chuchote encore dans leurs oreilles avec cette montée en puissance de « Don’t Stop ».
Anis HAJJAM