Belmondo au soleil marocain en 1963 Disparu le 6 septembre à l’âge de 88 ans après des années de lutte contre divers soucis de santé, Jean-Paul Belmondo aura attiré plus de 150 millions de spectateurs dans les salles obscures françaises en 50 années de carrière. Il aura également été producteur de cinéma et directeur de théâtre. En tant qu’acteur, il a tôt visité le Maroc pour le tournage de «Cent mille dollars au soleil» d’Henri Verneuil. C’était en 1963. Un western, des camions à la place des chevaux. Un grand film rapidement oublié.
Pourtant, aux côtés de Belmondo (Rocco), évoluaient Lino Ventura (Marec), Bernard Blier (Mitch-Mitch), l’Allemand Gert Fröbe (Castigliano)… sur des dialogues de Michel Audiard et une production d’Alain Poiret, célèbre signature de la firme Gaumont. L’oeuvre est tournée en 2.35, un format permettant au réalisateur d’effectuer de grands angles pour rendre compte de l’immensité des étendues marocaines.
Tata, Marrakech, Ouarzazate
Le pitch sous forme de synopsis renvoie à l’action inédite de cette époque.
«Dans un endroit du sud marocain au début des années 1960, Castagliano qui est un patron aux méthodes douteuses et surnommé ‘la Betterave’ à cause de son diabète, dirige d'une main de fer une entreprise de transport routier dont il exploite les employés. Il engage John Steiner, un routier ‘mexicain’ soi-disant né à Saltillo pour conduire sur 000 2 km vers le sud un véhicule articulé Berliet GBC8 rouge flambant neuf, affrété d›un mystérieux chargement d'une valeur déclarée de 000 100 dollars, direction Moussorah. Pendant une conversation téléphonique entre Castagliano et son client, on apprend qu'il a engagé Steiner la veille pour qu'il en sache le moins possible sur ce camion. Cet ensemble routier suscite la jalousie de tous les chauffeurs expérimentés, mais le chargement, lui, attire uniquement la convoitise de Rocco, étant considéré comme excellent camionneur. Lors d'une soirée arrosée entre chauffeurs, ce dernier réussit à duper Steiner et à partir à sa place à l'aube au volant du Berliet. Il récupère en sortant de la ville une jeune femme, surnommée ‘Pepa’. S'apercevant trop tard de cette manigance et sorti de ses gonds, Castagliano renvoie violemment Steiner et Ali, le mécanicien complice bien malgré lui de la duperie, puis lance Hervé Marec dit ‘le Plouc’ à la poursuite de Rocco, en échange d›une prime substantielle. Il refuse d›appeler la police pour cette affaire par principe. Marec, quant à lui, comprend qu'il s'agit plutôt du contenu du camion et non des «principes» de Castagliano. Peu après avoir quitté l'entreprise de transport, Steiner parvient à se faire prendre à bord par Marec, en lui proposant de se relayer mutuellement pour la conduite de ‘son’ camion. Marec accepte et congédie Ali, qui l'accompagnait. Même si Rocco essaie de les retarder en montant contre eux les habitués du relais routier tenu par un certain Halibi dit ‘le Sourdingue’, le camion de Marec est moins imposant que le sien et se rapproche petit à petit de sa cible. Pourtant, divers aléas de la route les retardent et envoient régulièrement le camion de Marec dans le décor : les mauvais coups de Rocco… Mitch-Mitch, un autre camionneur toujours plus goguenard, croise à chaque fois opportunément leur chemin au volant de son camion et les tire d'affaire. Au cours de la poursuite, on découvre que c'est Pepa qui a donné l'idée à Rocco de détourner le chargement. Après le franchissement de la frontière de la république du Hijjar à Cherfa pour gagner une centaine de kilomètres, une patrouille de police vient contrôler l'identité des chauffeurs. Marec reste intrigué par l'hésitation du policier lorsqu›il a affaire à Steiner et par le fait qu'ils cherchent un certain Peter Frocht, qui s›occupait du maintien de l'ordre dans l'ancien gouvernement. À partir de là, Marec réalise que son compagnon de route, en plus d'être un chauffeur débutant et peu fiable, est aussi un mercenaire, ancien haut responsable de la dictature récemment renversée et qui lui a enlevé tout ce qu'il avait alors. Mais à l'inverse, cet individu soupçonne Marec de reprendre à son compte l'idée de Rocco, s'il parvient à mettre la main sur le chargement mystérieux de l'autre camion.»
Le film, adapté du roman «Nous n’irons pas en Nigeria» de Claude Veillot, est tourné en partie dans la province de Tata. Sa scène finale, mettant aux prises Belmondo et Ventura, a comme décor la cour intérieure du Palais Bahia de Marrakech. Défilent également des images de Jamaâ El Fna et de poursuites en camion sur la route de Ouarzazate.
Pourtant, aux côtés de Belmondo (Rocco), évoluaient Lino Ventura (Marec), Bernard Blier (Mitch-Mitch), l’Allemand Gert Fröbe (Castigliano)… sur des dialogues de Michel Audiard et une production d’Alain Poiret, célèbre signature de la firme Gaumont. L’oeuvre est tournée en 2.35, un format permettant au réalisateur d’effectuer de grands angles pour rendre compte de l’immensité des étendues marocaines.
Tata, Marrakech, Ouarzazate
Le pitch sous forme de synopsis renvoie à l’action inédite de cette époque.
«Dans un endroit du sud marocain au début des années 1960, Castagliano qui est un patron aux méthodes douteuses et surnommé ‘la Betterave’ à cause de son diabète, dirige d'une main de fer une entreprise de transport routier dont il exploite les employés. Il engage John Steiner, un routier ‘mexicain’ soi-disant né à Saltillo pour conduire sur 000 2 km vers le sud un véhicule articulé Berliet GBC8 rouge flambant neuf, affrété d›un mystérieux chargement d'une valeur déclarée de 000 100 dollars, direction Moussorah. Pendant une conversation téléphonique entre Castagliano et son client, on apprend qu'il a engagé Steiner la veille pour qu'il en sache le moins possible sur ce camion. Cet ensemble routier suscite la jalousie de tous les chauffeurs expérimentés, mais le chargement, lui, attire uniquement la convoitise de Rocco, étant considéré comme excellent camionneur. Lors d'une soirée arrosée entre chauffeurs, ce dernier réussit à duper Steiner et à partir à sa place à l'aube au volant du Berliet. Il récupère en sortant de la ville une jeune femme, surnommée ‘Pepa’. S'apercevant trop tard de cette manigance et sorti de ses gonds, Castagliano renvoie violemment Steiner et Ali, le mécanicien complice bien malgré lui de la duperie, puis lance Hervé Marec dit ‘le Plouc’ à la poursuite de Rocco, en échange d›une prime substantielle. Il refuse d›appeler la police pour cette affaire par principe. Marec, quant à lui, comprend qu'il s'agit plutôt du contenu du camion et non des «principes» de Castagliano. Peu après avoir quitté l'entreprise de transport, Steiner parvient à se faire prendre à bord par Marec, en lui proposant de se relayer mutuellement pour la conduite de ‘son’ camion. Marec accepte et congédie Ali, qui l'accompagnait. Même si Rocco essaie de les retarder en montant contre eux les habitués du relais routier tenu par un certain Halibi dit ‘le Sourdingue’, le camion de Marec est moins imposant que le sien et se rapproche petit à petit de sa cible. Pourtant, divers aléas de la route les retardent et envoient régulièrement le camion de Marec dans le décor : les mauvais coups de Rocco… Mitch-Mitch, un autre camionneur toujours plus goguenard, croise à chaque fois opportunément leur chemin au volant de son camion et les tire d'affaire. Au cours de la poursuite, on découvre que c'est Pepa qui a donné l'idée à Rocco de détourner le chargement. Après le franchissement de la frontière de la république du Hijjar à Cherfa pour gagner une centaine de kilomètres, une patrouille de police vient contrôler l'identité des chauffeurs. Marec reste intrigué par l'hésitation du policier lorsqu›il a affaire à Steiner et par le fait qu'ils cherchent un certain Peter Frocht, qui s›occupait du maintien de l'ordre dans l'ancien gouvernement. À partir de là, Marec réalise que son compagnon de route, en plus d'être un chauffeur débutant et peu fiable, est aussi un mercenaire, ancien haut responsable de la dictature récemment renversée et qui lui a enlevé tout ce qu'il avait alors. Mais à l'inverse, cet individu soupçonne Marec de reprendre à son compte l'idée de Rocco, s'il parvient à mettre la main sur le chargement mystérieux de l'autre camion.»
Le film, adapté du roman «Nous n’irons pas en Nigeria» de Claude Veillot, est tourné en partie dans la province de Tata. Sa scène finale, mettant aux prises Belmondo et Ventura, a comme décor la cour intérieure du Palais Bahia de Marrakech. Défilent également des images de Jamaâ El Fna et de poursuites en camion sur la route de Ouarzazate.
Sina MAJJAH,
avec Wikipédia
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