Avant Hollywood, il y avait Sarah Bernhardt. Disparue il y a 100 ans, la légendaire comédienne française, pour qui Jean Cocteau a inventé l'expression "monstre sacré", est à l'origine de ce qui est devenu le star-system. Surnommée la "Voix d'or" par Victor Hugo, Sarah Bernhardt, décédée le 26 mars 1923, a porté le théâtre français aux quatre coins du monde, créé des tendances mode et des produits dérivés, défrayé la chronique, devenant un véritable mythe vivant. Visage de la France à l'étranger depuis sa première tournée américaine (1880), elle est souvent accueillie par la Marseillaise là où elle va.
A New York, les hommes jettent leur manteau par terre afin qu'il soit piétiné par l'actrice, qui passe trois heures à dédicacer leurs manchettes de chemise. Toujours en Amérique, un cow-boy fait plus de 400 km pour la voir sur scène à Dallas. A Paris, où elle été la star de la Comédie-Française avant de claquer la porte, on disait qu'on venait voir deux choses : la tour Eiffel et Sarah Bernhardt. Mais elle doit surtout sa célébrité à une machine d'autopromotion inédite. "Son impresario Edward Jarrett, qui lui a organisé des voyages pharaoniques, avait un sens grandiose de la communication et avait compris que ses comportements insensés allaient la porter au sommet", selon l'historien français Pierre-André Hélène et premier collectionneur privé de France d’effets personnels de l’artiste.
Côté mode, on venait au théâtre autant pour applaudir son talent que pour admirer ses fabuleuses tenues, dont on allait s'inspirer, notamment ses robes serpentines avec des ceintures assez larges pour soutenir une hernie qu'elle avait et qui influencèrent la silhouette féminine de la fin du XIXe siècle. Il y avait aussi ses fameuses scènes de mort. "Les gens venaient pour la voir mourir", souligne l'historien. "Ses yeux se révulsaient jusqu'à ce qu'on ne voie que le blanc. Les gens étaient scotchés... Certains étaient convaincus qu'elle se sentait mal." Dans son entourage, cette femme autoritaire avait coutume de dire "si vous ne faites pas ce que je veux, j'arrête de mourir".
A New York, les hommes jettent leur manteau par terre afin qu'il soit piétiné par l'actrice, qui passe trois heures à dédicacer leurs manchettes de chemise. Toujours en Amérique, un cow-boy fait plus de 400 km pour la voir sur scène à Dallas. A Paris, où elle été la star de la Comédie-Française avant de claquer la porte, on disait qu'on venait voir deux choses : la tour Eiffel et Sarah Bernhardt. Mais elle doit surtout sa célébrité à une machine d'autopromotion inédite. "Son impresario Edward Jarrett, qui lui a organisé des voyages pharaoniques, avait un sens grandiose de la communication et avait compris que ses comportements insensés allaient la porter au sommet", selon l'historien français Pierre-André Hélène et premier collectionneur privé de France d’effets personnels de l’artiste.
Côté mode, on venait au théâtre autant pour applaudir son talent que pour admirer ses fabuleuses tenues, dont on allait s'inspirer, notamment ses robes serpentines avec des ceintures assez larges pour soutenir une hernie qu'elle avait et qui influencèrent la silhouette féminine de la fin du XIXe siècle. Il y avait aussi ses fameuses scènes de mort. "Les gens venaient pour la voir mourir", souligne l'historien. "Ses yeux se révulsaient jusqu'à ce qu'on ne voie que le blanc. Les gens étaient scotchés... Certains étaient convaincus qu'elle se sentait mal." Dans son entourage, cette femme autoritaire avait coutume de dire "si vous ne faites pas ce que je veux, j'arrête de mourir".
Avec agences