L’artiste sur « Résister & exister » une partie de son installation réalisée à l’Oukaimeden.
Médéric Turay est un artiste ivoirien dont l’oeuvre est marquée par un style éloquent, d’une facture singulière nourrie par des choix esthétiques, polyphoniques. Diplômé de l’école des Beaux-arts d’Abidjan, ses compétences artistiques renvoient à une maîtrise des ressources de l’histoire de l’art, des humanités, à son travail acharné ainsi qu’à son expérience d’artiste nomade. L’impact du mouvement néo-expressionniste sur ses modes d’expressions est manifeste, tant par la richesse des composantes émotionnelles et humaines déployées que par l’appréciation de divers aspects de la culture du monde contemporain, en communion avec son sujet de prédilection et ses engagements personnels.
Sa trame hybride entremêle des matières à des amplitudes diverses, souvent pilotée par une direction de lignes de force de teneur et d’épaisseurs modulables, des formes, des symboles, des couleurs, des collages, des reliefs. S’y ajoutent des matières exogènes comme du café, du sable, des pigments… La palette de Médéric Turay est de tonalité naturelle, plutôt dominée par les nuances du bois, de la pierre et de la terre. S’y ajoutent d’autres teintes du vivant comme le jaune, le bleu, le vert, la rouille, le rouge. La patte de l’artiste est désormais son langage.
Ses personnages ne sont pas genrés, ils sont pris au piège dans des maillages tentaculaires, ils n’ont pas d’yeux, ils ont des attitudes hagardes, des silhouettes humaines fragiles, souvent marquées par des impacts clairs. Les fonds des tableaux sont bouillonnants de bruits des invisibles dont on ne perçoit que des traces insipides ou des repentirs.
Tous ses êtres évanescents, Médéric les transpose dans un autre référentiel où ils se mettent debout. Ils constituent alors le second volet de l’exposition pour une réelle Éclosion mémorielle sensée.
Sa trame hybride entremêle des matières à des amplitudes diverses, souvent pilotée par une direction de lignes de force de teneur et d’épaisseurs modulables, des formes, des symboles, des couleurs, des collages, des reliefs. S’y ajoutent des matières exogènes comme du café, du sable, des pigments… La palette de Médéric Turay est de tonalité naturelle, plutôt dominée par les nuances du bois, de la pierre et de la terre. S’y ajoutent d’autres teintes du vivant comme le jaune, le bleu, le vert, la rouille, le rouge. La patte de l’artiste est désormais son langage.
Ses personnages ne sont pas genrés, ils sont pris au piège dans des maillages tentaculaires, ils n’ont pas d’yeux, ils ont des attitudes hagardes, des silhouettes humaines fragiles, souvent marquées par des impacts clairs. Les fonds des tableaux sont bouillonnants de bruits des invisibles dont on ne perçoit que des traces insipides ou des repentirs.
Tous ses êtres évanescents, Médéric les transpose dans un autre référentiel où ils se mettent debout. Ils constituent alors le second volet de l’exposition pour une réelle Éclosion mémorielle sensée.
Hafida Jemni Di Folco
Curatrice de l’exposition « Éclosion mémorielle », membre de l’association des commissaires d’expositions à Paris.
