Au Maroc, une cinquième vague de propagation massive du Covid-19 est très envisageable au mois d’octobre, apprend-on du coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, Dr Mouad Mrabet, qui estime que le mieux que l’on puisse faire actuellement est d’élever le niveau d’immunité de la population contre le Covid-19 sévère, en particulier les personnes âgées et celles ayant d’autres comorbidités, en complétant le protocole de vaccination, y compris le booster et le rappel, en l’occurrence les 3ème et 4ème doses. Actuellement, la quatrième période intermédiaire traverse sa deuxième semaine. Elle se caractérise par une amélioration de tous les indicateurs épidémiologiques. « Le nombre de nouveaux cas continue de reculer, avec un indice de positivité hebdomadaire passant de 1,8% à 1% au cours de cette semaine », a-t-il fait savoir, précisant que toutes les régions du royaume se trouvent au niveau vert de la propagation.
Également une amélioration des cas les plus aigus a été observée : « Les indicateurs se sont améliorés, notamment le Covid-19 sévère, où seuls 13 cas ont été admis dans les services de réanimation au cours de cette semaine, tandis que 32 patients ont quitté ces services après que leur état de santé s’est amélioré. Un seul décès a été enregistré, contre 12 décès la semaine dernière », a-t-il poursuivi.
Le responsable a également mis en exergue qu’à l’échelle mondiale, l’émergence d’un nouveau mutant n’a pas été signalée, alors que le mutant Omicron continue de dominer à plus de 99%, tandis que le sous-mutant BA.5 domine à 74%. « Dans le cas où la situation génomique du SARSCove-2 se poursuivrait dans cet état, il est peu probable qu’une nouvelle vague se produise dans notre pays à court terme », a-t-il souligné.
Notons que la prochaine vague attendue entre fin octobre et début de novembre sera conjuguée avec l’apogée de la période d’automne, où le virus Covid-19 s’avère plus rapide dans sa propagation, et ses symptômes deviennent plus sévères. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait alerté durant le mois de juillet, dans un communiqué, que l’Europe doit s’attendre à un automne et un hiver avec une propagation plus rapide et des cas plus intenses.
La recrudescence des cas de Covid-19 en octobre au Maroc serait-elle plus grave ? Il faut retenir qu’à l’automne 2020, le Maroc traversait une résurgence des cas de Covid après une baisse durant l’été de la même année. Durant cette période, le Maroc n’avait pas encore reçu le vaccin, et la population a dû faire face à des restrictions de mobilité dans tout le Royaume, ainsi qu’un quasi-confinement en mettant en place un couvre-feu.
En revanche, en octobre 2021, les cas ayant contracté le virus étaient beaucoup moins importants, le même constat pour les décès et les cas graves étant admis à la réanimation et même après que les cas ont connu leur pic en janvier 2022, et ce, grâce à la vaccination contre le virus qui avait commencé des mois avant l’automne 2021.
A noter que l’automne est une saison où les infections s’intensifient, et le froid provoque des maladies dont les symptômes sont similaires à ceux du Covid, les médecins s’accordent à dire qu’il faut absolument ajouter le vaccin contre la grippe outre à celui du Corona pour bien s’immuniser contre les deux virus. Le Maroc, grâce aux vaccins, a pu esquiver plusieurs vagues, preuve à l’appui, la population s’attend à une cinquième recrudescence des cas, alors qu’en Europe on évoque une huitième vague à l’automne et l’hiver prochains.
«L’épidémie n’est pas derrière nous. Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée. Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins, mais il est quasi-certain qu’il y aura une vague à l’automne», selon Brigitte Autran, professeur d’immunologie et présidente du Comité français de veille et d’anticipation des crises sanitaires.
Également une amélioration des cas les plus aigus a été observée : « Les indicateurs se sont améliorés, notamment le Covid-19 sévère, où seuls 13 cas ont été admis dans les services de réanimation au cours de cette semaine, tandis que 32 patients ont quitté ces services après que leur état de santé s’est amélioré. Un seul décès a été enregistré, contre 12 décès la semaine dernière », a-t-il poursuivi.
Le responsable a également mis en exergue qu’à l’échelle mondiale, l’émergence d’un nouveau mutant n’a pas été signalée, alors que le mutant Omicron continue de dominer à plus de 99%, tandis que le sous-mutant BA.5 domine à 74%. « Dans le cas où la situation génomique du SARSCove-2 se poursuivrait dans cet état, il est peu probable qu’une nouvelle vague se produise dans notre pays à court terme », a-t-il souligné.
Notons que la prochaine vague attendue entre fin octobre et début de novembre sera conjuguée avec l’apogée de la période d’automne, où le virus Covid-19 s’avère plus rapide dans sa propagation, et ses symptômes deviennent plus sévères. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait alerté durant le mois de juillet, dans un communiqué, que l’Europe doit s’attendre à un automne et un hiver avec une propagation plus rapide et des cas plus intenses.
La recrudescence des cas de Covid-19 en octobre au Maroc serait-elle plus grave ? Il faut retenir qu’à l’automne 2020, le Maroc traversait une résurgence des cas de Covid après une baisse durant l’été de la même année. Durant cette période, le Maroc n’avait pas encore reçu le vaccin, et la population a dû faire face à des restrictions de mobilité dans tout le Royaume, ainsi qu’un quasi-confinement en mettant en place un couvre-feu.
En revanche, en octobre 2021, les cas ayant contracté le virus étaient beaucoup moins importants, le même constat pour les décès et les cas graves étant admis à la réanimation et même après que les cas ont connu leur pic en janvier 2022, et ce, grâce à la vaccination contre le virus qui avait commencé des mois avant l’automne 2021.
A noter que l’automne est une saison où les infections s’intensifient, et le froid provoque des maladies dont les symptômes sont similaires à ceux du Covid, les médecins s’accordent à dire qu’il faut absolument ajouter le vaccin contre la grippe outre à celui du Corona pour bien s’immuniser contre les deux virus. Le Maroc, grâce aux vaccins, a pu esquiver plusieurs vagues, preuve à l’appui, la population s’attend à une cinquième recrudescence des cas, alors qu’en Europe on évoque une huitième vague à l’automne et l’hiver prochains.
«L’épidémie n’est pas derrière nous. Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée. Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins, mais il est quasi-certain qu’il y aura une vague à l’automne», selon Brigitte Autran, professeur d’immunologie et présidente du Comité français de veille et d’anticipation des crises sanitaires.
3 questions à Dr Saïd Afif, membre du Comité scientifique pour la lutte contre le Coronavirus
Que nous cache le Coronavirus dans les prochains mois ?
- Est-ce que la quasi-stagnation des injections que leurs taux ne s’accroissent plus depuis un certain temps, cause la provocation de nouvelles vagues ?
- Oui. Il faut absolument vacciner un maximum de la population, car le vaccin est notre meilleure solution. Nous constatons de la 4ème vague qu’une proportion de 82% des décès n’ont reçu aucune dose. Et 24% d’entre eux ont plus de 60 ans et ils avaient reçu les trois doses, mais comme ils avaient des comorbidités, ils auraient dû se faire injecter la 4ème dose, chose qu’ils n’ont pas faite. Le vaccin est efficace et son efficacité est de 80%. Nous exhortons les citoyens à se faire vacciner, les trois doses basiques et la quatrième pour ceux ayant plus de 60 ans, ou des personnes ayant des comorbidités à partir de 18 ans.
- La 5ème vague, prévue en octobre, pourrait être plus sévère que la précédente, car elle coïncidera avec l’automne et l’hiver où les symptômes seront plus aigus, doit-on s’attendre à ce scénario ?
- La prochaine éventuelle vague devrait advenir en octobre, et devrait coïncider avec l’automne. Cette saison, connue pour la résurgence des infections et des maladies saisonnières, pourrait susciter une forme plus grave des cas. Donc, j’exhorte la population à se faire injecter à la fois le vaccin contre la grippe ainsi que le vaccin contre le virus Corona, pour s’immuniser suffisamment.
- Après deux ans de pandémie, on a un retour sur expérience autour des vaccins, mais également sur les médicaments anti-Covid. S’avèrent-ils efficaces sur le terrain ?
- Le médicament Molnupiravir s’avère efficace. Selon l’OMS, il ne devrait être donné qu’aux patients Covid-19 présentant des formes sévères chez qui le risque d’hospitalisation est le plus élevé. Cette catégorie couvre principalement les personnes non vaccinées contre la Covid-19, les personnes âgées, les sujets immunodéficients et les personnes atteintes de maladies chroniques. Pour clore, le vaccin demeure la meilleure solution.
- Oui. Il faut absolument vacciner un maximum de la population, car le vaccin est notre meilleure solution. Nous constatons de la 4ème vague qu’une proportion de 82% des décès n’ont reçu aucune dose. Et 24% d’entre eux ont plus de 60 ans et ils avaient reçu les trois doses, mais comme ils avaient des comorbidités, ils auraient dû se faire injecter la 4ème dose, chose qu’ils n’ont pas faite. Le vaccin est efficace et son efficacité est de 80%. Nous exhortons les citoyens à se faire vacciner, les trois doses basiques et la quatrième pour ceux ayant plus de 60 ans, ou des personnes ayant des comorbidités à partir de 18 ans.
- La 5ème vague, prévue en octobre, pourrait être plus sévère que la précédente, car elle coïncidera avec l’automne et l’hiver où les symptômes seront plus aigus, doit-on s’attendre à ce scénario ?
- La prochaine éventuelle vague devrait advenir en octobre, et devrait coïncider avec l’automne. Cette saison, connue pour la résurgence des infections et des maladies saisonnières, pourrait susciter une forme plus grave des cas. Donc, j’exhorte la population à se faire injecter à la fois le vaccin contre la grippe ainsi que le vaccin contre le virus Corona, pour s’immuniser suffisamment.
- Après deux ans de pandémie, on a un retour sur expérience autour des vaccins, mais également sur les médicaments anti-Covid. S’avèrent-ils efficaces sur le terrain ?
- Le médicament Molnupiravir s’avère efficace. Selon l’OMS, il ne devrait être donné qu’aux patients Covid-19 présentant des formes sévères chez qui le risque d’hospitalisation est le plus élevé. Cette catégorie couvre principalement les personnes non vaccinées contre la Covid-19, les personnes âgées, les sujets immunodéficients et les personnes atteintes de maladies chroniques. Pour clore, le vaccin demeure la meilleure solution.
Recueillis par M. E.