Une lecture dans l’historique de la CAN, dont la 34è édition débutera le 13 janvier en Côte d’Ivoire, permet de relever comment cette grand-messe du football africain a gagné, au fil des éditions, en spectacle et en notoriété, séduisant de plus en plus les mordus du ballon rond et s’imposant comme l’un des plus prestigieux rendez-vous footballistiques au monde.
Créée trois ans avant la Coupe d’Europe des Nations, la CAN est la deuxième plus vieille compétition continentale après la Copa America dont la première édition date de 1916.
La première édition de la CAN a été organisée au Soudan en 1957. Le titre de cette coupe avait été remporté par l’Egypte, qui détient le record du nombre de titres (7 coupes), devant le Cameroun (5).
Créée trois ans avant la Coupe d’Europe des Nations, la CAN est la deuxième plus vieille compétition continentale après la Copa America dont la première édition date de 1916.
La première édition de la CAN a été organisée au Soudan en 1957. Le titre de cette coupe avait été remporté par l’Egypte, qui détient le record du nombre de titres (7 coupes), devant le Cameroun (5).
Le doublé des Pharaons (1957, 1959)
Après de nombreuses participations au niveau mondial durant la première moitié du 20è siècle (Jeux Olympiques et Coupe du Monde), l’Egypte, considérée alors comme la puissance numéro un du football africain, n’a fait que confirmer son statut, en dominant les deux premières éditions de la CAN.
En 1957, pour l’inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard l’une des plus prestigieuses compétitions continentales, les Pharaons, sous la houlette de Mohamed Latif, remporteront la première CAN devant le Soudan et l’Ethiopie, l’Afrique du Sud étant alors bannie à cause du régime de l’apartheid.
Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, les Egyptiens vont étriller les Ethiopiens (4-0) en finale (16 février), confirmant leur carton (5-2) lors d’une rencontre amicale en janvier 1956, à Addis Abeba.
Deux ans plus tard au Caire, les «Enfants du Nil» vont conserver leur titre lors de la deuxième édition disputée sous forme de championnat avec la participation des mêmes sélections présentes lors de la première CAN.
S’offrant une promenade de santé en match d’ouverture face à l’Ethiopie (4-0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Egyptiens vont remporter leur duel régional (1-0) face à leurs voisins soudanais, grâce à un but à l’ultime minute de Issam, bien servi par Mahmoud El Gohary, celui même qui a signé, plusieurs années plus tard, une performance unique, en remportant la CAN-1998 au Burkina Faso, cette fois-ci en tant qu’entraîneur de la sélection de son pays.
En 1957, pour l’inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard l’une des plus prestigieuses compétitions continentales, les Pharaons, sous la houlette de Mohamed Latif, remporteront la première CAN devant le Soudan et l’Ethiopie, l’Afrique du Sud étant alors bannie à cause du régime de l’apartheid.
Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, les Egyptiens vont étriller les Ethiopiens (4-0) en finale (16 février), confirmant leur carton (5-2) lors d’une rencontre amicale en janvier 1956, à Addis Abeba.
Deux ans plus tard au Caire, les «Enfants du Nil» vont conserver leur titre lors de la deuxième édition disputée sous forme de championnat avec la participation des mêmes sélections présentes lors de la première CAN.
S’offrant une promenade de santé en match d’ouverture face à l’Ethiopie (4-0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Egyptiens vont remporter leur duel régional (1-0) face à leurs voisins soudanais, grâce à un but à l’ultime minute de Issam, bien servi par Mahmoud El Gohary, celui même qui a signé, plusieurs années plus tard, une performance unique, en remportant la CAN-1998 au Burkina Faso, cette fois-ci en tant qu’entraîneur de la sélection de son pays.
L’Ethiopie prend sa revanche sur son sol (1962)
Humiliés à deux reprises par l’équipe égyptienne, en 1957 et 1959, les Ethiopiens vont prendre leur revanche sur leur sol, à l’occasion de la 3è édition en 1962. Prenant le meilleur, respectivement, sur deux nouveaux venus de la CAN, en l’occurrence la Tunisie (4-2) et l’Ouganda (2-1), la sélection éthiopienne a retrouvé son homologue égyptienne en finale.
Au bout d’une rencontre serrée, les deux rivaux se sont neutralisés (2- 2), avant de recourir, pour la première fois dans l’histoire de cette compétition africaine, aux prolongations. Les locaux ont fini par l’emporter sur le score de 4 buts à 2.
Les «Black Stars» brillent dans le ciel africain (1963, 1965)
En accueillant la quatrième CAN en 1963, le Ghana s’est lancé dans sa conquête du football africain, avec à l’appui une équipe compétitive disposant d’individualités hors pair.
Accra vit alors les «Black Stars» entrer dans les annales du football africain en remportant leur première CAN. Très bien préparée en Europe, où elle s’était mesurée à de grands clubs du vieux continent de l’époque, tels Real Madrid, Fortuna Dusseldorf et Austria de Vienne, l’équipe ghanéenne a pulvérisé tous ses adversaires et n’a été mise en difficulté que lors du premier match contre la Tunisie (1-1).
Péchant par excès de confiance et sous-estimant leurs adversaires, les locaux avaient, lors de cette rencontre, souffert face à une équipe tunisienne conduite par le jeune mais géant gardien Sadouk Sassi, alias «Attouga».
En finale, les «Black Stars» n’ont fait qu’une bouchée du Soudan (3-0) grâce à leur schéma de jeu ultra-offensif, basé sur un 4-2-4, soit la même disposition tactique adoptée, à l’époque, par la génération d’or du Brésil, conduite par Pelé et Garrincha.
Lors de l’édition de 1965 en Tunisie, marquée par l’absence de l’Egypte et du Soudan, les Ghanéens ont offert aux amateurs du football un grand festival offensif, balayant au premier tour le Congo-Kinshasa (Zaïre) par 5 buts à 2, et la Côte d’Ivoire (4-1).
En finale, les Ghanéens vont se heurter à une tenace équipe tunisienne qui jugulera les ardeurs des tenants du titre et ne cédera que lors des prolongations (3-2).
Les «Léopards» secouent la hiérarchie (1968)
Dominée longtemps par le Ghana, l’Egypte et l’Ethiopie, la Coupe d’Afrique des Nations connaîtra, à partir de l’édition 1968 à Addis Abeba et Asmara, l’émergence de nouvelles sélections à l’image du Congo-Kinshasa (actuellement RD Congo).
Pour cette première CAN jouée à huit équipes, les «Léopards» congolais vont priver les «Black Stars» de leur troisième titre d’affilée. Evinçant les Ethiopiens en demi-finale (3-2 après prolongations), ils affrontent les Ghanéens qui les avaient déjà battus en match de poule (1-0).
La volonté des Congolais a été payante face au talent des Ghanéens qui ont été ainsi détrônés par un but de Kalala à la 66è minute.
Le Soudan triomphe finalement (1970)
L’un des fondateurs de la Coupe d’Afrique, le Soudan a dû attendre 13 ans avant de brandir finalement le trophée continental. Après avoir essuyé un sévère revers (0-3) face au onze marocain, au stade d’honneur de Casablanca (28 octobre 1969), aux éliminatoires de la Coupe du Monde 1970, les Soudanais vont se surpasser lors de la phase finale de la CAN-1970 à Khartoum, pour décrocher le titre africain sur leur sol.
Qualifiés in extremis pour les demi-finales, les locaux vont prendre le meilleur sur les Egyptiens (2-1). La victoire du Soudan en finale (1-0) face au Ghana, à l’issue d’une partie acharnée, a suscité de vives protestations sur l’arbitrage des Black Stars, qui ont boycotté la cérémonie de remise des prix.
Le Congo-Brazzaville déjoue les pronostics (1972)
Donné comme simple outsider par les spécialistes, le Congo-Brazzaville marquera de son empreinte la CAN-1972 au Cameroun. Relégués au deuxième plan dans un groupe dominé par la rivalité Maroc-Soudan-Zaïre, les Diables Rouges vont émerger du lot en tenant en échec la fameuse équipe des Lions de l’Atlas (1-1) et en écrasant (4-2) le Soudan, tenant du titre.
Malgré une défaite face au Zaïre (2- 0), ils passent en demi-finales où ils vont s’imposer face au pays organisateur (1-0). La finale contre l’autre révélation du tournoi, les Aigles du Mali, a été d’une rare qualité technique.
Les Congolais l’ont remporté, alors, (3-2) grâce à un doublé de M’Bono (57è et 59è) et un but décisif de M’Pele (63è).
Seconde consécration du Zaïre (1974)
Représentant de l’Afrique en Coupe du Monde 1974 en Allemagne, le Zaïre a confirmé son statut de puissance footballistique continentale en décrochant son deuxième titre lors de la CAN-1974 au Caire.
Baba le salvateur (1976)
Considéré par tous comme l’une des plus grandes équipes du continent, le Maroc, qui a raté sa première sortie africaine en 1972, va chasser le signe indien sur les terres éthiopiennes.
Plus ou moins convaincants au 1er tour, malgré deux victoires sur le Zaïre (1-0) et le Nigeria (3-1) et un nul face au Soudan (2-2), Faras et compagnie ont dû lutter bec et ongles au second tour, disputé sous forme de championnat (calqué sur la Coupe du Monde 1974 en Allemagne), pour arracher ce trophée tant convoité.
Lors de leur dernier match contre la Guinée, une sorte de finale (le Maroc comptait 4 points contre 3 pour les Guinéens), les Lions de l’Atlas avaient besoin du seul point du nul.
Mais le Syli national de Guinée était animé, lui aussi, d’une forte volonté d’inscrire son nom sur la liste des champions d’Afrique.
Menés à la marque dès la 33è minute sur un but de Souleymane Cherif, les Marocains ont retenu longtemps leur souffle jusqu’au moment où le défenseur Ahmed Megrouh, alias «Baba», d’un tir foudroyant, envoie le ballon au fond des filets guinéens à deux minutes de la fin.
Cette fois-ci, c’était la bonne. Les Lions de l’Atlas ont décroché leur premier titre africain après avoir totalisé cinq points et depuis lors, cette génération d’or a occupé une place de choix dans le cœur des Marocains. Cependant, cet exploit tarde encore à être réédité. Après avoir raté l’occasion de l’organisation de la CAN au Maroc en 1988, les Lions de l’Atlas ont été plus proches que jamais d’un deuxième titre à Tunis (2004). Mais l’excellent parcours des protégés de Baddou Zaki va achopper en finale sur la solide équipe du pays hôte (1-2).
Le Ghana de nouveau (1978)
Il est dit qu’il est difficile de battre le pays hôte d’une grande compétition. En effet, les Ghanéens n’ont pas laissé passer l’occasion de jouer «at home», en 1978, pour signer une troisième victoire en Coupe d`Afrique.
Dominateurs, les «Black stars» ne vont trouver aucune difficulté pour enrayer tous leurs adversaires. Un doublé d’Afriyie (38è et 64è) leur a suffi pour battre l’Ouganda, courageux finaliste.
En 1980 à Lagos, les «Aigles Verts» ont brillé sur la scène continentale, car les Nigériens visaient la première coupe, d’autant plus qu’ils disputaient leurs matchs devant plus de 100.000 spectateurs au stade de Lagos.
Après avoir dominé leur groupe en remportant deux victoires contre la Tanzanie 3-1 et l’Egypte 1-0 et en faisant un match nul contre les «Eléphants» de la Côte d’Ivoire, les Aigles Verts (actuellement les Super Eagles) se sont retrouvés face à deux équipes du Maghreb.
En demi-finale, le Nigeria a éliminé l’équipe nationale marocaine avec une victoire in extrémis par 1 but à 0, avant de s’imposer face à l’Algérie en finale sur le score sans appel de 3 à 0, devenant ainsi l’une des équipes les plus difficiles à battre.
Lors de cette CAN, une jeune équipe marocaine, constituée il y a seulement trois mois et composée de joueurs prometteurs, dont le gardien de but Badou Zaki, a signé sa deuxième meilleure participation en Coupe d’Afrique en décrochant la médaille de bronze aux dépens de l’Egypte sur le score de 2 buts à 0, marqués par Khalid Labyad.