2010: L’Angola désignée pays hôte, les Pharaons sacrés pour la 7ème fois
L’Angola a rejoint les pays organisateurs de la CAN en accueillant les finales de la 27è édition, début 2010, et son équipe a essayé de remporter le titre sous la houlette du Portugais Manuel José, qui a signé plusieurs exploits historiques avec Al-Ahly d’Egypte.
La sélection angolaise a été éliminée en quarts de finale après la défaite devant le Ghana qui a atteint la finale.
Quant à la sélection égyptienne, elle a réussi à faire oublier sa défaite en éliminatoires du Mondial-2010 en décrochant le titre africain, à l’instar de l’édition 2006.
Les Pharaons ont entamé la défense de leur titre par une précieuse victoire sur le Nigeria 3-1 dans un match au sommet avant l’heure, avant de battre le Mozambique (2-0) et le Bénin sur le même score.
Ces mêmes Pharaons ont poursuivi leur maestria aux tours suivants et se sont imposés tour à tour face aux Lions du Cameroun (3-1) en temps additionnel en quarts de finale puis, en demi-finale, sur l’Algérie (4-0) qui leur avait barré le chemin du Mondial.
Les Egyptiens ont profité de leur grande expérience pour vaincre la jeune sélection ghanéenne en finale par 1 but à 0, oeuvre de Mohamed Naji Jedou, sacré meilleur buteur de la compétition avec 5 réalisations, alors que son coéquipier et capitaine Ahmed Hassan a remporté le titre de meilleur joueur de l’édition.
2012: victoire de la Zambie à la surprise générale
La Zambie a créé la surprise en remportant la 28ème édition de la CAN après avoir éliminé trois sérieux prétendants au sacre à savoir le Sénégal (2-1/1ère journée), le Ghana (1-0/ quarts de finale) et la Côte d’Ivoire (8-7 t.a.b/finale).
Il s’agit de la 4ème finale où le titre s’est joué aux tirs au but après celles de 1986 au Caire entre la Côte d’Ivoire et l’Egypte (5-4), de 1992 à Dakar entre la Côte d’Ivoire et le Ghana (11-10), et de 2006 en Egypte entre le pays hôte et la Côte d’Ivoire (4-2).
Les Chipolopolo ont réussi ainsi à décrocher leur premier titre après avoir perdu les finales de 1974 face à l’ex-Zaïre (RC Congo actuellement) et de 1994 face au Nigeria.
En revanche, la Côte d’Ivoire a échoué à soulever son deuxième titre dans sa 3ème finale après celles de 1992 au Sénégal face au Ghana (11- 12 tab) et 2006 face à l’Egypte (2-4). La Côte d’Ivoire a été éliminée en demi-finale de la CAN-2008 par l’Egypte (4-1) et en quarts de finale de la CAN-2010 par Algérie (2-3) après prolongation.
2013: le Nigeria sur le toit de l’Afrique
Ultra-favori de la CAN après sa victoire sur la Côte d’Ivoire en quart de finale, le Nigeria a tenu son rang à Johannesbourg (Afrique du Sud). Grâce à un but de Mba à la 40e minute, les «Super Eagles» sont venus à bout, en finale, de l’équipe surprise de la compétition: le Burkina-Faso. Tout au long de la rencontre, les Nigérians ont parfaitement négocié et repoussé les assauts désordonnés de leurs adversaires. Ils s’offrent ainsi leur troisième CAN, 19 ans après leur dernier trophée.
Aussitôt après le coup de sifflet final, la liesse a envahi le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 170 millions d’habitants. Des dizaines de milliers de personnes sont sorties dans les rues de Lagos et d’Abuja (capitale du pays) pour célébrer cette victoire historique.
Stephen Keshi, un entraîneur «local» aux qualités indéniables
Ce troisième sacre du Nigeria à la CAN est en partie l’œuvre du sélectionneur Stephen Keshi, décrié dans son propre pays pour avoir notamment privé de compétition Taiwo, Odemwingie ou Martins. Keshi, qui a su transformer en un peu plus d’un an une équipe inexpérimentée en une redoutable machine à gagner. Ainsi, Keshi, membre de la glorieuse équipe nigériane de 1994, a rejoint dans les annales du football continental l’Egyptien Mahmoud El Gohary, jusqu’ici le seul à avoir soulevé le trophée en tant que joueur et entraîneur.
Stephen Keshi, qui s’était élevé pendant la compétition contre le manque de considération à l’égard des entraîneurs africains, a prouvé qu’il avait sa place sur le banc de l’une des meilleures nations de football du continent. Timides en phase de poules, les joueurs nigérians sont apparus comme constituant une équipe de plus en plus forte au fil du tournoi. En attaque, les jeunes Emenike (25 ans) et Victor Moses (22 ans) ont crevé l’écran. Le premier termine en tête du classement des buteurs à égalité avec le Ghanéen Wakaso (4 buts), tandis que le second s’est montré décisif lors de deux rencontres cruciales, face à l’Ethiopie au 1er tour (2-0) et contre le Mali en demi-finale (4-1).
De son côté, le Burkina, qui avait joué deux prolongations en quart (1-0 a.p. contre le Togo) et en demi-finale (1-1 a.p., 3-2 t.a.b. face au Ghana), a semblé fatigué. Les «Etalons» se sont montrés beaucoup moins entreprenants que lors des rencontres précédentes. Pitroipa, un temps disqualifié pour la finale et finalement autorisé à jouer, n’a pas su saisir cette opportunité, se montrant lui aussi transparent. Une demi-déception toutefois pour l’équipe du Burkina-Faso qui n’avait encore jamais réussi à atteindre la finale de la CAN et qui malgré la défaite, peut être fière de son parcours exceptionnel.
2015: consécration de la Côte d’Ivoire entrainée par Hervé Renard
Après une interminable séance de tirs au but, la Côte d’Ivoire s’est imposée face au Ghana en finale de la 30e édition de la CAN. Lors de ce remake de la finale de 1992, les Eléphants ont dû attendre que leur gardien, Copa Barry, ne transforme son tir au but pour offrir aux hommes d’Hervé Renard le second titre continental de leur histoire.
En 1992, le Ghana avait échoué en finale face à la Côte d’Ivoire. Il avait déjà fallu départager les deux équipes aux tirs au but, les Eléphants démontrant alors plus de sang froid (10-9 aux t.a.b.). Une fois encore, ils ont su profiter de la situation pour conquérir un titre qui semblait pourtant tendre les bras à leurs adversaires du soir.
Les Lions indomptables s’offrent un 5ème titre, sur les terres gabonaises (2017)
Au terme d’une finale très serrée entre le Cameroun et l’Egypte, les Lions indomptables ont remporté leur cinquième titre de champion d’Afrique sur le score de 2 buts à 0, détrônant les Pharaons qui visaient une 8è consécration.
Cette rencontre représentait la troisième finale opposant les deux équipes après celle de 1986 où les tirs aux buts ont avantagé les Lions indomptables aux dépens des Pharaons, qui ont pris leur revanche lors de l’édition 2008 grâce à un but de Mohamed Aboutrika à 13 minutes de la fin du match. Ce fut un exploit remarquable, celui réalisé par la sélection camerounaise qui, privée de sept de ses joueurs les plus en vue des championnats européens (notamment le défenseur de Liverpool Joël Matip) qui ont refusé de participer à la CAN pour conserver leurs places de titulaires dans leurs clubs respectifs.
2019: L’Égypte relève le défi de l’organisation, échoue dans la consécration
L’Égypte a organisé l’une des éditions de la CAN les plus prolifiques avec la participation de 24 sélections, réparties en six groupes, une première dans l’histoire de la compétition.
Les amoureux du ballon rond africain ont été témoins d’une sortie prématurée du pays organisateur, dès les huitièmes de finale face à l’Afrique du Sud.
Les Pharaons, sextuples vainqueurs du trophée, caressaient le rêve d’ajouter une huitième étoile à leur palmarès.
Les Lions de l’Atlas ont, eux aussi, été éliminés dès les huitièmes, en s’inclinant face au Bénin, une équipe qui n’a jamais remporté jusqu’ici un match en phase finale de la CAN.
2022: Le Sénégal enfin!
La sélection sénégalaise a décroché le titre pour la première fois de son histoire en battant aux tirs au but (4-2) l’équipe égyptienne, après un résultat nul blanc durant les 120 minutes de jeu.
Ce sacre intervient après deux finales perdues en 2002 et 2019, face au Cameroun et l’Algérie. Les Egyptiens, eux, avaient perdu leur deuxième finale de suite, après celle de 2017 face au Cameroun.