Le nouveau prix d’une dose de vaccin Pfizer se monte désormais à 19,50 euros, contre 15,50 euros précédemment, rapporte le journal britannique Financial Times, citant des passages des contrats qu’il a pu voir. Ce nouveau tarif représente une augmentation de plus de 25%. Pfizer et Moderna n’étaient pas joignables dans l’immédiat par Reuters.
La Commission européenne a refusé tout commentaire, mettant en avant la confidentialité des contrats. Contactés à leur tour, Pfizer et Moderna n’ont pas encore réagi. La Commission s’est toujours refusée à communiquer le prix des vaccins commandés.
En décembre, une ministre belge avait publié sur Twitter - avant de l’effacer - un tableau donnant le détail des montants promis par son gouvernement aux fabricants pour chacun des six vaccins commandés, avec le prix à l’unité pratiqué dans l’UE : de 1,78 euro pour le vaccin du groupe suédo-britannique AstraZeneca, à 14,70 euros pour celui de l’américain Moderna.
Une technologie nouvelle, une rapidité de développement, une grande efficacité, une production de masse… Le vaccin à ARN-messager de Pfizer et BioNTech est sans aucun doute un succès scientifique et industriel.
Il s’annonce aussi et surtout - par la force des choses - comme un immense succès commercial : le laboratoire américain prévoit d’écouler cette année pour 33,5 milliards de dollars de vaccins, grâce à des commandes portant sur 2,1 milliards de doses à travers le monde, alors que jusqu’à mai dernier ses appétences n’étaient que de 26 milliards de dollars. En février il ne tablait que sur 15 milliards de dollars. En moins de six moins le laboratoire a plus que doublé ses ambitions de ventes.
Une troisième dose pour plus d’efficacité et de… gains
Les ventes pourraient encore croître, car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace, au moment où le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis. Ce variant apparu initialement en Inde est le plus contagieux répertorié depuis l’apparition de la pandémie début 2020.
L’alliance a évoqué début juillet « des résultats encourageants » d’essais pour une troisième dose. Elle a prévu de demander l’autorisation pour l’injection de cette troisième dose, aux Etats-Unis et en Europe. En mai, l’Union européenne a passé un nouveau contrat pour acheter jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer-BioNTech, livrables jusqu’en 2023. Fin juin, la Commission européenne avait par ailleurs annoncé avoir acheté 150 millions de doses supplémentaires du vaccin Moderna.
Le montant d’aucun de ces deux contrats n’avait alors été dévoilé. Selon les calculs de l’ONG britannique Oxfam, les entreprises Pfizer, BioNTech et Moderna auraient facturé aux gouvernements « jusqu’à 41 milliards de dollars de plus que le coût de production estimé des vaccins anti-Covid ».
S’appuyant sur une étude réalisée par le think tank américain Public Citizen et des ingénieurs de l’Imperial College London, l’ONG évalue le coût de production de ces vaccins à ARN messager entre 1,18 et 2,85 dollars par dose alors que le prix moyen facturé aux Etats s’élèverait à 16,25 dollars. Ce n’est alors plus un vaccin mais une poule aux oeufs d’or.
La levée des brevets : ce n’est pas demain la veille
Comment voulez-vous que les laboratoires, qui croient détenir la vie dans leurs fioles, puissent penser une seconde à une levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19, alors que la situation actuelle leur permet de réaliser des méga-profits ? Aussi, l’idée d’une suspension temporaire des brevets sur les vaccins contre le Covid-19 continue de diviser les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (l’OMC), laissant les groupes pharmaceutiques poursuivre le profit de leurs monopoles pour gonfler démesurément leurs prix de vente, comme le stipule un rapport publié le 29 juillet dernier par Oxfam – en partenariat avec la coalition People’s Vaccine Alliance, dont elle est membre – et relayé par le quotidien français Le Monde.
Les ventes du vaccin contre le Covid-19 ont rapporté des dizaines de milliards de dollars entre janvier et juin au géant pharmaceutique américain, qui a relevé les prévisions de ventes de son vaccin pour l’année 2021 de 26 milliards à 33,5 milliards de dollars.
Toutefois, avec la perspective de l’arrivée de nouveaux vaccins d’ici la fin de l’année, notamment ceux de Sanofi, Novavax, et Valneva, pourrait-on espérer (concurrence oblige) une baisse des cours des vaccins sur le marché, ou au contraire l’autre perspective d’une multiplication des variants risquerait-elle de faire empirer encore une situation déjà intenable surtout pour les pays pauvres ?
La Commission européenne a refusé tout commentaire, mettant en avant la confidentialité des contrats. Contactés à leur tour, Pfizer et Moderna n’ont pas encore réagi. La Commission s’est toujours refusée à communiquer le prix des vaccins commandés.
En décembre, une ministre belge avait publié sur Twitter - avant de l’effacer - un tableau donnant le détail des montants promis par son gouvernement aux fabricants pour chacun des six vaccins commandés, avec le prix à l’unité pratiqué dans l’UE : de 1,78 euro pour le vaccin du groupe suédo-britannique AstraZeneca, à 14,70 euros pour celui de l’américain Moderna.
Une technologie nouvelle, une rapidité de développement, une grande efficacité, une production de masse… Le vaccin à ARN-messager de Pfizer et BioNTech est sans aucun doute un succès scientifique et industriel.
Il s’annonce aussi et surtout - par la force des choses - comme un immense succès commercial : le laboratoire américain prévoit d’écouler cette année pour 33,5 milliards de dollars de vaccins, grâce à des commandes portant sur 2,1 milliards de doses à travers le monde, alors que jusqu’à mai dernier ses appétences n’étaient que de 26 milliards de dollars. En février il ne tablait que sur 15 milliards de dollars. En moins de six moins le laboratoire a plus que doublé ses ambitions de ventes.
Une troisième dose pour plus d’efficacité et de… gains
Les ventes pourraient encore croître, car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace, au moment où le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis. Ce variant apparu initialement en Inde est le plus contagieux répertorié depuis l’apparition de la pandémie début 2020.
L’alliance a évoqué début juillet « des résultats encourageants » d’essais pour une troisième dose. Elle a prévu de demander l’autorisation pour l’injection de cette troisième dose, aux Etats-Unis et en Europe. En mai, l’Union européenne a passé un nouveau contrat pour acheter jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer-BioNTech, livrables jusqu’en 2023. Fin juin, la Commission européenne avait par ailleurs annoncé avoir acheté 150 millions de doses supplémentaires du vaccin Moderna.
Le montant d’aucun de ces deux contrats n’avait alors été dévoilé. Selon les calculs de l’ONG britannique Oxfam, les entreprises Pfizer, BioNTech et Moderna auraient facturé aux gouvernements « jusqu’à 41 milliards de dollars de plus que le coût de production estimé des vaccins anti-Covid ».
S’appuyant sur une étude réalisée par le think tank américain Public Citizen et des ingénieurs de l’Imperial College London, l’ONG évalue le coût de production de ces vaccins à ARN messager entre 1,18 et 2,85 dollars par dose alors que le prix moyen facturé aux Etats s’élèverait à 16,25 dollars. Ce n’est alors plus un vaccin mais une poule aux oeufs d’or.
La levée des brevets : ce n’est pas demain la veille
Comment voulez-vous que les laboratoires, qui croient détenir la vie dans leurs fioles, puissent penser une seconde à une levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19, alors que la situation actuelle leur permet de réaliser des méga-profits ? Aussi, l’idée d’une suspension temporaire des brevets sur les vaccins contre le Covid-19 continue de diviser les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (l’OMC), laissant les groupes pharmaceutiques poursuivre le profit de leurs monopoles pour gonfler démesurément leurs prix de vente, comme le stipule un rapport publié le 29 juillet dernier par Oxfam – en partenariat avec la coalition People’s Vaccine Alliance, dont elle est membre – et relayé par le quotidien français Le Monde.
Les ventes du vaccin contre le Covid-19 ont rapporté des dizaines de milliards de dollars entre janvier et juin au géant pharmaceutique américain, qui a relevé les prévisions de ventes de son vaccin pour l’année 2021 de 26 milliards à 33,5 milliards de dollars.
Toutefois, avec la perspective de l’arrivée de nouveaux vaccins d’ici la fin de l’année, notamment ceux de Sanofi, Novavax, et Valneva, pourrait-on espérer (concurrence oblige) une baisse des cours des vaccins sur le marché, ou au contraire l’autre perspective d’une multiplication des variants risquerait-elle de faire empirer encore une situation déjà intenable surtout pour les pays pauvres ?
Ali BENADADA
Test pour un vaccin « prometteur » par inhalation
La Chine teste actuellement une nouvelle méthode vaccinale porteuse de grands espoirs contre le Covid-19. Celle-ci prend la forme d’un inhalateur et pourrait devenir une méthode révolutionnaire, plus pratique et plus rapide que les injections actuelles. Mais pour le moment, ce vaccin par inhalation est encore en phase de test en Chine.
Ce vaccin, qui est administré par pulvérisation nasale, n’utilise que 20% de la dose normalement nécessaire lors d’une injection intramusculaire, c’est-à-dire une piqûre. Les premiers essais cliniques ont été lancés en septembre 2020 par l’Institut de médecine militaire de l’Université de Wuhan, la ville devenue tristement célèbre pour avoir été le berceau de l’épidémie. Les scientifiques chinois entament maintenant la phase 2 des tests. Selon les premiers résultats, la réaction immunitaire à ce vaccin par inhalation est identique à celle d’une injection dans le bras. Si ces résultats venaient à être confirmés, cela permettrait d’accélérer considérablement la campagne de vaccination en Chine. Dans ce pays, 1,6 milliards de doses ont déjà été injectées. Et la Chine espère arriver d’ici la fin de l’année à 65% de sa population vaccinée.