La confiance : une condition essentielle pour l’adoption de l’IA
La confiance est le socle sur lequel repose l’acceptation des nouvelles technologies. Pour que l’IA s’impose comme un outil fiable et utile, plusieurs principes doivent être respectés :
1. Transparence et explicabilité : Les citoyens et les entreprises doivent comprendre comment l’IA fonctionne et quelles sont ses limites, notamment lorsqu’elle influence des décisions importantes (santé, justice, emploi).
2. Fiabilité et précision : Une IA doit fournir des résultats pertinents et réduire les biais, sous peine d’éroder la confiance des utilisateurs.
3. Éthique et responsabilité : L’IA ne doit pas être un facteur de discrimination ou d’exclusion. L’humain doit rester au centre des décisions et de la gouvernance des systèmes intelligents.
Cependant, la confiance ne peut exister sans une sécurité numérique robuste.
Sécuriser l’IA : un impératif national
La sécurité est un enjeu clé pour garantir un usage responsable et efficace de l’intelligence artificielle au Maroc. Trois aspects doivent être pris en compte :
1. Protection des données et respect de la vie privée
L’IA repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles et sensibles. La Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) joue un rôle fondamental dans la régulation et la protection de ces informations au Maroc. La CNDP veille à ce que les données des citoyens soient traitées dans le respect des lois en vigueur et que les acteurs du numérique intègrent des mécanismes de protection robustes.
L’intégration de l’IA dans l’administration publique et les services aux citoyens ne doit pas se faire au détriment de leur vie privée. Des technologies comme l’anonymisation, le chiffrement et la gestion transparente des consentements doivent être encouragées.
2. Lutter contre les cybermenaces et renforcer la robustesse des systèmes IA
L’IA est exposée à des attaques spécifiques :
- Empoisonnement des données : Des cybercriminels peuvent manipuler les ensembles de données d’entraînement pour biaiser les décisions d’un modèle IA.
- Attaques adversariales : De légères modifications dans les données d’entrée peuvent tromper une IA, ce qui représente un risque dans des domaines sensibles comme la reconnaissance faciale ou la cybersécurité.
- Vol et détournement d’algorithmes : Les modèles d’IA développés par les entreprises marocaines sont des actifs stratégiques qu’il faut protéger contre l’espionnage industriel et les cyberattaques.
Un cadre national de cybersécurité doit inclure des mesures spécifiques pour protéger les systèmes IA contre ces menaces.
3. Régulation et gouvernance de l’IA au Maroc
La Stratégie "Maroc Numérique 2030" doit intégrer une approche proactive pour encadrer le développement et l’usage de l’intelligence artificielle. Les axes suivants doivent être considérés :
- Mise en place de certifications pour les solutions IA afin de garantir leur conformité aux exigences de transparence, de sécurité et d’éthique.
- Renforcement des capacités des institutions comme la CNDP et l’ANRT pour surveiller et contrôler les impacts de l’IA sur la société marocaine.
- Éducation et sensibilisation pour que citoyens et entreprises puissent utiliser l’IA en toute confiance et en comprenant les risques associés.
La confiance est le socle sur lequel repose l’acceptation des nouvelles technologies. Pour que l’IA s’impose comme un outil fiable et utile, plusieurs principes doivent être respectés :
1. Transparence et explicabilité : Les citoyens et les entreprises doivent comprendre comment l’IA fonctionne et quelles sont ses limites, notamment lorsqu’elle influence des décisions importantes (santé, justice, emploi).
2. Fiabilité et précision : Une IA doit fournir des résultats pertinents et réduire les biais, sous peine d’éroder la confiance des utilisateurs.
3. Éthique et responsabilité : L’IA ne doit pas être un facteur de discrimination ou d’exclusion. L’humain doit rester au centre des décisions et de la gouvernance des systèmes intelligents.
Cependant, la confiance ne peut exister sans une sécurité numérique robuste.
Sécuriser l’IA : un impératif national
La sécurité est un enjeu clé pour garantir un usage responsable et efficace de l’intelligence artificielle au Maroc. Trois aspects doivent être pris en compte :
1. Protection des données et respect de la vie privée
L’IA repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles et sensibles. La Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) joue un rôle fondamental dans la régulation et la protection de ces informations au Maroc. La CNDP veille à ce que les données des citoyens soient traitées dans le respect des lois en vigueur et que les acteurs du numérique intègrent des mécanismes de protection robustes.
L’intégration de l’IA dans l’administration publique et les services aux citoyens ne doit pas se faire au détriment de leur vie privée. Des technologies comme l’anonymisation, le chiffrement et la gestion transparente des consentements doivent être encouragées.
2. Lutter contre les cybermenaces et renforcer la robustesse des systèmes IA
L’IA est exposée à des attaques spécifiques :
- Empoisonnement des données : Des cybercriminels peuvent manipuler les ensembles de données d’entraînement pour biaiser les décisions d’un modèle IA.
- Attaques adversariales : De légères modifications dans les données d’entrée peuvent tromper une IA, ce qui représente un risque dans des domaines sensibles comme la reconnaissance faciale ou la cybersécurité.
- Vol et détournement d’algorithmes : Les modèles d’IA développés par les entreprises marocaines sont des actifs stratégiques qu’il faut protéger contre l’espionnage industriel et les cyberattaques.
Un cadre national de cybersécurité doit inclure des mesures spécifiques pour protéger les systèmes IA contre ces menaces.
3. Régulation et gouvernance de l’IA au Maroc
La Stratégie "Maroc Numérique 2030" doit intégrer une approche proactive pour encadrer le développement et l’usage de l’intelligence artificielle. Les axes suivants doivent être considérés :
- Mise en place de certifications pour les solutions IA afin de garantir leur conformité aux exigences de transparence, de sécurité et d’éthique.
- Renforcement des capacités des institutions comme la CNDP et l’ANRT pour surveiller et contrôler les impacts de l’IA sur la société marocaine.
- Éducation et sensibilisation pour que citoyens et entreprises puissent utiliser l’IA en toute confiance et en comprenant les risques associés.
Conclusion : Un écosystème IA sécurisé et bénéfique aux Marocains
Le Maroc ne peut tirer pleinement parti de l’intelligence artificielle sans une stratégie nationale qui intègre à la fois la confiance et la sécurité. La Stratégie "Maroc Numérique 2030" doit garantir que l’IA soit adoptée de manière responsable, en protégeant les citoyens contre les abus et les menaces numériques.
En s’appuyant sur des institutions comme la CNDP et en instaurant des réglementations adaptées, le pays peut bâtir un écosystème IA robuste, éthique et sécurisé, capable d’accélérer son développement tout en protégeant les droits de ses citoyens. L’IA doit être un moteur de croissance et d’innovation pour le Maroc, mais elle ne pourra l’être que si elle est mise en place avec confiance et sécurité.
En s’appuyant sur des institutions comme la CNDP et en instaurant des réglementations adaptées, le pays peut bâtir un écosystème IA robuste, éthique et sécurisé, capable d’accélérer son développement tout en protégeant les droits de ses citoyens. L’IA doit être un moteur de croissance et d’innovation pour le Maroc, mais elle ne pourra l’être que si elle est mise en place avec confiance et sécurité.
* Dr. Az-Eddine Bennani est ingénieur en informatique, titulaire d’un MBA de Chicago, docteur en sciences économiques de la Sorbonne, et expert en management stratégique, gouvernance digitale et intelligence artificielle. Avec plus de 40 ans d’expérience en France, au Maroc et à l’international, il a été ingénieur système, consultant et manager chez Hewlett-Packard en France, en Europe et au MEA, a été professeur-chercheur à La Sorbonne Universités/UTC et à NEOMA Business School, et est actuellement professeur associé à l’Université Al Akhawayn.