Fermement engagé sur la voie de la décarbonation, le Maroc se positionne comme leader africain dans la lutte contre le changement climatique. En conjuguant initiatives nationales et partenariats stratégiques, le pays opère une transition énergétique ambitieuse, mobilisant énergies renouvelables, industries exportatrices, infrastructures portuaires et régions agricoles. De la centrale solaire Noor à Ouarzazate aux solutions innovantes pour la décarbonation des ports, chaque projet reflète une forte volonté politique et un alignement sur les standards internationaux. Soutenue par l’Union Européenne et des acteurs locaux, cette dynamique vise non seulement à réduire les émissions de carbone, mais à bâtir une économie compétitive et bas carbone. Retour sur les avancées majeures d’une stratégie nationale qui réunit durabilité, innovation et ambition globale.
Face aux défis climatiques mondiaux, le Maroc s’affirme comme un modèle de transition écologique en Afrique. Sa stratégie ambitieuse de décarbonation englobe plusieurs secteurs clés, soutenue par des partenariats stratégiques et des initiatives novatrices. Quels sont les progrès significatifs de ce chantier transformateur et quelles perspectives celui-ci ouvre ?
Le Royaume, pionnier en matière de développement durable, a mis en place un cadre réglementaire solide pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le pays capitalise sur ses ressources naturelles pour générer une énergie propre, notamment grâce à des projets emblématiques, tels que le plan "L'Offre Maroc", qui vise la neutralité carbone d'ici 2030 et prévoit la production de plus de 3 millions de tonnes d'hydrogène vert, ainsi que sur les nombreux parcs éoliens répartis sur le territoire. Ces initiatives ne renforcent pas seulement la compétitivité économique et l’indépendance énergétique, mais contribuent également à la création d’emplois verts.
Face aux défis climatiques mondiaux, le Maroc s’affirme comme un modèle de transition écologique en Afrique. Sa stratégie ambitieuse de décarbonation englobe plusieurs secteurs clés, soutenue par des partenariats stratégiques et des initiatives novatrices. Quels sont les progrès significatifs de ce chantier transformateur et quelles perspectives celui-ci ouvre ?
Le Royaume, pionnier en matière de développement durable, a mis en place un cadre réglementaire solide pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le pays capitalise sur ses ressources naturelles pour générer une énergie propre, notamment grâce à des projets emblématiques, tels que le plan "L'Offre Maroc", qui vise la neutralité carbone d'ici 2030 et prévoit la production de plus de 3 millions de tonnes d'hydrogène vert, ainsi que sur les nombreux parcs éoliens répartis sur le territoire. Ces initiatives ne renforcent pas seulement la compétitivité économique et l’indépendance énergétique, mais contribuent également à la création d’emplois verts.
Coopération renforcée avec l’Union Européenne
Le partenariat avec l’UE constitue un levier essentiel pour accélérer la décarbonation. Le Royaume poursuit une transition rapide vers une économie résiliente et sobre en carbone, tout en soutenant les Objectifs de développement durable (ODD). Ce changement n'est plus une option, mais une nécessité, surtout à la lumière des actions de l'UE, qui a lancé en octobre dernier son Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF). Ce mécanisme vise à inciter les entreprises à réduire leur empreinte carbone, sous peine de sanctions financières.
Le Maroc, déjà engagé dans la lutte contre le changement climatique, est salué pour sa réactivité, notamment à travers son adhésion aux objectifs de l'Accord de Paris. En collaboration avec l'UE, un partenariat vert a été instauré en 2021 pour soutenir les réformes du Royaume dans les secteurs des énergies renouvelables. Ce partenariat est vu comme une occasion unique pour le Maroc de renforcer ses efforts de décarbonation, tout en préservant la compétitivité de ses entreprises sur le marché international.
Le Partenariat Vert Maroc-UE constitue une plateforme de coopération qui permet un échange technique et politique sur les thématiques écologiques. Ce partenariat a déjà permis de poser les bases d'un programme de soutien à l'économie verte, en particulier la décarbonation de l'industrie. Cependant, pour atteindre la neutralité carbone, le Maroc devra mobiliser des financements et des idées innovantes, tout en assurant une transition juste et inclusive.
Industries exportatrices : Relever le défi vert
La décarbonation des industries exportatrices constitue un enjeu majeur pour la compétitivité du Maroc. La Confédération Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a identifié plusieurs pistes stratégiques, telles que l’adoption massive des technologies vertes, la rationalisation des processus industriels et le recours croissant aux énergies renouvelables. Par ailleurs, des incitations fiscales et des lignes de financement spécifiques pourraient encourager les entreprises à investir dans des solutions durables. Cette transformation est essentielle pour satisfaire les attentes des consommateurs, de plus en plus sensibles à l’impact environnemental des produits qu’ils achètent.
Ports marocains : Hubs de durabilité
Les infrastructures portuaires, épine dorsale du commerce extérieur marocain, sont au cœur des efforts de décarbonation. Une récente étude de préfaisabilité s’est penchée sur des solutions innovantes pour réduire les émissions des ports. Cela inclut l’électrification des quais, l’optimisation des flux logistiques et l’utilisation d’énergies renouvelables. Les ports de Tanger Med et de Casablanca pourraient devenir des modèles de durabilité, renforçant ainsi leur attractivité à l’échelle régionale et internationale.
Initiatives régionales et transition vers des ports zéro carbone
Outre les initiatives nationales, certaines régions marocaines s’illustrent par leurs efforts en matière de décarbonation. Par exemple, des programmes pilotes dans les régions de Souss-Massa et l’Oriental visent à encourager les exploitations agricoles à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Ces initiatives incluent l’introduction de panneaux solaires pour l’irrigation, l’utilisation d’engrais organiques et la gestion efficace des ressources en eau.
La transition vers des ports zéro carbone représente à la fois un défi et une opportunité pour renforcer le rôle des ports marocains en tant que centres énergétiques et logistiques. Lors de l'Atelier national du 24 septembre, Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau, a souligné que l'adoption de carburants sans carbone, comme l’ammoniac ou l’e-méthanol, transformerait l’industrie maritime et la logistique mondiale. Il a précisé que ce choix de carburants influencera non seulement l'approvisionnement des navires, mais aussi le volume et la nature du trafic maritime.
Avec 96% du commerce extérieur du Maroc qui passent par voie maritime, l’étude de préfaisabilité menée en partenariat avec la Banque Mondiale et Royal Haskoning explore les options pour la production et l’approvisionnement en carburants verts dans les ports marocains. Les résultats de cette étude, centrée sur les ports de Tanger Med, Jorf Lasfar, Mohammédia et Tan-Tan, permettront de définir des mesures opérationnelles pour soutenir cette transformation, en développant des cadres réglementaires et des investissements publics et privés pour assurer la compétitivité et la durabilité des ports marocains.
Défis et stratégies de décarbonation du Maroc
La décarbonation constitue un défi majeur pour le Maroc, particulièrement dans les secteurs des transports, de la production d'électricité et du résidentiel, qui sont responsables d'une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Le secteur des transports, à lui seul, génère 55% des émissions liées à l'énergie, rendant essentielle l’électrification de ce secteur, pour atteindre les objectifs climatiques du pays d'ici 2050. Cela nécessite une mobilisation de financements et des solutions innovantes pour accompagner la transition énergétique du Royaume.