Les experts s’accordent à affirmer qu’à part l’eau potable, aucune invention, aucune intervention, aucune action, dans toute l’histoire de l’humanité n’a pu sauver aussi de vies humaines, et améliorer la santé des humains plus que la vaccination.
En éradiquant la variole grâce à la vaccination, ce sont cinq millions de vies humaines épargnées chaque année. La vaccination contre quatre maladies dont la rougeole, la diphtérie, la coqueluche et la poliomyélite, sauvent trois millions de vies annuellement. D’autres vaccins administrés aux enfants ou aux adultes contre d’autres maladies comme la rubéole, la méningite, les infections respiratoires ou digestives, contre l’hépatite B, contre des maladies cancérigènes et autres, ont le même effet protecteur.
En éradiquant la variole grâce à la vaccination, ce sont cinq millions de vies humaines épargnées chaque année. La vaccination contre quatre maladies dont la rougeole, la diphtérie, la coqueluche et la poliomyélite, sauvent trois millions de vies annuellement. D’autres vaccins administrés aux enfants ou aux adultes contre d’autres maladies comme la rubéole, la méningite, les infections respiratoires ou digestives, contre l’hépatite B, contre des maladies cancérigènes et autres, ont le même effet protecteur.
Les marocains font confiance aux vaccins, et vaccinent leurs enfants spontanément, plaçant le Maroc parmi les pays à très haute couverture vaccinale.
Contre la COVID 19, nous devons garder la même ligne protectrice : protéger nos enfants, nos adultes, l’école de nos enfants, et accélérer le retour à la vie normale. Vacciner les adultes c’est aussi protéger les enfants. Là où les adultes sont bien vaccinés contre la COVID, les enfants se contaminent moins, mais aussi perdent moins leurs parents.
Pourquoi vacciner nos enfants contre la COVID 19?
1. Nous disposons actuellement des études et des résultats des essais cliniques sur les enfants qui ont confirmé l’innocuité, la sécurité et l’efficacité des vaccins anti COVID 19 pour la tranche d’âge 12-17 ans.
2. On espérait atteindre l’immunité collective, avec la souche classique qui a un taux de reproduction initiale R0 estimé à 3, avec une immunisation de 60 à 70% de la population, et donc les enfants seraient protégés par cette barrière immunitaire qu’est l’immunité collective, et par conséquent ils n’auraient pas besoin de se vacciner pour se protéger.
Pour le variant Delta à transmissibilité accrue, le R0 est largement estimé à 8 d’après, (une personne infectée contamine 8 autres personnes en moyenne), cette immunité collective ne pourrait être atteinte sans devoir vacciner environ 90% de la population, et on estime que pour être protégé contre la covid 19 il faudrait être soit même vacciné et non compter sur la vaccination des autres.
3. Avec la souche classique les enfants étaient peu propagateurs du virus, se contaminaient peu, généralement asymptomatiques, rarement font une forme grave et plus rare encore la COVID faisait des décès parmi les enfants.
Avec le variant Delta, même si en pourcentages la contamination des enfants reste faible, le nombre d’enfants contaminés, d’enfants symptomatiques, d’enfants hospitalisés, d’enfants décédés, ont considérablement augmenté ces dernières semaines dans le monde.
4. Un enfant qui a la covid asymptomatique était peu propagateur du virus. Un enfant symptomatique est propagateur du virus parmi d’autres enfants et parmi les adultes.
5. Même si les enfants ne font pas souvent de formes graves de la covid, ils font d’autres formes comme le PIMS (Syndrome Inflammatoire Multi systémique Pédiatrique) ou aux USA (Multisystem Inflammatory Syndrome in Children MIS-C), qui est un état qui survient 2 ou 4 semaines après une forme symptomatique ou même asymptomatique de l’infection, avec une fièvre, un état général altéré, des signes digestifs et autres symptômes, et dont la prise en charge doit être urgente et efficace.
6. Les enfants font moins de COVID long que les adultes, mais ils en font, et il faudrait du temps pour juger définitivement.
7. L’enseignent à distance a montré ses limites et son impact négatif sur l’état de santé psychique des enfants et leur socialisation. Assurer un enseignent présentiel nécessite la protection de ces enfants eux même par la vaccination, et celle des enseignants, pour éviter que l’école ne ferme souvent, ou ne devienne un foyer de propagation de l’épidémie parmi les enfants, leurs familles et la population générale.
8. Pour un retour à la vie presque normale, en attendant la fin de la pandémie à l’échelle planétaire, et atteindre « l’immunité collective » ou la vaccination généralisée, seule protectrice des individus, la vaccination des enfants jouera un rôle accélérateur de ce retour.
9. Pour casser les chaines de transmission du virus et réduire le risque de l’émergence de nouvelles mutations et nouveaux variants, les mesures barrières, la vaccination des adultes, mais aussi celle des enfants sont primordiales, pour réduire au maximum les réservoirs du virus qui maintiennent la propagation et la multiplication du SARSCOV2.
10. Nous avons toujours vacciné nos enfants pour les protéger au maximum. Aujourd’hui c’est pareil, avec en plus : protéger leur scolarité, leur socialisation et leur état de santé, protéger leurs familles et permettre un retour à la vie normale, seule garante de leur épanouissement, de leur développement sain et naturel.
A cause des décès liés à la COVID 19, plus de 2 millions d’enfants dans le monde ont perdu un père, une mère, ou un grand parent vivant dans leur foyer et s’occupant d’eux.
Jusqu’à présent, chaque 12 secondes un enfant devient orphelin à cause de la covid 19.
Protéger les adultes c’est aussi protéger les enfants, protéger les enfants c’est aussi protéger les adultes qui continueront de veiller et de protéger les enfants.
Jusqu’à présent, chaque 12 secondes un enfant devient orphelin à cause de la covid 19.
Protéger les adultes c’est aussi protéger les enfants, protéger les enfants c’est aussi protéger les adultes qui continueront de veiller et de protéger les enfants.
Tayeb Hamdi
Médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé
Médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé