Le mandat du nouveau ministre de la Santé, Amine Tahraoui, s’annonce tumultueux. A peine a-t-il pris les rênes de la Santé publique qu’il doit faire face à la colère des médecins du public qui refait irruption. Les blouses blanches reprennent la lutte et s’apprêtent à une grève générale, les 7 et 8 novembre, dans l’ensemble des établissements hospitaliers du Royaume. Sans plonger dans les méandres techniques, les médecins brandissent trois principales revendications : la centralité des salaires qu’ils veulent maintenir au niveau du Trésor public, la hausse des salaires, et la préservation de leur statut de fonctionnaires à part entière. Sur l’ensemble de ces points, ils estiment que les promesses n’ont pas été tenues. En dépit des avancées majeures du dialogue social, on retourne à la case départ.
Le ministre fraîchement nommé se voit obligé de liquider l’héritage de son prédécesseur, dont l’accord du 29 décembre 2023, qui risque d’être balayé par ce nouveau vent protestataire. C’est sur ce cadre qu’il fallait capitaliser pour clore un long cycle de négociations.
Les grèves à intervalles réguliers sont devenues, hélas, monnaie courante, ce qui pose beaucoup de questions sur la façon dont est conduit le dialogue social. La responsabilité est partagée entre l’Exécutif et les syndicats qui, parfois, laissent pourrir les discussions à tel point que l’impatience et les malentendus l’emportent finalement. À l’instar de ce qui s’est passé avec les professionnels de la Santé, les négociations avec les médecins sont ponctuées de plusieurs périodes de vide. Ce qui explique souvent ces irruptions contestataires. Le gouvernement a eu le mérite d’institutionnaliser le dialogue sectoriel à tous les niveaux, encore faut-il plus de célérité pour renforcer la confiance et fructifier les discussions. Les syndicats, pour leur part, sont censés tenir en permanence leurs bases informées de l’évolution des discussions pour éviter les volte-face et les dissidences, ce qui n’est pas souvent le cas. Maintenant, tout dépend de la capacité du nouveau ministre de rétablir le dialogue sans avoir besoin de l’arbitrage du Chef du gouvernement, qui s’est habitué pendant ce quinquennat au rôle de sapeur-pompier.
Mieux vaut faire vite aujourd’hui que de laisser les choses dégénérer ensuite en un long engrenage de débrayages que les hôpitaux n’ont plus la capacité d’endurer. Finalement, c’est le citoyen qui en paye le prix.
Le ministre fraîchement nommé se voit obligé de liquider l’héritage de son prédécesseur, dont l’accord du 29 décembre 2023, qui risque d’être balayé par ce nouveau vent protestataire. C’est sur ce cadre qu’il fallait capitaliser pour clore un long cycle de négociations.
Les grèves à intervalles réguliers sont devenues, hélas, monnaie courante, ce qui pose beaucoup de questions sur la façon dont est conduit le dialogue social. La responsabilité est partagée entre l’Exécutif et les syndicats qui, parfois, laissent pourrir les discussions à tel point que l’impatience et les malentendus l’emportent finalement. À l’instar de ce qui s’est passé avec les professionnels de la Santé, les négociations avec les médecins sont ponctuées de plusieurs périodes de vide. Ce qui explique souvent ces irruptions contestataires. Le gouvernement a eu le mérite d’institutionnaliser le dialogue sectoriel à tous les niveaux, encore faut-il plus de célérité pour renforcer la confiance et fructifier les discussions. Les syndicats, pour leur part, sont censés tenir en permanence leurs bases informées de l’évolution des discussions pour éviter les volte-face et les dissidences, ce qui n’est pas souvent le cas. Maintenant, tout dépend de la capacité du nouveau ministre de rétablir le dialogue sans avoir besoin de l’arbitrage du Chef du gouvernement, qui s’est habitué pendant ce quinquennat au rôle de sapeur-pompier.
Mieux vaut faire vite aujourd’hui que de laisser les choses dégénérer ensuite en un long engrenage de débrayages que les hôpitaux n’ont plus la capacité d’endurer. Finalement, c’est le citoyen qui en paye le prix.