Lors d'une interview avec Bloomberg, en marge de la réunion des responsables financiers arabes en Égypte, Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances et de l'Économie, a indiqué que malgré une amélioration notable des finances publiques, le Maroc reste attentif aux opportunités sur les marchés internationaux. « Nous surveillons constamment les marchés internationaux. Nous ne ressentons aucune pression, mais nous attendons le meilleur moment pour l'émission, » a-t-elle déclaré, sans toutefois préciser la taille de l'offre envisagée.
La dernière sortie du Maroc sur les marchés étrangers remonte à mars 2023, avec l'émission de titres d'une valeur totale de 2,5 milliards de dollars, répartis sur des durées de cinq à dix ans et demi. Actuellement, le Maroc est le pays africain le mieux noté en termes de euro-obligations en circulation, avec un écart de crédit significativement réduit par rapport aux sommets de près de 20 ans atteints en juillet 2022.
La dernière sortie du Maroc sur les marchés étrangers remonte à mars 2023, avec l'émission de titres d'une valeur totale de 2,5 milliards de dollars, répartis sur des durées de cinq à dix ans et demi. Actuellement, le Maroc est le pays africain le mieux noté en termes de euro-obligations en circulation, avec un écart de crédit significativement réduit par rapport aux sommets de près de 20 ans atteints en juillet 2022.
Réforme budgétaire et résilience économique
La hausse des dépenses de subvention, exacerbée par les répercussions économiques de la guerre russo-ukrainienne, a conduit le Maroc à réorienter une grande partie de son soutien vers les ménages les plus vulnérables, suivant les recommandations du Fonds Monétaire International (FMI). Cette réorientation vise, selon la Chaîne de médias américaine, à « renforcer la résilience du pays face aux chocs externes ».
En 2023, une augmentation notable des recettes fiscales a permis de réduire le déficit budgétaire de près de 90 % sur une base annuelle, marquant une étape significative dans l'assainissement des finances publiques du Royaume.
Gestion de l'inflation et soutien social
La ministre a également abordé la question de l'inflation, prévoyant un taux annuel de 2,2 % pour 2024, malgré la réduction des subventions sur le gaz butane, la denrée la plus coûteuse soutenue par l'État. Cette réduction a entraîné une hausse de 25 % du prix des bouteilles de gaz les plus courantes, utilisées par de nombreux ménages, agriculteurs et petits ateliers.
Pour atténuer l'impact de cette mesure, le Maroc a mis en place un ensemble « complet » de mesures, incluant un programme d'aide directe aux ménages vulnérables d'une valeur de 2,5 milliards de dollars, une couverture d'assurance maladie généralisée et un accord de hausse des salaires avec les syndicats. Ces initiatives visent à maîtriser l'inflation et à soutenir les populations les plus touchées par les réformes économiques.