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Digital : Le Maroc numérique est sur la bonne voie


Rédigé par Hiba CHAKIR le Lundi 14 Juin 2021

L’importance du digital dans la transformation économique et sociétal est plus que jamais avérée en ces temps de crise sanitaire et économique.



Digital : Le Maroc numérique est sur la bonne voie
Le rapport du Nouveau Modèle de Développement trace une nouvelle trajectoire pour faire du Maroc une nation numérique et leader régional en la matière.

La crise de Covid-19 a montré le rôle névralgique du digital pour la continuité des activités du citoyen, de l’entreprise et de l’Etat. Travail à distance, éducation, activités économiques, offres médicales de qualité… sont toutes des activités qui requièrent aujourd’hui d’être connectées.

Dans ce sens, le rapport du la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement préconise d’appréhender le numérique comme un levier de changement transverse, qui a le potentiel d’accélérer la mise en oeuvre de nombreux chantiers transformationnels. « Il s’agit de faire du Maroc une nation numérique, leader régional en la matière », annonce le rapport.
Afin de réaliser ce but, le Maroc doit se transformer à la fois en un pôle de compétences de savoir-faire numérique (pôle d’expertise en services intégrés de sécurité numérique, de conseil…), et au niveau de ses performances (accès universel orienté vers le citoyen).

Encore des défis à relever

Partant des constats sur les différents blocages au niveau numérique actuel au Maroc, le rapport s’appuie sur 5 piliers pour donner un nouvel élan à ce secteur.

Le premier pilier traite de l’importance d’adopter une stratégie de transformation numérique, portée à haut niveau.

Le rapport suggère qu’une équipe de mission sous forme de délégation interministérielle, orientée sur les résultats et dotée de ressources humaines expertes, pourrait être mise en place pour disposer de la légitimité technique et institutionnelle indispensable à la conduite de ce chantier de transformation transversale. Elle assurerait la coordination avec l’ensemble des administrations et structures concernées et s’appuierait sur l’Agence de développement digital (ADD) pour la mise en oeuvre.
Le second axe se penche sur le besoin urgent de mettre à niveau les infrastructures numériques de haut débit et très haut débit fixe et mobile et leur extension à l’ensemble du territoire, assurant un droit d’accès à tous les citoyens, y compris en milieu rural, pour garantir l’accès à des services de base telle que l’éducation.

Troisièmement, la commission déclare qu’il est urgent d’accélérer la digitalisation de l’administration à travers une plateforme numérique unique, permettant à chacun d’accéder à tous les services administratifs nécessaires à sa vie quotidienne.
Le quatrième axe concerne le développement de la formation et de la recherche sur le numérique. En effet, le besoin en profils spécialisés en technologies numériques est estimé à environ 15.000 par an pour les prochaines années, pour atteindre plus de 50.000 à l’horizon de 2030, selon le rapport. Ces compétences sont aujourd’hui formées en nombre nettement insuffisant, autant pour les besoins du secteur privé que pour ceux de l’administration. Il est donc « important de renforcer les effectifs formés dans le numérique, sur l’ensemble des niveaux de qualification, du technicien au doctorant ». La formation massive de jeunes en compétences numériques permettrait également de favoriser leur inclusion et leur accès à l’emploi dans le contexte économique post Covid-19.

Finalement, le rapport mise sur le renforcement du cadre légal visant à assurer la confiance numérique des utilisateurs et la souveraineté numérique du Royaume. Il est alors névralgique que le Maroc dispose d’une stratégie nationale pour la transformation numérique. « Il s’agit notamment d’accélérer la production des textes de loi et décrets d’application sur la cyber-sécurité, la propriété intellectuelle et la gestion des données personnelles et de mettre également le cadre institutionnel permettant la pleine reconnaissance juridique des interactions numériques et la valeur juridique des documents digitaux », conclut le rapport.



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