Lors d’une réunion organisée, jeudi à Salé, par l'association des lauréats marocains de l’Ecole nationale des ponts et chaussés en France, Chakib Benmoussa a indiqué que seulement 13% des élèves de la 5ème année du cycle primaire sont capables de réaliser une division à un chiffre, ce qui signifie que 87% ne maîtrisent pas un simple calcul.
Il s'agit de chiffres basés sur une étude menée par la tutelle et portant sur 3000 élèves des troisième, quatrième et cinquième années du primaire.
Par ailleurs, selon les données du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, mis en exergue par le ministre de tutelle, seuls 30% des élèves de la 6ème année du primaire parviennent à maîtriser le programme scolaire.
Dans ce sens, et afin d'aboutir à un système d'enseignement performant et efficace, le ministre a exhorté les responsables des écoles publiques et privées à s’engager davantage pour favoriser une meilleure qualité de l'enseignement. "La généralisation de l'éducation primaire est un acquis pour le Maroc, toutefois, il est désormais temps de viser la qualité et lutter contre l'abandon scolaire", a-t-il souligné.
Afin de remédier à la situation actuelle qui frappe gravement le système d'éducation nationale, il est important, selon Benmoussa, d'adopter une approche moderne basée sur la qualité des cours plutôt que sur la quantité, car un nombre important d’élèves sont en retard de 4 ans par rapport à leurs camarades du même niveau.
En vue de réaliser cette ambition, le ministère de l'Education nationale a adopté une réforme qui repose sur trois axes majeurs, à savoir l’élève, l’enseignant et l’école. L'objectif, selon Benmoussa, est d’avoir des élèves de fin de cycle primaire qui font preuve d’une maîtrise des bases d'écriture, de lecture, de compréhension, et des langues arabe et française.
En définitive, ce n’est plus un secret que le développement d'une école performante et à même de répondre aux enjeux de l'avenir en termes de transfert de connaissances et de développement des compétences et de valeurs exige, désormais, la collaboration de toute la société, notamment la société civile et les acteurs économiques.
