- Vous êtes tout autant passionnée d'écriture que de lecture, quelles sont vos références littéraires et vos inspirations ?
- En ce qui concerne mes références littéraires, je suis très inspirée par les écrits de Milan Kundera, la plume de Stefan Zweig, les récits de Leila Slimani et le chaos complexifié derrière la simplicité de Yasmina Reza. Au niveau de mes inspirations, je me retrouve le plus dans les rapports entre l’art et les relations humaines, qu’elles soient au niveau de nos ressentis ou de nos perceptions. La notion de « l’artiste torturé » est un thème que j’affectionne particulièrement, donc les toiles de Van Gogh et d’Edward Munch s’inscrivent dans mon imaginaire.
- L'art fait aussi partie de vos violons d'Ingres, comment avez-vous réussi à marier écriture et art dans votre récit ?
- L’art et l’écriture font tous deux parties du monde de l’art, il n’est pas compliqué de les assimiler. Lorsque le pinceau s’exprime, les mots peuvent compléter le courant de pensées. Qu’on se munisse d’une toile ou d’une feuille, nous mettons à nu nos sentiments. J’ai réussi à marier ces deux domaines en un seul récit en mêlant l’art, notamment la peinture, à l’écriture, en dépeignant l’histoire d’un couple artiste, chacun à sa manière. Une histoire où l’inspiration de l’un impacte l’autre, comme il le désire.
- Vous avez 17 ans, quand avez-vous commencé à écrire et avez-vous toujours rédigé des fictions ? Comment entraînez-vous votre plume ?
- J’ai toujours écrit, depuis mon enfance j’écris des petites histoires, des récits sans fins ou de simples nouvelles. Vers mes 16 ans, j’ai décidé de me surpasser et assembler et développer mes écrits afin d’en faire un roman. À bientôt 18 ans, je continue d’entraîner ma plume en écrivant dès que l’occasion se présente, dès qu’une idée survient. L’écriture d’une idée telle qu’elle nous vient, se laisser emporter par l’inspiration et retravailler mes textes, voilà quelques-unes de mes manières de perfectionner ma plume.
- Comment puisez-vous dans votre vécu et dans votre imaginaire pour alimenter le déroulement de l'intrigue littéraire ?
- Comme tout auteur, je puise dans mon vécu et dans mon imaginaire pour alimenter le déroulement de l’intrigue littéraire. En ce qui concerne mon vécu, je me base sur des interactions qui m’ont marquée, des personnes m’ayant particulièrement touchée. Des relations, des mots et des expressions qui ont laissé leurs traces. En ce qui concerne mon roman "Blanche est la toile", la partie imaginaire regroupe toutes les histoires se cachant dans chaque toile peinte, à savoir l’origine et l’inspiration derrière.
À bientôt 18
ans, je continue
d’entraîner
ma plume
en écrivant dès
que l’occasion
se présente,
dès qu’une
idée survient.
- "Blanche est la toile" est le titre de votre premier roman, on comprend que la toile est blanche tant en art que dans cette histoire d'amour dont le dernier chapitre reste à écrire, est-ce bien le cas ?
- Oui, la toile blanche le demeure tant dans la dimension artistique que dans la dimension amoureuse de l’histoire. Dans les deux cas de figure, le dernier chapitre reste à écrire, et la dernière toile doit être peinte.
- Vincent, peintre, et Diane, écrivaine, en sont les deux personnages principaux. De quel univers avez-vous tiré l'essence de ces deux personnages ?
- Mes personnages sont inspirés de la vie réelle, de la mienne et de Vincent van Gogh. Le personnage de Vincent fait littéralement écho à celui du vrai peintre, tant dans ses troubles psychiques que dans la description des tableaux peints de mon roman. Tandis que Diane est inspirée de l’archétype de la muse qui ne quitte jamais le peintre, comme une présence le hantant constamment et indécelable. L’essence de leur relation est tirée de relations similaires entretenues dans le passé.
- Quels sont vos projets pour la suite, tant ceux de l'écrivaine que vous êtes déjà que ceux de l'étudiante en devenir ?
- Pour la suite, je suis à la recherche de ma prochaine histoire à écrire. L’étudiante en devenir est en pleine préparation pour ses concours, et s’oriente vers la science politique, notamment les humanités politiques traitant de l’impact de l’art au-delà de nos perceptions personnelles, mais comme facteur de cohésion sociale de nos sociétés et atout diplomatique.
Parcours de Kenza Chikari Hassar
Si certains écrivains se révèlent à travers un Prix littéraire, d'autres s'imposent dès leur premier roman. C'est le cas de Kenza Chikari Hassar qui, à 17 ans, marque les esprits avec « Blanche est la toile », un roman d'une profondeur rare.
Écrire un roman aussi jeune est un exploit, mais qui plus est, Kenza façonne sa vision du monde et utilise sa jeunesse pour nourrir une réflexion foisonnante sur l'art, l'inspiration ou la vérité.
Le minimalisme évocateur de Marguerite Duras, la finesse psychologique de Milan Kundera et la profondeur émotionnelle de Stefan Zweig sont autant d'inspirations. Mais celles-ci ne se limitent pas à la littérature. En effet, Kenza est fascinée par la peinture post-impressionniste, le pinceau de Van Gogh et les correspondances d'écrivains. Ainsi, elle construit un roman où écriture et peinture dialoguent, offrant une expérience immersive.
« Blanche est la toile » se distingue par une narration intime et ouverte à l'interprétation. Kenza conjugue la disparition avec le dialogue artistique et joue avec les silences et les non-dits. Son écriture précise reflète un sens aigu du détail et une recherche continue de l'émotion juste.
La jeune autrice s'appuie non seulement sur un talent évident, mais aussi sur un travail rigoureux et un entourage soutenant. Pour elle, cette publication n'est pas seulement un succès, c'est aussi un point de départ. À travers ce premier roman, Kenza ne se contente pas de raconter une histoire, elle nous livre un voyage sensoriel et introspectif. Une promesse littéraire qui continuera de résonner longtemps.
Écrire un roman aussi jeune est un exploit, mais qui plus est, Kenza façonne sa vision du monde et utilise sa jeunesse pour nourrir une réflexion foisonnante sur l'art, l'inspiration ou la vérité.
Le minimalisme évocateur de Marguerite Duras, la finesse psychologique de Milan Kundera et la profondeur émotionnelle de Stefan Zweig sont autant d'inspirations. Mais celles-ci ne se limitent pas à la littérature. En effet, Kenza est fascinée par la peinture post-impressionniste, le pinceau de Van Gogh et les correspondances d'écrivains. Ainsi, elle construit un roman où écriture et peinture dialoguent, offrant une expérience immersive.
« Blanche est la toile » se distingue par une narration intime et ouverte à l'interprétation. Kenza conjugue la disparition avec le dialogue artistique et joue avec les silences et les non-dits. Son écriture précise reflète un sens aigu du détail et une recherche continue de l'émotion juste.
La jeune autrice s'appuie non seulement sur un talent évident, mais aussi sur un travail rigoureux et un entourage soutenant. Pour elle, cette publication n'est pas seulement un succès, c'est aussi un point de départ. À travers ce premier roman, Kenza ne se contente pas de raconter une histoire, elle nous livre un voyage sensoriel et introspectif. Une promesse littéraire qui continuera de résonner longtemps.