Vous venez de publier une enquête sur la perception des Marocains sur leurs conditions de travail. Quels sont les objectifs recherchés à travers cette étude ?
Avant de parler d’objectifs, il serait intéressant peut-être de rappeler le contexte de ce sujet. Il fait partie d’une série d’études « Market Insights » que l’on fait de façon régulière auprès d’un échantillon représentatif de la population marocaine, pour avoir leur perception et leurs avis sur divers sujets d’ordre social et économique. Les résultats sont ensuite relayés sur notre site www.sunergia.ma et sur certains supports médias. L’objectif principal de l’étude sur les conditions de travail des Marocains consiste à évaluer la satisfaction globale vis-à-vis de leurs conditions de travail afin de donner aux employeurs des pistes de réflexion qui les aideront à élaborer des stratégies d'amélioration de la qualité de vie de leurs employés. Plus précisément, cette étude a permis d’examiner la proportion de personnes en activité et d’identifier les priorités des travailleurs marocains et les bonnes pratiques qui contribuent à rendre leurs conditions de travail satisfaisantes. Tout comme l’étude a permis de cibler les problèmes les plus importants qui affectent négativement les conditions de travail. En somme, il s’est agi d’établir la cartographie du milieu du travail dans tous ses compartiments.
Quelles sont les grandes tendances qui en ont découlé ?
A la lumière des résultats obtenus, plusieurs insights en ressortent. Les principaux indicateurs sont, entre autres, que 37% des Marocains (de 18 ans et plus) sont dans le marché du travail. Ce constat rejoint celui du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ensuite, 67% des Marocains actifs se disent satisfaits de leurs conditions de travail (dont 31% sont très satisfaits et 36% plutôt satisfaits). En outre, les jeunes de 18-24 ans, les femmes et les catégories socioprofessionnelles moyennes et élevées sont davantage satisfaits. De leur côté, les personnes de 55 à 64 ans en fin de carrières, les habitants du rural ainsi que les CSP défavorisées sont les plus insatisfaites. Pour les personnes satisfaites, elles évoquent des facteurs liés au confort dans le travail, tels que les horaires, l’environnement de travail, la charge de travail et la stabilité de l’emploi. Dans une autre moindre mesure, on retrouve d’autres facteurs tels que l’évolution de carrière, le travail à distance et l’absence de la hiérarchie. Enfin, concernant les 33% d’insatisfaits, ils évoquent les mêmes facteurs cités préalablement, en plus de l’instabilité de l’emploi et de la baisse d’activité.
Peut-on en déduire qu’il y a un problème d’intégration dans le milieu du travail ? Si oui quels sont les facteurs de ce mal-être ?
Notre sondage touche des Marocains de 18 ans et plus, mais les questions ont été posées uniquement aux actifs. Il est possible que la proportion de personnes non actives dans l'étude (63%) puisse indiquer des problèmes d'intégration dans le milieu du travail. Il faudra approfondir davantage l'analyse dans le cadre d’une autre étude. Nous pouvons néanmoins faire certaines hypothèses à travers les remontées spontanées du terrain. Les facteurs du mal-être peuvent être liés au manque d'opportunités d'emploi, aux retombées du Covid-19 sur la perte d’emploi. Ces facteurs peuvent aussi concerner les salaires bas par rapport au niveau de vie. D’aucuns ont évoqué même le contexte actuel d’inflation et de cherté de la vie. Enfin, les motifs du mal être dans le milieu du travail peuvent être liés à l’instabilité de l’emploi surtout pour les travailleurs journaliers, ou pour les petites entreprises qui sont en baisse d’activité. Ils peuvent en être de même liés au manque de qualifications ou de formation professionnelle appropriée. Il faut souligner, en conclusion, que cette liste n’est pas exhaustive.
Sur le terrain, quels sont les principaux obstacles que rencontrent vos enquêteurs ?
Dans notre cas, à l’instar de tout travail de terrain, il y a un obstacle qui revient à chaque fois. Il s’agit de la réticence de certaines personnes à répondre aux questions de l'enquête, elles peuvent se méfier, hésiter ou refuser de donner leur opinion. Ce point est rattrapé par d’autres qui acceptent de jouer le jeu.
Qu’en est-il de la méthodologie ainsi que la part du digital ?
C’est une enquête qui a été faite 100% par téléphone auprès d’un échantillon de 1257 personnes, interrogées de façon aléatoire (soit une marge d’erreur maximale +/- 3%). La structure de l’échantillon a été redressée de façon à correspondre à la structure de la population marocaine issue du recensement du HCP (Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014), projetée sur 2022 (Projection de la population et des ménages 2014-2050, HCP).
Un mot sur le prochain projet pour ne pas dire le prochain sondage ?
Actuellement, plusieurs projets sont en cours. Celui qui me vient à l’esprit concerne les entreprises qui souhaitent suivre leurs performances marketing et se comparer à leurs concurrents sur 10 KPI’s (satisfaction, recommandation « NPS », taux de churn, performance sur le digital…). Ce baromètre des marques vient en appui aux décideurs qui souhaitent rester attentifs et à l’écoute de leurs clients face aux produits/services proposés. Cette offre est adaptable à une écoute des clients internes pour une mesure régulière de la température des conditions de travail.
Avant de parler d’objectifs, il serait intéressant peut-être de rappeler le contexte de ce sujet. Il fait partie d’une série d’études « Market Insights » que l’on fait de façon régulière auprès d’un échantillon représentatif de la population marocaine, pour avoir leur perception et leurs avis sur divers sujets d’ordre social et économique. Les résultats sont ensuite relayés sur notre site www.sunergia.ma et sur certains supports médias. L’objectif principal de l’étude sur les conditions de travail des Marocains consiste à évaluer la satisfaction globale vis-à-vis de leurs conditions de travail afin de donner aux employeurs des pistes de réflexion qui les aideront à élaborer des stratégies d'amélioration de la qualité de vie de leurs employés. Plus précisément, cette étude a permis d’examiner la proportion de personnes en activité et d’identifier les priorités des travailleurs marocains et les bonnes pratiques qui contribuent à rendre leurs conditions de travail satisfaisantes. Tout comme l’étude a permis de cibler les problèmes les plus importants qui affectent négativement les conditions de travail. En somme, il s’est agi d’établir la cartographie du milieu du travail dans tous ses compartiments.
Quelles sont les grandes tendances qui en ont découlé ?
A la lumière des résultats obtenus, plusieurs insights en ressortent. Les principaux indicateurs sont, entre autres, que 37% des Marocains (de 18 ans et plus) sont dans le marché du travail. Ce constat rejoint celui du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ensuite, 67% des Marocains actifs se disent satisfaits de leurs conditions de travail (dont 31% sont très satisfaits et 36% plutôt satisfaits). En outre, les jeunes de 18-24 ans, les femmes et les catégories socioprofessionnelles moyennes et élevées sont davantage satisfaits. De leur côté, les personnes de 55 à 64 ans en fin de carrières, les habitants du rural ainsi que les CSP défavorisées sont les plus insatisfaites. Pour les personnes satisfaites, elles évoquent des facteurs liés au confort dans le travail, tels que les horaires, l’environnement de travail, la charge de travail et la stabilité de l’emploi. Dans une autre moindre mesure, on retrouve d’autres facteurs tels que l’évolution de carrière, le travail à distance et l’absence de la hiérarchie. Enfin, concernant les 33% d’insatisfaits, ils évoquent les mêmes facteurs cités préalablement, en plus de l’instabilité de l’emploi et de la baisse d’activité.
Peut-on en déduire qu’il y a un problème d’intégration dans le milieu du travail ? Si oui quels sont les facteurs de ce mal-être ?
Notre sondage touche des Marocains de 18 ans et plus, mais les questions ont été posées uniquement aux actifs. Il est possible que la proportion de personnes non actives dans l'étude (63%) puisse indiquer des problèmes d'intégration dans le milieu du travail. Il faudra approfondir davantage l'analyse dans le cadre d’une autre étude. Nous pouvons néanmoins faire certaines hypothèses à travers les remontées spontanées du terrain. Les facteurs du mal-être peuvent être liés au manque d'opportunités d'emploi, aux retombées du Covid-19 sur la perte d’emploi. Ces facteurs peuvent aussi concerner les salaires bas par rapport au niveau de vie. D’aucuns ont évoqué même le contexte actuel d’inflation et de cherté de la vie. Enfin, les motifs du mal être dans le milieu du travail peuvent être liés à l’instabilité de l’emploi surtout pour les travailleurs journaliers, ou pour les petites entreprises qui sont en baisse d’activité. Ils peuvent en être de même liés au manque de qualifications ou de formation professionnelle appropriée. Il faut souligner, en conclusion, que cette liste n’est pas exhaustive.
Sur le terrain, quels sont les principaux obstacles que rencontrent vos enquêteurs ?
Dans notre cas, à l’instar de tout travail de terrain, il y a un obstacle qui revient à chaque fois. Il s’agit de la réticence de certaines personnes à répondre aux questions de l'enquête, elles peuvent se méfier, hésiter ou refuser de donner leur opinion. Ce point est rattrapé par d’autres qui acceptent de jouer le jeu.
Qu’en est-il de la méthodologie ainsi que la part du digital ?
C’est une enquête qui a été faite 100% par téléphone auprès d’un échantillon de 1257 personnes, interrogées de façon aléatoire (soit une marge d’erreur maximale +/- 3%). La structure de l’échantillon a été redressée de façon à correspondre à la structure de la population marocaine issue du recensement du HCP (Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014), projetée sur 2022 (Projection de la population et des ménages 2014-2050, HCP).
Un mot sur le prochain projet pour ne pas dire le prochain sondage ?
Actuellement, plusieurs projets sont en cours. Celui qui me vient à l’esprit concerne les entreprises qui souhaitent suivre leurs performances marketing et se comparer à leurs concurrents sur 10 KPI’s (satisfaction, recommandation « NPS », taux de churn, performance sur le digital…). Ce baromètre des marques vient en appui aux décideurs qui souhaitent rester attentifs et à l’écoute de leurs clients face aux produits/services proposés. Cette offre est adaptable à une écoute des clients internes pour une mesure régulière de la température des conditions de travail.
Propos recueillis par Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Le groupe Sunergia, pionnier du marketing au Maroc, est fort d’une expérience de plus de 30 ans dans une vaste variété de secteurs. Créé en 1989 par Nader Mawlawi, sa philosophie est basée sur la création de synergies entre son savoir-faire et l’expertise métier de ses partenaires afin de créer une adéquation parfaite entre leurs produits et le marché. Sunergia compte 35 consultants jeunes et dynamiques qui mettent à disposition leurs compétences, leur rigueur et leur passion du marketing avec 250 collaborateurs en moyenne par mois pour réaliser les missions. Ses valeurs tournent autour de la proximité, la coopération et l’intégrité. Du grec ancien, Sunergia, qui signifie synergie, est l’action dont l’effet cumulatif des composantes est supérieur à leurs sommes individuelles. Elle se traduit souvent par la formule : 1 + 1 = 3. Enfin, rappelons que le groupe Sunergia dispose de plusieurs compétences que sont la maîtrise du marché (études de marché, enquêtes de satisfaction, visites mystère), la stratégie de marque (étude de notoriété, image et positionnement), le comportement du consommateur (usage et attitudes, comportement d’achat) et l’innovation (test de concept / produit, pré/post tests publicitaires, étude de potentiel ou d’impact).