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Culture

Exposition : Arnold, Miralles… et le Maroc


Rédigé par L'Opinion le Dimanche 4 Juin 2023



« D’un monde à l’autre », œuvre de Florence Arnold. Papier cellulosique, cartes et techniques mixtes. 53 x 53 cm, 2023.
« D’un monde à l’autre », œuvre de Florence Arnold. Papier cellulosique, cartes et techniques mixtes. 53 x 53 cm, 2023.
A partir du 8 juin, l’espace TGCC à Casablanca reçoit une exposition collective regroupant des artistes étrangers ayant choisi de s’établir au Maroc. Sous l’intitulé « Mon Maroc, Je croyais rêver, E. Delacroix », l’évènement est curaté par l’écrivain-plasticien Mahi Binebine qui en parle ainsi : « Au cours des siècles, le Maroc a été un carrefour de cultures, de religions et de civilisations.

Des Berbères aux Phéniciens, des Romains aux Arabes, des Andalous aux Portugais, ce pays a été marqué par des échanges et des influences multiples et a forgé une identité particulière, riche de diversité. Si notre pays s'enorgueillit de son empreinte sur l'œuvre de peintres illustres, d'Eugène Delacroix à Henri Matisse, en passant par Majorelle et autres orientalistes, il ne fait guère de place aux artistes étrangers qui ont choisi d'y vivre aujourd'hui.

Pour avoir vécu et travaillé à Madrid, Paris ou New York, ma nationalité n'entrait jamais en Iigne de compte dans mes rapports aux éditeurs, galeristes ou conservateurs de musées. Le travail seul comptait. C’est donc pour cette raison que j’ai proposé à la Fondation TGCC cette exposition qui fera date, parce qu'elle répare une injustice. L’art étant l'expression de sensibilités humaines qui dépasse les contingences des frontières et des cultures, il est urgent d’ouvrir la scène artistique à ces plasticiens venus d'ailleurs qui ont choisi de faire de mon pays leur maison.
 
Imaginaire, rêverie, immensité, sagesse
 
Casablancaise depuis vingt ans, Flo Arnold présente ici une série de cartographies, carte imaginaire où les contrées s'assemblent, se mélangent et fusionnent pour faire vivre et prospérer un ensemble harmonieux riche d’échanges et d’humanité. Un jeu de lumière surprenant dans des installations qui ne le sont pas moins. Hélène Brugnes circule et capte des images sur des plages marocaines.

Enfants, femmes, silhouettes évanescentes nous plongent dans une rêverie poétique. Pascal François est un saltimbanque, il jongle entre réalité et rêverie. Il présente ici une série nommée ‘’Abracadablanca’’. Son répertoire graphique et musical nous fait entendre gronder les bruits de la ville endormie et le brouhaha de cette gigantesque cité face à l'océan. Marco Guerra est photographe.

Le graphisme qui s’échappe de ses photos aériennes où la vision du haut nous renvoie à notre condition humaine ‘’le petit’’ dans l'immensité de ses propositions visuelles. Christophe Miralles, de sa rencontre avec le Maroc. On peut noter des influences entre les deux rives de la Méditerranée qui ne cessent dès Iors de se télescoper.

La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs donne à ses peintures un aspect intemporel où I’ humain est toujours présent. Nicola Salvatore est sculpteur, il aime depuis ‘’toujours’’ les chants de la baleine. Elle l’accompagne chaque jour, il crée son univers autour de cet animal entre sagesse ancestrale et spiritualité. Il scrute l'océan atlantique et, comme un enfant, il imagine sa rencontre. » L’exposition est montée en collaboration avec la Fondation Ali Zaoua qui récolte une partie des fruits des ventes.
 







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