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Culture

Exposition : L’art et les braderies de fin d’année


Rédigé par L'Opinion le Dimanche 18 Décembre 2022



Sabrine Lahrach. « Stitches », 36 x 28 cm, papier cotton-fil d’or-feuille plastique colorée, 2022.
Sabrine Lahrach. « Stitches », 36 x 28 cm, papier cotton-fil d’or-feuille plastique colorée, 2022.
L’art et les braderies de fin d’année « XS », une exposition réservée aux petits formats, se tient à « abla ababou galerie » à Rabat jusqu’au 20 janvier 2023 pour célébrer l’année à venir. Suivent les termes d’une communication vaguement salutaire : « Peinture à l’huile, dessin, sculpture, photographie, collage, cyanotype et bas-relief, autant de techniques utilisées par 19 artistes talentueux. Tous ont joué le jeu du petit format à petit prix pour que l’oeuvre d’art se démocratise.

Désormais s’offrir une sculpture en fonte d’aluminium de Karim Alaoui ou une carte du monde sublimée par un travail d’orfèvre de Florence Arnold n’est plus du domaine de l’inaccessible. Il suffit de se laisser guider par sa sensibilité parmi les différents univers plastiques proposés. Les photographies colorées d’Inès Mansouri, savamment mises en scène, nous entrainent dans une vieille maison marocaine hantée par les djins. Des gentils esprits qui nous réconcilient avec nos traditions populaires. Dans la même thématique, les talismans poétiques de Fatime Zohra Morjani décrivent un monde occulte qui continue à influencer les esprits. Sabrine Lahrach, Nafie Benkrich et Malek Sordo, quant à eux, convoquent leurs souvenirs d’enfance pour donner naissance à un langage plastique contemporain hanté par des machines à coudre, des poules déclinées à l’infini ou des silhouettes de prieurs en équilibre.

Un imaginaire flamboyant

Plus réalistes, les photographies colorisées de Malika Demnati relatent des scènes de plage marocaine en été illustrant le modèle du « vivre ensemble » qui fait la richesse de notre pays. Les photographies en cyanotype de Christian Mamoun et Youssef Amghar montrent des aspects plus floutés de la réalité donnant place à une étrange atmosphère chargée de mystère et de mélancolie.

Place à la fantaisie chez Sanae Alami, Laila Benhalima et Souhail Ben Azzouz avec des personnages sortis droit d’un imaginaire flamboyant. Mohamed Debdoubi adopte une approche environnementale respectueuse en réalisant ses oeuvres à partir de matériaux de récupération. La poésie n’est pas en reste : les vers de Rimbaud imbriqués aux silhouettes chatoyantes de Christophe Miralles. Les hologrammes de Najoua el Hitmi, les bas-reliefs de Itaf Benjelloun et les personnages proches de l’animal d’Elhaddaoui Ilias, nous poussent à nous interroger sur notre perception des choses et la place de notre personnalité dans un monde moderne où il est parfois difficile de se retrouver. Les natures mortes sont également présentes à travers les oeuvres de Pascal Peyrat qui nous renvoient à un art figuratif tombé en désuétude, si cher aux grands maîtres d’autrefois. » Le format joue-t-il sur la valeur d’une oeuvre, d’une création ? Nous n’y croyons pas et nous n’y croirons jamais.







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