La galerie d’art tangéroise Dar D’art accueille, du 19 mai au 30 juin, pour sa nouvelle exposition les œuvres d’Abderrahmane Ouardane. Les cimaises de la galerie de la rue khalil Matrane s’ornera des dernières réalisations de ce généreux artiste peintre. Lauréat des Ateliers Beaux-Arts Thur Paris, d’influence moderniste de l’historique Ecole de Casablanca, Ouardane est un artiste plasticien résolument contemporain.
Chercheur et travailleur infatigable, il se positionne comme un créatif engagé pour la promotion de l’art et de la culture en Afrique. Il vit et travaille à Casablanca mais sillonne le monde pour exposer ses œuvres et participer à des résidences artistiques convoquant la cause africaine. Mais qui mieux que l’artiste peut parler de ses travaux ? « Lorsque je raconte une histoire à travers ma toile, je la tisse de non-dits. Je propose des choses qui sont cachées, implicites et qui n’ont pas besoin d’être exprimées pour être perçues.
J’utilise les formes et les couleurs pour proposer des émotions à partager. Et pour exprimer des émotions, nul besoin de recourir à un langage explicite. Le contenu prend souvent une forme dissimulée. Et certaines émotions sont si intimes que je préfère les taire, les garder pour moi. Cela, en toute évidence, m’appartient. Je peux, en toute liberté, garder mon jardin secret. Il s’agit d’un choix délibéré. Cela pourrait expliquer peut-être cette manie technique que je commence à pratiquer et qui consiste à minimiser, à effacer, à voiler et à occulter moult détails plastiques pour ne privilégier que ce qui me semble essentiel.
J’ouvre une place béante et léonine au “non-dit”. Le bavardage cède la place au ‘’silence parlant’’, aux notions de représentations, de présuppositions et de sous-entendus. Le non dessiné, ou le peu coloré joue alors un rôle essentiel dans la construction de mon œuvre. J’ai mis des années de pratiques plasticiennes pour comprendre enfin aujourd’hui que les bruits stridents et les bavardages constituent l’un des plus grands poisons de la communication. C’est pourquoi, dans ma nouvelle approche créative, j’opte plutôt pour le ‘’non-dit’’ ou tout au moins le ‘’peu dit’’ sinon ‘’le silence intelligent’’.
Le recours à ces détours de langage me semble mieux donner à entendre les paroles, à sentir les émotions et à pénétrer le sens de ce que je veux exprimer. Cela m’offre le pouvoir de signifier l’inconvenant sans le nommer !
Dorénavant, le vide, le flou et l’impersonnel constituent pour moi une partie importante de ce qui est effectivement dit ... D’ailleurs, j’aurais beau dessiner, colorer, exprimer, dire, il restera toujours et encore à dire ! Autant minimiser et aller à l’essentiel.
L’important reste d’exprimer fidèlement des émotions et de les offrir généreusement au partage. C’est ma manière de faire un retour salutaire à l’essentiel. »
Chercheur et travailleur infatigable, il se positionne comme un créatif engagé pour la promotion de l’art et de la culture en Afrique. Il vit et travaille à Casablanca mais sillonne le monde pour exposer ses œuvres et participer à des résidences artistiques convoquant la cause africaine. Mais qui mieux que l’artiste peut parler de ses travaux ? « Lorsque je raconte une histoire à travers ma toile, je la tisse de non-dits. Je propose des choses qui sont cachées, implicites et qui n’ont pas besoin d’être exprimées pour être perçues.
J’utilise les formes et les couleurs pour proposer des émotions à partager. Et pour exprimer des émotions, nul besoin de recourir à un langage explicite. Le contenu prend souvent une forme dissimulée. Et certaines émotions sont si intimes que je préfère les taire, les garder pour moi. Cela, en toute évidence, m’appartient. Je peux, en toute liberté, garder mon jardin secret. Il s’agit d’un choix délibéré. Cela pourrait expliquer peut-être cette manie technique que je commence à pratiquer et qui consiste à minimiser, à effacer, à voiler et à occulter moult détails plastiques pour ne privilégier que ce qui me semble essentiel.
J’ouvre une place béante et léonine au “non-dit”. Le bavardage cède la place au ‘’silence parlant’’, aux notions de représentations, de présuppositions et de sous-entendus. Le non dessiné, ou le peu coloré joue alors un rôle essentiel dans la construction de mon œuvre. J’ai mis des années de pratiques plasticiennes pour comprendre enfin aujourd’hui que les bruits stridents et les bavardages constituent l’un des plus grands poisons de la communication. C’est pourquoi, dans ma nouvelle approche créative, j’opte plutôt pour le ‘’non-dit’’ ou tout au moins le ‘’peu dit’’ sinon ‘’le silence intelligent’’.
Le recours à ces détours de langage me semble mieux donner à entendre les paroles, à sentir les émotions et à pénétrer le sens de ce que je veux exprimer. Cela m’offre le pouvoir de signifier l’inconvenant sans le nommer !
Dorénavant, le vide, le flou et l’impersonnel constituent pour moi une partie importante de ce qui est effectivement dit ... D’ailleurs, j’aurais beau dessiner, colorer, exprimer, dire, il restera toujours et encore à dire ! Autant minimiser et aller à l’essentiel.
L’important reste d’exprimer fidèlement des émotions et de les offrir généreusement au partage. C’est ma manière de faire un retour salutaire à l’essentiel. »