Depuis le début de cette maudite guerre en Ukraine, les semaines se succèdent et ne se ressemblent pas. L'inflation galope et ses corollaires, la cherté des matières premières, l'augmentation exponentielle des prix, la turbulence des marchés et la baisse vertigineuse du pouvoir d'achat, s'amplifient jusqu'à l'insupportable.
Finalement la guerre éclaire miroitée, n'a pas eu lieu. Bien au contraire, chacun des belligérants, s'active au pourrissement jusqu'à l'abdication humiliante de son adversaire. Et advienne que pourra, au grand mépris des économies et de la stabilité sociale de plusieurs dizaines de pays pris subitement et injustement au piège d'effets collatéraux dévastateurs.
Notre pays, dignement sorti de deux années de mobilisation et de cohésion exceptionnelles face à une pandémie ravageuse à plus d'un titre, comptait maintenir le même élan pour inventer l'art et la manière d'accéder au taux de croissance qui corresponde à ses ambitions, et au niveau de bien-être social qui réponde aux attentes légitimes de ses populations.
Mais, lesdits effets le contraignent aujourd'hui à changer totalement de priorités en s'empressant à déployer l'essentiel de ses atouts et de ses moyens, pour atténuer du mieux qu'il peu, "l'inflatsunami" qui frappe déjà jusqu'au cœur de nos territoires, de notre économie et de nos ... poches.
Les arbitrages ne sont pas du tout évidents, tout comme les marges de manœuvres ne sont pas élastiques. L'exercice est pour le moins fastidieux, douloureux.
Ceci dit, deux approches diamétralement opposées, s'offrent à nous :
> l'une comptable, se résumant à mobiliser le maximum de moyens publics, pour faire face aux vagues scélérates successives d'augmentations des prix à l'international, et venir au chevet d'un pouvoir d'achat qui pique du nez à grande vitesse.
Cette approche présente certes, l'avantage de limiter un tant soit peu, quelques dégâts sur le court terme. Mais, elle présente également et surtout, l'inconvénient majeur de parier sur un dénouement très proche de la crise internationale en cours, et de ne pas parvenir à infléchir la courbe inflationniste, malgré un effort budgétaire en plusieurs milliards de dh, qui est injecté, faut-il le dire, à fonds perdus.
Comment peut-elle le faire alors que l'inflation en question, est totalement importée et que seuls les deux superpuissances à l'œuvre, détiennent le pouvoir de la juguler ?
> l'autre stratégique, se résumant à sortir totalement du carré, à se libérer totalement de la dictature du court terme, à faire un choix novateur, courageux et peut-être encore plus coûteux, et à pouvoir en convaincre le peuple, dont la mobilisation est LE facteur majeur de son succès.
Ce choix peut être résumé en la neutralisation des causes génératrices de l'inflation chez nous, moyennant des dispositions concomitantes et complémentaires :
> la neutralisation du prix des hydrocarbures à travers :
1- la formalisation de l'adhésion de notre pays, au Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui lui ouvrira notamment, la voie soit au titre de pays solidairement pétrolier, soit à un fonds commun régulteur. Dans les deux cas, notre pays disposera de ses besoins en hydrocarbures à un prix très préférentiel. Nul besoin de rappeler ici les relations exceptionnelles qui lient les Monarques de ce Groupement Economique.
2- la réouverture de La Samir, dans le cadre d'une nouvelle vision africaine, consistant en sa transformation en une société transnationale à capitaux publics et privés, provenant principalement de notre pays, du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, de la CEDEAO et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée à ce projet, pour en faire une grande société moderne et redimmensionnée, de raffinage du pétrole et du gaz, aussi bien ceux que nous importerons du CCG, que ceux qui seront produits demain par la Mauritanie et les nouveaux États pétroliers de la CEDEAO.
La Samir deviendra également, dans le cadre de cette vision, l'un des grands hub de stockage et de distribution du projet de Gazoduc "Nigeria-Maroc".
> la neutralisation des prix des céréales et oléagineux par l'élargissement de notre zone de production de ces deux filières, à des pays africains frères, disposant de terres agricoles fertiles en millions d'hectares peu ou pas exploités, de pluviométrie conséquente et régulière, et de ressources hydriques abondantes.
Cette production additionnelle, devra s'exercer moyennant, soit l'achat de ces terres, soit leur location sur le très long terme, soit encore en JV, par des opérateurs publics et privés nationaux ou transnationaux, et ce selon les législations des pays retenus.
Notre pays et ses partenaires stratégiques apporteront aux pays africains récepteurs, expertise, fertilisants, semences certifiées, technologie ...etc, pour contribuer à leur développement local et à leur propre souveraineté alimentaire.
L'OCP est la structure la mieux indiquée à plus d'un titre, pour jouer le rôle de fer de lance de cette vision, de sa mise en œuvre, de son encadrement et de sa pérennisation.
L'investissement international privé, et plus particulièrement du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée dans ce sens, devra préparer l'amont-Maroc, en y installant les infrastructures industrielles et logistiques suffisantes, certifiées et digitalisées, pour la valorisation, le stockage, la distribution et l'exportation des matières premières qui découleront de ce brassage fertile.
Notre pays demeurera par ailleurs, et sans conteste, ce grand pays agricole qui continuera à produire ce qu'il sait très bien faire et ce qu'il peut très bien produire, sans pour autant, rester totalement suspendu pour sa souveraineté alimentaire, à une pluie qui se fait de plus en plus rare par l'effet de changements climatiques de plus en plus confirmés et sur lesquels il n'a presque aucun impact.
Nos succès et nos potentialités dans le domaine agricole, sont nos véritables atouts que nous devons optimiser de la meilleure manière, pour construire un monde agricole mieux exploité, utilement diversifié, fortement valorisé, et fournisseur crédible d'une économie solidaire intégralement revue et dynamisée, de nos industries, de notre marché intérieur et de nos grands marchés d'exportation. Et une ruralité plus digne, plus équitable, plus rentable et viable pour ses populations.
> la neutralisation du prix du transport international qui, quoique très peu évoqué et encore moins condamné, constitue aujourd'hui l'une des principales causes de l'inflation galopante qui pénalise fortement le commerce international, les économies et le pouvoir d'achat à l'échelle planétaire.
Le bilan financier de grandes sociétés maritimes au titre de l'exercice 2021, dévoile que les augmentations vertigineuses, des prix qu'elles ont infligées aux échanges internationaux, ne proviennent pas de l'augmentation des prix des hydrocarbures qu'elles consomment, mais plutôt d'une volonté délibérée de prédateurs qui ont décidé d'une façon malsaine et injustifiée, de tirer le plus grand profit de la reprise économique mondiale, puis maintenant de la guerre en Ukraine.
Des résultats nets de grandes sociétés maritimes, ont tout simplement étaient multipliés par 4, 5 et 6 par rapport à 2018 et 2019.
Il est proposé la création d'une nouvelle compagnie maritime transnationale, dont le siège social devra être installé au nouveau port de Dakhla, et dont le tour de table regroupera des capitaux publics et privés de notre pays, du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, de la CEDEAO et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée à ce projet.
Cette nouvelle compagnie devra être principalement, à la disposition des échanges africains de ses actionnaires, à des prix compétitifs, combattant toute inflation artificielle, fomentée et discriminante pour l'Afrique.
Ces trois pistes de neutralisation structurelle de l'inflatsunami qui s'abat sur notre pays, hypothèque et retarde ses projets de développement, restent valables même si les protagonistes baissent les armes. Ils sont de nature à créer les conditions optimales pour une croissance forte et durable, un développement équitable, une souveraineté énergétique, alimentaire et logistique, et une plus grande justice sociale.
Finalement la guerre éclaire miroitée, n'a pas eu lieu. Bien au contraire, chacun des belligérants, s'active au pourrissement jusqu'à l'abdication humiliante de son adversaire. Et advienne que pourra, au grand mépris des économies et de la stabilité sociale de plusieurs dizaines de pays pris subitement et injustement au piège d'effets collatéraux dévastateurs.
Notre pays, dignement sorti de deux années de mobilisation et de cohésion exceptionnelles face à une pandémie ravageuse à plus d'un titre, comptait maintenir le même élan pour inventer l'art et la manière d'accéder au taux de croissance qui corresponde à ses ambitions, et au niveau de bien-être social qui réponde aux attentes légitimes de ses populations.
Mais, lesdits effets le contraignent aujourd'hui à changer totalement de priorités en s'empressant à déployer l'essentiel de ses atouts et de ses moyens, pour atténuer du mieux qu'il peu, "l'inflatsunami" qui frappe déjà jusqu'au cœur de nos territoires, de notre économie et de nos ... poches.
Les arbitrages ne sont pas du tout évidents, tout comme les marges de manœuvres ne sont pas élastiques. L'exercice est pour le moins fastidieux, douloureux.
Ceci dit, deux approches diamétralement opposées, s'offrent à nous :
> l'une comptable, se résumant à mobiliser le maximum de moyens publics, pour faire face aux vagues scélérates successives d'augmentations des prix à l'international, et venir au chevet d'un pouvoir d'achat qui pique du nez à grande vitesse.
Cette approche présente certes, l'avantage de limiter un tant soit peu, quelques dégâts sur le court terme. Mais, elle présente également et surtout, l'inconvénient majeur de parier sur un dénouement très proche de la crise internationale en cours, et de ne pas parvenir à infléchir la courbe inflationniste, malgré un effort budgétaire en plusieurs milliards de dh, qui est injecté, faut-il le dire, à fonds perdus.
Comment peut-elle le faire alors que l'inflation en question, est totalement importée et que seuls les deux superpuissances à l'œuvre, détiennent le pouvoir de la juguler ?
> l'autre stratégique, se résumant à sortir totalement du carré, à se libérer totalement de la dictature du court terme, à faire un choix novateur, courageux et peut-être encore plus coûteux, et à pouvoir en convaincre le peuple, dont la mobilisation est LE facteur majeur de son succès.
Ce choix peut être résumé en la neutralisation des causes génératrices de l'inflation chez nous, moyennant des dispositions concomitantes et complémentaires :
> la neutralisation du prix des hydrocarbures à travers :
1- la formalisation de l'adhésion de notre pays, au Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui lui ouvrira notamment, la voie soit au titre de pays solidairement pétrolier, soit à un fonds commun régulteur. Dans les deux cas, notre pays disposera de ses besoins en hydrocarbures à un prix très préférentiel. Nul besoin de rappeler ici les relations exceptionnelles qui lient les Monarques de ce Groupement Economique.
2- la réouverture de La Samir, dans le cadre d'une nouvelle vision africaine, consistant en sa transformation en une société transnationale à capitaux publics et privés, provenant principalement de notre pays, du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, de la CEDEAO et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée à ce projet, pour en faire une grande société moderne et redimmensionnée, de raffinage du pétrole et du gaz, aussi bien ceux que nous importerons du CCG, que ceux qui seront produits demain par la Mauritanie et les nouveaux États pétroliers de la CEDEAO.
La Samir deviendra également, dans le cadre de cette vision, l'un des grands hub de stockage et de distribution du projet de Gazoduc "Nigeria-Maroc".
> la neutralisation des prix des céréales et oléagineux par l'élargissement de notre zone de production de ces deux filières, à des pays africains frères, disposant de terres agricoles fertiles en millions d'hectares peu ou pas exploités, de pluviométrie conséquente et régulière, et de ressources hydriques abondantes.
Cette production additionnelle, devra s'exercer moyennant, soit l'achat de ces terres, soit leur location sur le très long terme, soit encore en JV, par des opérateurs publics et privés nationaux ou transnationaux, et ce selon les législations des pays retenus.
Notre pays et ses partenaires stratégiques apporteront aux pays africains récepteurs, expertise, fertilisants, semences certifiées, technologie ...etc, pour contribuer à leur développement local et à leur propre souveraineté alimentaire.
L'OCP est la structure la mieux indiquée à plus d'un titre, pour jouer le rôle de fer de lance de cette vision, de sa mise en œuvre, de son encadrement et de sa pérennisation.
L'investissement international privé, et plus particulièrement du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée dans ce sens, devra préparer l'amont-Maroc, en y installant les infrastructures industrielles et logistiques suffisantes, certifiées et digitalisées, pour la valorisation, le stockage, la distribution et l'exportation des matières premières qui découleront de ce brassage fertile.
Notre pays demeurera par ailleurs, et sans conteste, ce grand pays agricole qui continuera à produire ce qu'il sait très bien faire et ce qu'il peut très bien produire, sans pour autant, rester totalement suspendu pour sa souveraineté alimentaire, à une pluie qui se fait de plus en plus rare par l'effet de changements climatiques de plus en plus confirmés et sur lesquels il n'a presque aucun impact.
Nos succès et nos potentialités dans le domaine agricole, sont nos véritables atouts que nous devons optimiser de la meilleure manière, pour construire un monde agricole mieux exploité, utilement diversifié, fortement valorisé, et fournisseur crédible d'une économie solidaire intégralement revue et dynamisée, de nos industries, de notre marché intérieur et de nos grands marchés d'exportation. Et une ruralité plus digne, plus équitable, plus rentable et viable pour ses populations.
> la neutralisation du prix du transport international qui, quoique très peu évoqué et encore moins condamné, constitue aujourd'hui l'une des principales causes de l'inflation galopante qui pénalise fortement le commerce international, les économies et le pouvoir d'achat à l'échelle planétaire.
Le bilan financier de grandes sociétés maritimes au titre de l'exercice 2021, dévoile que les augmentations vertigineuses, des prix qu'elles ont infligées aux échanges internationaux, ne proviennent pas de l'augmentation des prix des hydrocarbures qu'elles consomment, mais plutôt d'une volonté délibérée de prédateurs qui ont décidé d'une façon malsaine et injustifiée, de tirer le plus grand profit de la reprise économique mondiale, puis maintenant de la guerre en Ukraine.
Des résultats nets de grandes sociétés maritimes, ont tout simplement étaient multipliés par 4, 5 et 6 par rapport à 2018 et 2019.
Il est proposé la création d'une nouvelle compagnie maritime transnationale, dont le siège social devra être installé au nouveau port de Dakhla, et dont le tour de table regroupera des capitaux publics et privés de notre pays, du CCG, de l'Espagne, de la France, des États-Unis, de la CEDEAO et de tous autres partenaires porteurs de valeur ajoutée à ce projet.
Cette nouvelle compagnie devra être principalement, à la disposition des échanges africains de ses actionnaires, à des prix compétitifs, combattant toute inflation artificielle, fomentée et discriminante pour l'Afrique.
Ces trois pistes de neutralisation structurelle de l'inflatsunami qui s'abat sur notre pays, hypothèque et retarde ses projets de développement, restent valables même si les protagonistes baissent les armes. Ils sont de nature à créer les conditions optimales pour une croissance forte et durable, un développement équitable, une souveraineté énergétique, alimentaire et logistique, et une plus grande justice sociale.