Ledit programme alloue, en catastrophe, un montant de 130 millions de dirhams pour parer contre l’intensification de ce phénomène en prenant des mesures immédiates à travers, notamment, l’accompagnement des apiculteurs pour la reconstruction des ruches infectées par la distribution de nouvelles colonies d’abeilles et la mise en place d’une campagne nationale de traitement des ruches contre la maladie de varroase, ainsi que des campagnes de sensibilisation au profit des apiculteurs qui concerneront les bonnes pratiques en matière d’apiculture.
L’annonce de ce programme impérieux est consécutive à une séance virtuelle de travail tenue, samedi, par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement Rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, accompagné du directeur général de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et du directeur central des filières de production en vue d’examiner les causes de ce phénomène et les moyens à même d’atténuer ses effets sur le secteur apicole. Au cours de cette réunion, le directeur général de l’ONSSA a fait un exposé sur les mesures urgentes prises ainsi que les résultats préliminaires des recherches et analyses effectuées par les services vétérinaires régionaux de l’Office, en collaboration avec les représentants de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture, et qui ont conclu que ce phénomène est nouveau et concerne certains apiculteurs à des degrés divers dans certaines régions du Maroc. Aussi, les investigations de laboratoires excluent l’hypothèse qu’une maladie des abeilles soit à l’origine de ce phénomène.
Constitution d’un comité d’experts
L’ONSSA a constitué un comité d’experts multidisciplinaire pour poursuivre les recherches et les études sur ce phénomène. Il compte également approfondir les enquêtes de terrain en collaboration avec les professionnels du secteur afin d’identifier les facteurs contribuant au développement de ce phénomène. Le phénomène connu sous l’appellation “Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles” a été constaté également dans des pays en Europe, en Amérique et en Afrique. Les recherches attribuent cela à plusieurs facteurs, entre autres, la faiblesse des précipitations, la diminution de la quantité et de la qualité de l’alimentation disponible pour les abeilles ou encore l’état de santé des ruchers et les méthodes de prévention suivies.
L’hypothèse d’une maladie exclue
Il ressort des résultats des analyses préliminaires effectuées par l’ONSSA pour déterminer les réelles causes de la survenue de ce problème que « la maladie n’est pas a priori à l’origine de la disparition des abeilles dans certaines régions, un phénomène qui reste assez nouveau à ce stade ». Ce constat, précisent les auteurs de l’enquête, a été réalisé à l’appui des premières constations sur le terrain effectuées par les services vétérinaires provinciaux relevant de l’Office en coordination avec les représentants de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture (FIMAP).
Cette enquête sur le terrain s’inscrit en effet dans le cadre du suivi de l’état de santé des ruchers dans le pays et intervient aussi suite au signalement dudit phénomène de désertion des abeilles par les apiculteurs, l’objectif étant de cerner l’ampleur de ce phénomène invraisemblable et d’en identifier les causes, a fait savoir l’ONSSA, assurant que les premiers résultats des visites in situ effectuées par les équipes relevant des services vétérinaires provinciaux portant sur environ 23.000 ruches, ont permis de constater que cette désertion des ruches dont l’ampleur varie d’une région à une autre, est un phénomène « inédit » dans le Royaume. Et l’Office d’ajouter que les analyses effectuées dans les laboratoires sur les ruches et le couvain d’abeilles, excluent d’une manière « formelle » l’hypothèse d’une maladie. En attendant la levée du mystère, l’ONSSA assure qu’il poursuivra son enquête sur le terrain en coordination avec l’ensemble des intervenants et ce, en vue d’identifier les vraies causes de ce phénomène épidémique qui décime les colonies d’abeilles.
Pour l’instant, plusieurs spécialistes en apiculture imputent l’émergence soudaine de ce phénomène à l’utilisation à hue et à dia des pesticides, arguant que le recours excessif par des agriculteurs à des produits prohibés et achetés, souvent, dans des marchés informels, favorise largement la désertion des abeilles et la destruction, automatique, des ruches.
L’annonce de ce programme impérieux est consécutive à une séance virtuelle de travail tenue, samedi, par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement Rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, accompagné du directeur général de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et du directeur central des filières de production en vue d’examiner les causes de ce phénomène et les moyens à même d’atténuer ses effets sur le secteur apicole. Au cours de cette réunion, le directeur général de l’ONSSA a fait un exposé sur les mesures urgentes prises ainsi que les résultats préliminaires des recherches et analyses effectuées par les services vétérinaires régionaux de l’Office, en collaboration avec les représentants de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture, et qui ont conclu que ce phénomène est nouveau et concerne certains apiculteurs à des degrés divers dans certaines régions du Maroc. Aussi, les investigations de laboratoires excluent l’hypothèse qu’une maladie des abeilles soit à l’origine de ce phénomène.
Constitution d’un comité d’experts
L’ONSSA a constitué un comité d’experts multidisciplinaire pour poursuivre les recherches et les études sur ce phénomène. Il compte également approfondir les enquêtes de terrain en collaboration avec les professionnels du secteur afin d’identifier les facteurs contribuant au développement de ce phénomène. Le phénomène connu sous l’appellation “Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles” a été constaté également dans des pays en Europe, en Amérique et en Afrique. Les recherches attribuent cela à plusieurs facteurs, entre autres, la faiblesse des précipitations, la diminution de la quantité et de la qualité de l’alimentation disponible pour les abeilles ou encore l’état de santé des ruchers et les méthodes de prévention suivies.
L’hypothèse d’une maladie exclue
Il ressort des résultats des analyses préliminaires effectuées par l’ONSSA pour déterminer les réelles causes de la survenue de ce problème que « la maladie n’est pas a priori à l’origine de la disparition des abeilles dans certaines régions, un phénomène qui reste assez nouveau à ce stade ». Ce constat, précisent les auteurs de l’enquête, a été réalisé à l’appui des premières constations sur le terrain effectuées par les services vétérinaires provinciaux relevant de l’Office en coordination avec les représentants de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture (FIMAP).
Cette enquête sur le terrain s’inscrit en effet dans le cadre du suivi de l’état de santé des ruchers dans le pays et intervient aussi suite au signalement dudit phénomène de désertion des abeilles par les apiculteurs, l’objectif étant de cerner l’ampleur de ce phénomène invraisemblable et d’en identifier les causes, a fait savoir l’ONSSA, assurant que les premiers résultats des visites in situ effectuées par les équipes relevant des services vétérinaires provinciaux portant sur environ 23.000 ruches, ont permis de constater que cette désertion des ruches dont l’ampleur varie d’une région à une autre, est un phénomène « inédit » dans le Royaume. Et l’Office d’ajouter que les analyses effectuées dans les laboratoires sur les ruches et le couvain d’abeilles, excluent d’une manière « formelle » l’hypothèse d’une maladie. En attendant la levée du mystère, l’ONSSA assure qu’il poursuivra son enquête sur le terrain en coordination avec l’ensemble des intervenants et ce, en vue d’identifier les vraies causes de ce phénomène épidémique qui décime les colonies d’abeilles.
Pour l’instant, plusieurs spécialistes en apiculture imputent l’émergence soudaine de ce phénomène à l’utilisation à hue et à dia des pesticides, arguant que le recours excessif par des agriculteurs à des produits prohibés et achetés, souvent, dans des marchés informels, favorise largement la désertion des abeilles et la destruction, automatique, des ruches.
Qu’est-ce que le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles ?
Appelé en anglais « Colony Collapse Disorder », le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles est défini comme un phénomène de mortalité anormale et récurrente des colonies d'abeilles domestiques. Il survient dans plusieurs pays européens depuis 199 et affecte par contrecoup la production apicole dans une grande partie du monde. Aux États-Unis, il fut d'abord appelé « syndrome de disparition des abeilles » ou bien « Fall-Dwindle Disease » (maladie du déclin automnal des abeilles), avant d'être renommé Colony Collapse Disorder. Le phénomène prend la forme de ruches subitement vidées de presque toutes leurs abeilles, généralement à la sortie de l'hiver, plus rarement en pleine saison de butinage. Aux États-Unis, près de 25 % du cheptel apicole a disparu au cours de l'hiver 2006-2007.