Le taux de croissance économique réel au Maroc a oscillé entre 6,2 et 7 % au cours de la période 2005 à 2019. Il s’est contracté d’environ 3,6 % en 2020. Cela est dû à un certain nombre de raisons, dont la baisse des performances du secteur agricole, qui est considéré comme l’un des secteurs les plus importants au Maroc, en plus de la baisse des performances de l’industrie transformatrice. C’est du moins ce qui ressort d’une nouvelle étude du FMA (Fonds Monétaire Arabe) qui vise à identifier les effets des programmes d’ajustement structurel, soutenus par cette institution arabe, et du Fonds Monétaire International (FMI) au Maroc, en Jordanie, en Tunisie et en Egypte. Et ce, en adoptant une méthodologie consistant à comparer les indicateurs économiques aussi bien pendant la période qui précède l’application dudit dispositif qu’après sa mise en oeuvre.
Intitulée : « Évaluation de l’impact des programmes d’ajustement structurel dans certains pays arabes : Jordanie - Tunisie - Maroc - Egypte », l’étude montre, pour le Maroc, que l’économie nationale a été également affectée par le ralentissement de la performance de l’activité économique des pays de l’Union Européenne, le partenaire commercial le plus important du Maroc, ainsi qu’en raison des répercussions de la pandémie de Covid-19 en 2020. Le taux de croissance réel de ces pays a atteint environ 6,1 % en 2016, fait savoir la même source.
30 prêts accordés par le FMA à fin 2021
L’étude fait ressortir aussi que le Fonds Monétaire Arabe a accordé 30 prêts au Maroc à fin 2021 d’une valeur de 567,3 millions de dinars comptables arabes, équivalent à 1,7 milliard de DTS (Droits de Tirages Spéciaux), dont cinq prêts compensatoires, trois prêts prolongés, huit prêts de restructuration structurelle, un prêt de facilitation des échanges, un prêt de facilitation pétrolière et un prêt ordinaire.
A noter que, pour seulement l’année 2021, cette institution arabe a accordé au Maroc un prêt de 12,74 millions de dinars comptables arabes, soit l’équivalent de 54 millions de dollars. Le but étant de répondre aux besoins urgents de financement et d’appuyer les efforts de réformes économiques et financières. Il vise ainsi à soutenir l’environnement propice aux PME (Petites et Moyennes Entreprises), en appui à la mise en oeuvre d’un programme couvrant la période allant de novembre 2021 à novembre 2022.
Le FMA a ainsi approuvé le retrait par le Maroc de la 2ème tranche du prêt alloué dans le cadre de la facilité d’ajustement structurel dans le secteur des finances publiques, d’un montant de 20,562 millions de dinars comptables arabes, soit l’équivalent d’environ 87,5 millions de dollars.
20 prêts octroyés par le FMI depuis 1959
Par ailleurs, le nombre de facilités de crédit convenues avec le Fonds Monétaire International a atteint environ 20 prêts depuis 1959 au moment où le solde des facilités de crédit s’est élevé à environ 15,3 milliards de droits de tirage, dont environ 1,5 milliard a été prélevé. Le programme de facilitation de l’ajustement structurel des transactions financières du FMA a été mis en oeuvre au Maroc afin de répondre aux déséquilibres financiers, et de renforcer la transparence et l’efficacité des transactions financières de l’État. L’étude révèle, dans ce sens, qu’après la mise en oeuvre de ce programme, le déficit budgétaire public est passé de 3,8% en 2016 à 3,6% en 2017.
LPL du FMI
L’étude rappelle, d’autre part, que le Maroc a conclu quatre accords successifs avec le FMI pour bénéficier du programme « Ligne de Prévention et de Liquidité » (LPL) depuis 2012. Le dernier accord conclu remonte à 2018 et s’étend jusqu’à la fin de 2020, indique la même source. Dans le cadre de cet accord, le Royaume a retiré les ressources disponibles, soit 3 milliards de dollars, pour faire face au choc sans précédent causé par la pandémie du Covid-19.
«Dans le cadre du programme « Ligne de précaution et de liquidité », il a été convenu entre le Fonds Monétaire International et le gouvernement marocain de protéger l’économie des chocs externes, de soutenir les politiques des autorités visant à réduire les vulnérabilités dans la finance publique et le compte extérieur, et d’oeuvrer à réaliser la croissance économique », peut-on lire dans le rapport.
De plus, poursuit la même source, le programme LPL devrait aider à « renforcer l’assainissement budgétaire et à réduire le ratio dette publique/PIB à moyen terme avec la sécurisation des priorités d’investissement et de dépenses sociales ».
Actions prioritaires du LPL
De ce fait, il a été convenu de mettre en oeuvre les actions suivantes :
- Mettre l’accent sur les efforts de réforme du système fiscal et de la Fonction publique ;
- Parvenir à une bonne décentralisation des finances publiques et renforcer la tutelle sur les entreprises publiques ;
- Améliorer le ciblage des dépenses sociales ;
- Accroître la flexibilité du taux de change pour renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs et renforcer la compétitivité ;
- Réaliser des réformes dans l’éducation, la gouvernance et le marché du travail, et accroître la participation des femmes au marché du travail ;
- Améliorer l’environnement des affaires pour promouvoir la croissance et réduire le chômage, en particulier chez les jeunes.
Il convient de rappeler, à ce titre, que le chef de la mission du FMI au Maroc, Roberto Cardarelli, avait déclaré, dernièrement, qu’il a eu des discussions avec le Royaume pour la mise à disposition d’une nouvelle ligne de liquidité flexible (Cf. « L’Opinion » du 26 juin 2022). Dans une déclaration de presse, tenue en marge d’une conférence organisée, les 23 et 24 juin 2022, en partenariat entre Bank Al-Maghrib, le FMI et la revue économique du FMI, le responsable avait indiqué que «parvenir à un accord sur cette ligne nécessite de remplir de nombreuses conditions qui facilitent sa disponibilité».
Impact positif sur la finance publique
Pour conclure, cette étude du FMA souligne que, grâce à la mise en oeuvre de la Ligne de prévention et de liquidité du FMI, le déficit budgétaire est passé de 6,8 milliards de dirhams à 5,2 milliards de dirhams au cours de son exécution et de 4,1 milliards de dirhams après ledit dispositif.
De même, en raison de ce dispositif, le déficit courant est passé de 8 milliards de dollars américains à 4,2 milliards de dollars durant la mise en place de ce programme qui a permis aussi, d’après les experts du FMA, de faire reculer le taux de chômage.
Intitulée : « Évaluation de l’impact des programmes d’ajustement structurel dans certains pays arabes : Jordanie - Tunisie - Maroc - Egypte », l’étude montre, pour le Maroc, que l’économie nationale a été également affectée par le ralentissement de la performance de l’activité économique des pays de l’Union Européenne, le partenaire commercial le plus important du Maroc, ainsi qu’en raison des répercussions de la pandémie de Covid-19 en 2020. Le taux de croissance réel de ces pays a atteint environ 6,1 % en 2016, fait savoir la même source.
30 prêts accordés par le FMA à fin 2021
L’étude fait ressortir aussi que le Fonds Monétaire Arabe a accordé 30 prêts au Maroc à fin 2021 d’une valeur de 567,3 millions de dinars comptables arabes, équivalent à 1,7 milliard de DTS (Droits de Tirages Spéciaux), dont cinq prêts compensatoires, trois prêts prolongés, huit prêts de restructuration structurelle, un prêt de facilitation des échanges, un prêt de facilitation pétrolière et un prêt ordinaire.
A noter que, pour seulement l’année 2021, cette institution arabe a accordé au Maroc un prêt de 12,74 millions de dinars comptables arabes, soit l’équivalent de 54 millions de dollars. Le but étant de répondre aux besoins urgents de financement et d’appuyer les efforts de réformes économiques et financières. Il vise ainsi à soutenir l’environnement propice aux PME (Petites et Moyennes Entreprises), en appui à la mise en oeuvre d’un programme couvrant la période allant de novembre 2021 à novembre 2022.
Le FMA a ainsi approuvé le retrait par le Maroc de la 2ème tranche du prêt alloué dans le cadre de la facilité d’ajustement structurel dans le secteur des finances publiques, d’un montant de 20,562 millions de dinars comptables arabes, soit l’équivalent d’environ 87,5 millions de dollars.
20 prêts octroyés par le FMI depuis 1959
Par ailleurs, le nombre de facilités de crédit convenues avec le Fonds Monétaire International a atteint environ 20 prêts depuis 1959 au moment où le solde des facilités de crédit s’est élevé à environ 15,3 milliards de droits de tirage, dont environ 1,5 milliard a été prélevé. Le programme de facilitation de l’ajustement structurel des transactions financières du FMA a été mis en oeuvre au Maroc afin de répondre aux déséquilibres financiers, et de renforcer la transparence et l’efficacité des transactions financières de l’État. L’étude révèle, dans ce sens, qu’après la mise en oeuvre de ce programme, le déficit budgétaire public est passé de 3,8% en 2016 à 3,6% en 2017.
LPL du FMI
L’étude rappelle, d’autre part, que le Maroc a conclu quatre accords successifs avec le FMI pour bénéficier du programme « Ligne de Prévention et de Liquidité » (LPL) depuis 2012. Le dernier accord conclu remonte à 2018 et s’étend jusqu’à la fin de 2020, indique la même source. Dans le cadre de cet accord, le Royaume a retiré les ressources disponibles, soit 3 milliards de dollars, pour faire face au choc sans précédent causé par la pandémie du Covid-19.
«Dans le cadre du programme « Ligne de précaution et de liquidité », il a été convenu entre le Fonds Monétaire International et le gouvernement marocain de protéger l’économie des chocs externes, de soutenir les politiques des autorités visant à réduire les vulnérabilités dans la finance publique et le compte extérieur, et d’oeuvrer à réaliser la croissance économique », peut-on lire dans le rapport.
De plus, poursuit la même source, le programme LPL devrait aider à « renforcer l’assainissement budgétaire et à réduire le ratio dette publique/PIB à moyen terme avec la sécurisation des priorités d’investissement et de dépenses sociales ».
Actions prioritaires du LPL
De ce fait, il a été convenu de mettre en oeuvre les actions suivantes :
- Mettre l’accent sur les efforts de réforme du système fiscal et de la Fonction publique ;
- Parvenir à une bonne décentralisation des finances publiques et renforcer la tutelle sur les entreprises publiques ;
- Améliorer le ciblage des dépenses sociales ;
- Accroître la flexibilité du taux de change pour renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs et renforcer la compétitivité ;
- Réaliser des réformes dans l’éducation, la gouvernance et le marché du travail, et accroître la participation des femmes au marché du travail ;
- Améliorer l’environnement des affaires pour promouvoir la croissance et réduire le chômage, en particulier chez les jeunes.
Il convient de rappeler, à ce titre, que le chef de la mission du FMI au Maroc, Roberto Cardarelli, avait déclaré, dernièrement, qu’il a eu des discussions avec le Royaume pour la mise à disposition d’une nouvelle ligne de liquidité flexible (Cf. « L’Opinion » du 26 juin 2022). Dans une déclaration de presse, tenue en marge d’une conférence organisée, les 23 et 24 juin 2022, en partenariat entre Bank Al-Maghrib, le FMI et la revue économique du FMI, le responsable avait indiqué que «parvenir à un accord sur cette ligne nécessite de remplir de nombreuses conditions qui facilitent sa disponibilité».
Impact positif sur la finance publique
Pour conclure, cette étude du FMA souligne que, grâce à la mise en oeuvre de la Ligne de prévention et de liquidité du FMI, le déficit budgétaire est passé de 6,8 milliards de dirhams à 5,2 milliards de dirhams au cours de son exécution et de 4,1 milliards de dirhams après ledit dispositif.
De même, en raison de ce dispositif, le déficit courant est passé de 8 milliards de dollars américains à 4,2 milliards de dollars durant la mise en place de ce programme qui a permis aussi, d’après les experts du FMA, de faire reculer le taux de chômage.
A. CHANNAJE
Le déficit du compte courant s’allégerait en 2023
Le déficit du compte courant augmenterait à 4,9% du PIB en 2022 avant de revenir à 3,8% en 2023, alors que les avoirs officiels de réserve permettraient, en intégrant notamment les prévisions du financement extérieur du Trésor, une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services. C’est ce qu’a souligné le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), réuni le 14 juillet à Rabat lors de sa 15ème séance.
Pour le déficit budgétaire, il devrait se creuser à 6,3% du PIB en 2022 avant de s’atténuer à 5,6% en 2023, alors que l’endettement du Trésor se situerait à 70,1% du PIB en 2022 puis à 70,7% en 2023.
Par ailleurs, la hausse des créances en souffrance a poursuivi son atténuation au cours des quatre premiers mois de l’année 2022 et le taux de sinistralité s’est stabilisé à fin avril 2022 à 11,2% au titre des crédits aux entreprises non financières et à 9,8% au titre des crédits aux ménages.