L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a accordé, ce jeudi, une interview à France Inter, où il a parlé longuement de la situation politique en France en évoquant la crise de l’immigration. A cet égard, De Villepin, dont les sorties médiatiques suscitent souvent une forte attention à l'hexagone à cause de ses postions audacieuses sur les questions internationales, a jugé nécessaire de renforcer la coopération avec les pays de départ, notamment l’Algérie.
L’ancien patron du Quai d’Orsay a estimé qu’il faut renouer le dialogue avec les autorités algériennes afin de régler les problèmes d’immigration vu le nombre élevé des ressortissants algériens visés par de procédures d'expulsion.
“Cela devient plus complexe lorsqu'il s’agit de l’Algérie, car cela impliquerait de renouer le dialogue avec ce pays”, a-t-il plaidé, estimant que les relations exécrables qu'entretiennent actuellement Paris et Alger sont à l’origine des nombreux algériens détenus dans les centres de rétention administrative en France sans visibilité sur leur sort. De Villepin fait référence à la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître la marocanité du Sahara qui a mécontenté le régime algérien. Lequel a répliqué en rappelant son ambassadeur à Paris.
Toutefois, il n’a pas critiqué cette décision tout en appelant à renouer le dialogue avec Alger et “mettre les choses sur table”.
Dominique de Vellin s’est dit convaincu qu’il ne saurait y avoir de stratégie gagnante pour contrôler l’immigration clandestine en dehors d’un dialogue ouvert et franc avec les pays de départ. Il a pris l’exemple de l’Italie qui est, selon lui, parvenue à juguler les vagues migratoires en réduisant de 65% les nouveaux flux grâce à la politique de Giorgia Meloni.
