Discret et efficace, le comédien-metteur en scène renvoie à cette pièce de l’édifice qu’on ne remarque pas forcément mais qui tient office d’une porteuse partie de l’appareil. Atifi est le fin et le pédagogue, le sensible et l’intransigeant. Il joue sans forcer le trait, l’inculque en laissant s’exprimer l’autre à sa guise en s’évertuant à lui aiguiser le talent. Ses apparitions multiples mais rares font de lui l’artiste auquel on réclame la récurrence en vain, lui qui choisit l’homéopathie comme ligne de conduite. Il préfère le K.O. aux points, « le vite fait bien fait » mais mûrement réfléchi. Lorsqu’il baisse la tête son corps s’élève, quand il ferme les yeux ses entrailles s’expriment. Un faiseur académique, un rêveur à la large rêvasserie. Un artiste relevé, une touche piquante. Atifi ne joue pas, il se délecte.
Instituteur et gardien de buts
Un parcours artistique insoupçonné vient clore une carrière éducative. De cette dernière, il garde la beauté de la transmission. Mohamed Atifi est instituteur lorsqu’il enseigne au début des années soixante à Ouazzane où il évolue également comme… gardien de buts de l’équipe de la même ville. Cela se poursuit ailleurs, jusqu’à ce qu’il se voit téléporté en Europe francophone, en Belgique notamment, pour enseigner l’arabe. Il profite de ce séjour en prenant des cours de théâtre et de cinéma.
Dans la foulée, Atifi rejoint la troupe « Achabiba Al Aâmila » de l’Union marocaine du travail (UMT). Ceci débouche d’abord sur une sorte de sketch, « Al Mousikar an majnoun », auprès d’El Mahjoub Raji sur un texte de Mohamed Hassan El Joundi. Le cheminement de Mohamed Atifi va grandissant, empruntant des ruelles, s’ouvrant ensuite sur des boulevards de réussites. On énumère « Trida », « Fikouli hissa kissa », « Serb Lahmam », « Dalal Al Madi », « Inssan fi al mizane », « Hikayat Zaroual », « Jusqu’à nouvel ordre », « La Moisson du péché », « L’Ombre du loup », «Fiha Lmalha wsokar wmabghatch tmout », « Les trésors de l’Atlas », « Parfum de mer »…
Entre théâtre, télévision et cinéma, en tant qu’auteur, acteur et metteur en scène, Mohamed Atifi aura déployé son aura avec attention, tressé son parcours de fils de soie. Il rejoint depuis son envol définitif le 24 novembre les lumières du repos éternel loin de celles approximatives de l’ici-bas.
Instituteur et gardien de buts
Un parcours artistique insoupçonné vient clore une carrière éducative. De cette dernière, il garde la beauté de la transmission. Mohamed Atifi est instituteur lorsqu’il enseigne au début des années soixante à Ouazzane où il évolue également comme… gardien de buts de l’équipe de la même ville. Cela se poursuit ailleurs, jusqu’à ce qu’il se voit téléporté en Europe francophone, en Belgique notamment, pour enseigner l’arabe. Il profite de ce séjour en prenant des cours de théâtre et de cinéma.
Dans la foulée, Atifi rejoint la troupe « Achabiba Al Aâmila » de l’Union marocaine du travail (UMT). Ceci débouche d’abord sur une sorte de sketch, « Al Mousikar an majnoun », auprès d’El Mahjoub Raji sur un texte de Mohamed Hassan El Joundi. Le cheminement de Mohamed Atifi va grandissant, empruntant des ruelles, s’ouvrant ensuite sur des boulevards de réussites. On énumère « Trida », « Fikouli hissa kissa », « Serb Lahmam », « Dalal Al Madi », « Inssan fi al mizane », « Hikayat Zaroual », « Jusqu’à nouvel ordre », « La Moisson du péché », « L’Ombre du loup », «Fiha Lmalha wsokar wmabghatch tmout », « Les trésors de l’Atlas », « Parfum de mer »…
Entre théâtre, télévision et cinéma, en tant qu’auteur, acteur et metteur en scène, Mohamed Atifi aura déployé son aura avec attention, tressé son parcours de fils de soie. Il rejoint depuis son envol définitif le 24 novembre les lumières du repos éternel loin de celles approximatives de l’ici-bas.
A.H.