L’Adieu impossible accroît l’intensité du deuil. Houssein Miloudi n’est plus. Une autre fois le Maroc perd un vétéran artiste, grande figure de l’art contemporain, lumineux parmi les plus jeunes de sa génération. Mais singulière, intense et plurielle, l’oeuvre de Miloudi ne mourra jamais. Cosmogonie attentive aux différents cycles et strates hiératiques, assignés entre la vie et la mort, elle offre aux regards émus des accès de lecture nombreux, voire insolites.
Miloudi nous interpelle et nous interroge. De quel au-delà chtonien, souterrain, surgissent du chaos toutes ces créatures hybrides, dimorphes, polydactyles ?
Faut-il en invoquer la méditation assidue du Miloudi Houssein, le Issaoui invétéré, aux prises avec les forces occultes et tout ce que celles-ci charrient du plus profond de la mémoire de l’univers comme signes et représentations magiques?
D’aucuns naturalistes, adeptes de Darwin, y verraient plutôt une panoplie de transformations des corps inscrites aux maillons de la chaîne vitale soumise à l’adaptation des êtres au contexte de leur environnement, ce qui remonterait en fait aux origines immémoriales de la vie et qui demeure, pour le moins, une préoccupation à l’ordre du jour. L’écosystème ne serait-il pas en péril ?
Féru par ailleurs de traces et de vestiges, l’archéologue scruterait ces métamorphoses et ces signes soigneusement insérés dans des espaces géométriques tutélaires tels des alphabets précieux annonçant l’aube tâtonnante des écritures…
L’horizontalité et la verticalité des éléments leur octroient l’autorité d’une science exacte, espoir immuable de l’artiste. En scribe exigeant de rigueur et de précision, à l’infime fraction du millimètre près, Houssein Miloudi veille tendrement à leur emplacement, avant le fracas, selon des gradations polychromes subtiles et suaves. Les tons sur tons se conjuguent à l’infini et se complètent à l’instar d’une mosaïque transcendant cette oeuvre de culture, mystique, universelle et intemporelle.
Miloudi nous interpelle et nous interroge. De quel au-delà chtonien, souterrain, surgissent du chaos toutes ces créatures hybrides, dimorphes, polydactyles ?
Faut-il en invoquer la méditation assidue du Miloudi Houssein, le Issaoui invétéré, aux prises avec les forces occultes et tout ce que celles-ci charrient du plus profond de la mémoire de l’univers comme signes et représentations magiques?
D’aucuns naturalistes, adeptes de Darwin, y verraient plutôt une panoplie de transformations des corps inscrites aux maillons de la chaîne vitale soumise à l’adaptation des êtres au contexte de leur environnement, ce qui remonterait en fait aux origines immémoriales de la vie et qui demeure, pour le moins, une préoccupation à l’ordre du jour. L’écosystème ne serait-il pas en péril ?
Féru par ailleurs de traces et de vestiges, l’archéologue scruterait ces métamorphoses et ces signes soigneusement insérés dans des espaces géométriques tutélaires tels des alphabets précieux annonçant l’aube tâtonnante des écritures…
L’horizontalité et la verticalité des éléments leur octroient l’autorité d’une science exacte, espoir immuable de l’artiste. En scribe exigeant de rigueur et de précision, à l’infime fraction du millimètre près, Houssein Miloudi veille tendrement à leur emplacement, avant le fracas, selon des gradations polychromes subtiles et suaves. Les tons sur tons se conjuguent à l’infini et se complètent à l’instar d’une mosaïque transcendant cette oeuvre de culture, mystique, universelle et intemporelle.
Zineb ABDERRAZIK CHRAÏBI
Galerie d’Art Marsam
